Une Adolescence Volée

Chap/15✓

                  Umar Akambi

Depuis que Kayla est sortie pour se rendre en boîte de nuit, elle n'est pas rentrée jusqu'à cette heure.

Il est midi et quand j'essaie de la joindre, je tombe sur son répondeur, ma famille doit venir dîner ici à quatorze heures et elle est toujours absente.

La ménagère a déjà terminé le repas, j'entendis un klaxon, je suppose que c'est elle mais à ma grande surprise, ce sont les membres de ma famille qui étaient là. 

Nous avons pris place au salon et la ménagère a apporté des rafraîchissements pour ces derniers .
Mon père comme toujours me questionna

Mon père : Où se trouve ta femme Umar ?

Moi: En faite, elle est sortie ce matin, elle sera là d'une minute à l'autre

Ma tante : Toujours dehors et ça se dit femme mariée

Moi: Ma tante s'il te plaît

Ma tante : Tu es trop un idiot toi

Ma mère : Je ne te permets pas de traiter mon fils de la sorte dans sa propre maison

Ma tante : Toi, tu devrais la fermer vielle femme qui se prend pour une petite fille à courir derrière les hommes plus jeune que toi alors qu'elle est mariée. Je comprends pourquoi tu t'entends parfaitement avec Kayla, vous êtes toute pareille.

Mon père : Ma soeur s'il te plaît

Nous étions installés au salon, chaque personne dans sa bulle quand Kayla entra et dit

Kayla : Bonjour

Seule ma mère et moi l'avons répondu, les autres ont préféré ne pas lui répondre. Mon père ajouta 

Mon père : Est-ce une manière de s'habiller pour sortir Kayla ?

Elle ne calcula pas mon père et monta dans notre chambre. Je l'ai suivi et arriva au moment où elle se déshabillait, je remarquais qu'elle avait des marques sur tout le corps, d'autres comme des morsures et des marques dont je ne saurais connaître. Elle était  dos à moi quand je lui dis

Moi: Qu'est-ce que tu as au dos Kayla ?

Elle : J'ai eu un accident à la sortie de la boîte

Moi: Qu'est-ce que l'accident à avoir avec les traces de morsures qui sont sur ton dos

Elle : Sans doute les traces des marches pieds dans lesquelles je suis tombée

Moi: Dépêche-toi de nous rejoindre, nous allons passer à table

Elle : Je descends dans un instant Umar

          PV d'Abdoulaye Seydi

Ce week-end, je suis allé rendre visite à mon cousin Adama et sa femme. Ça fait deux semaines qu'on ne s'est pas vu.

Dès que ces deux enfants m'ont aperçu, ils ont aussitôt accouru vers moi et se sont jetés dans mes bras. Je leur ai donné le cadeau que j'avais acheté pour eux en chemin. Le plus âgé du nom de Lamine me dit

Lamine : Mon oncle, je vais rentrer avec toi aujourd'hui

Moi: D'accord Lamine

Laila : Moi je veux voir tata Keshia

Moi: Tu iras la voir ce week-end si tu as de bonnes notes à l'école

Adama : Oh mais qui voilà, Abdoulaye Seydi

Moi: Alors, mon cher cousin comment vas tu? Ne me dis pas tu avais d'autres plans pour ce dimanche

Adama : Mais non, rentre je dois aller à l'autre bout de la rue acheter des bouteilles d'eau car il n'en reste plus assez ici

Moi: Allons-y alors, je vais profiter pour me dégourdir les jambes

Sur le chemin, nous avons discuté de tout et de rien. Arrivée devant cette supérette pas trop grande, je lui ai demandé

Moi: Depuis quand il y a un supermarché ici

Lui : Ça fait une semaine et les caissière sont magnifiques, si je n'étais pas marié, j'allais épouser la plus petite, elle est très belle et bien accueillante

Je lui ai donné une tape sur l'épaule qui l'a fait rire. Nous sommes entrés et il y a une jeune fille de teint noir qui nous a accueilli, elle nous a montré le rayon où se trouvait de l'eau.

Lorsqu'il a fait son choix, nous sommes allés à la caisse, il y avait une jeune fille qui avait la tête baissée à noter des choses dans son carnet, lorsqu'elle leva la tête pour nous regarder après la salutation d'Adama.

Je fus subjugué par sa beauté, je ne faisais que la regarder, elle avait un magnifique teint clair et une petite voix. Adama lui dit

Adama : Alors belle demoiselle, comment vas-tu ?

Elle: Je vais bien monsieur

Après avoir mis les bouteilles d'eau dans un sachet, elle les lui tendit en lui souhaitant bonne journée. J'avais perdu ma langue face à cette perle qui se trouvait en face de moi. Il lui remit l'argent et nous sommes sortis de cet endroit. J'étais toujours dans mes pensées lorsqu'Adama me tapa l'épaule et me demanda

Lui: Qu'est-ce qui ne vas pas Abdoulaye, je te parle depuis longtemps et tu ne m'écoutes pas

Moi: Je vais bien, je pensais juste à quelques choses

Lui : Je vois, dis plutôt que tu es tombé sous le charme de cette petite fille au teint clair car j'ai vu les regards que tu lui lançais dans la supérette

Moi: Tu la connais depuis longtemps

Lui : Non, il n'y a que des salutations entre nous

              Aminata Sakho

Mon père a trouvé un appartement de deux pièces dans un quartier très calme et depuis hier nous y vivons, j'ai ma chambre à moi seule.

Notre rentrée scolaire est prévue dans deux semaines. Imène et moi travaillons dans la supérette de mon père. Nous sommes payées et avec cet argent nous irons faire les courses la semaine prochaine.

Mon amie Inaya passe de temps en temps me voir et s'approvisionner dans le supermarché qui marche bien. Imène a été orientée en faculté de médecine et moi en droit.

Mon père m'a informé ce matin qu'il souhaiterait me parler ce soir après le travail.

J'ignore encore de quoi mais si cela concerne Umar Akambi, je ne retournerais plus jamais dans sa maison même pour tout l'or du monde.