Encore plus

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Le sourire quitta le visage de Xiao Zhan quand cet homme fou se mit accroupi devant lui. Il lui prit la mâchoire dans la main et releva sa tête. Zhan sentait son dos l'irriter. Il glissa les yeux vers l'autre main de Haixuan et vit le même couteau que plus tôt dans l'après-midi.

- tu vois, commença Haikuan, beaucoup de raison nous pousse à agir. Je vais commencer par ma raison, celle qui me pousse à agir personnellement.

Il prit le col de la chemise de Zhan après avoir lâché sa bouche et tira sur le bout de tissu bleu. Le visage de Zhan se rapprocha du sien et Haikuan lui souffla à la figure.

- pour ça, fallait bien que je me défonce un peu, non ? Dit-il en riant.

Cet homme puait l'alcool et une autre odeur mélangé. Xiao Zhan ne voulait même pas savoir de quoi il s'agissait.

- on m'a refusé dans cette école il y a sept ans et maintenant ma vie est comme une merde qu'on repousse dans les caniveaux les plus profonds. Si j'était entré dans cette putain d'université je serais devenu le peintre le plus connu du pays. NON, cri a-t-il, du continent et du monde entier. Au lieu de ça ! Je suis un putain de marchant de chaussettes dans un village pourris.

Zhan compris alors qu'une masse empêchait son cœur de voir les choses correctement. Mais malgré tout cet homme avait quand même l'intention de détruire l'école. Zhan ne pouvait pas laisser les élèves dans une situation pareille. Il ne pouvait pas soutenir une telle responsabilité.

Lui aussi, quelques années auparavant avait été refusé par l'école. Il avait tant travaillé pour ne finalement pas être prit. Et pourtant maintenant, il est quand même devenu un photographe réputé. Si réputé qu'une place de professeur dans cette école lui a été offerte. Son travaille acharné avait payé finalement.

Alors non, Zhan n'allait pas réconforter cet homme, toutes les solutions existaient et continuer malgré les difficultés tout était possible et il en était la preuve même.

L'homme qui continuait de hurler à tue tête attira l'attention de tout l'étage qui vint alors se regrouper autour de la porte. Zhan vit alors la chose la plus effroyable qui pouvait arriver. L'autre homme fonçait vers eux avec une arme à feu.

Les étudiants se mirent à crier et partir en courant.

- fuyez ! Cria Zhan, vite....

Mais en voulant faire partir les jeunes, Haixuan repris ses esprits et frappa d'un coup de poing le visage de Zhan. Le professeur se rattrapa au sol avec ses mains du mieux qu'il pouvait. Malheureusement, Zhan n'avait pas la force de riposté et sa blessure l'empêchait de faire des gestes trop acrobatique. Il était actuellement cloué au sol, impuissant. Cela l'énervait mais il savait qu'il ne pouvait pas perdre son sang froid dans une telle situation.

Haikuan le lâcha et avec son camarade ils fermèrent les portes et fenêtre de la salle. Zhan profita de ce moment pour tenter de se retourner et regarder la jeune fille. Toujours inconsciente au sol, le professeur fût rassurer en se disant qu'ainsi elle ne ferait pas trop de bruit et n'exciterai pas plus les assaillants.

Il grimaça lorsqu'il voulu se redresser sur ses jambes. Son dos le lançait fortement et la plaie semblait s'ouvrir à chaque seconde, à chaque mouvement. Il grogna pour mobiliser ses muscles mais ses bras lâchèrent et il retomba lourdement au sol se faisant à nouveau mal. Il réprima une plainte de douleur dans le fond de sa gorge.

Il enleva sa chemise toute rouge et la déchira. Il fit des bandes avec le tissu et se fabriqua un pansement compressif sur la plaie. Il avait si mal. Il se réjouit tout de même d'avoir mis un t-shirt en dessous.

Alors incapable de bouger, toute la pression descendit et Zhan se mit à trembler. Des frissons parcouraient son corps et des larmes se mirent à couler de ses yeux. Il ne pouvait pas les réprimer et se laissa pleurer silencieusement, il ne voulait attirer leur attention sur lui. Cette situation lui faisait peur et il ne savait pas comment se comporter.

Il faisait à présent sombre dans la salle, tout avait était fermé par les délinquants. Xiao Zhan avait réussi à stopper ses larmes et avait repris son calme. Cela faisait presque une bonne demi-heure qu'ils étaient dans le noir et leur vues étaient maintenant habitué à cette faible luminosité. Les deux fous étaient assis sur la table du professeur, exactement comme il s'était assis le matin même pour annoncer son départ.

Zhan lui s'était rapproché le plus possible de l'élève et l'avait pris dans ses bras. Elle n'avait pas encore repris connaissance mais son expression semblait troublée. Quant à lui, il était épuisé, sa plaie continuait de couler. Son pansement n'empêchait pas assez le sang de de s'échapper et il commençait à avoir terriblement froid. Sa peau était en contact constant avec le mur froid.

Il avait posé sa tête contre le mur derrière lui et comptait les minutes qui passaient comme des heures chacune. C'est alors que le jeune professeur se rappela qu'il avait un téléphone avec une bonne batterie et qui fonctionnait à merveille, dernière génération veut qu'il soit très performant.

Il enleva son bras des épaules de la jeune fille et essaya de se redresser pour attraper son téléphone dans la poche arrière de son pantalon. Mais au moment où il attrapa ce dernier Zanjin arriva devant lui et le frappa fortement au visage avec son sac.

La douleur fût atroce et Zhan ne pu s'empêcher de crier. Ce n'était pas un seulement un cri de douleur mais aussi de colère. Il passa sa main sur sa mâchoire et senti quelque chose d'humide sur ses doigts. Forcément il devait s'agir de sang mais il ne pouvait pas vraiment voir de quoi il s'agissait.

Zanjin lui avait pris son téléphone, maintenant il n'était plus capable de faire quoique ce soit de plus.

Il ne perdait pas espoir non plus. La policière plus tôt semblait avoir très bien compris la situation et Zhan espérait qu'elle aurait fait le plus possible dans cette situation.

Puis un bruit attira l'attention de toutes les personnes dans la salle. Les deux hommes accorèrent vers la porte. Un filet de lumière emplit alors la salle et Zhan pu voir une dizaine d'hommes rentrer en plus.

- alors les gars, vous avez bien préparé le terrain. J'ai vu à quel point c'est la pagaille dehors. Tout est près ?

Un gros mafieux venait de faire son entrer avec d'autre personnes dans la salle vide et sombre. Zhan senti les larmes revenir mais les refoula le plus fortement possible.

𝐅𝐄𝐀𝐑 ʸⁱᶻʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant