𝐅𝐄𝐀𝐑 ʸⁱᶻʰᵃⁿ

Complot

Yibo marchait dans le hall, il venait de sortir des toilettes desquelles deux de ses collègues faisaient des allées retours. Le lieutenant était inquiet de la situation à laquelle faisait face à ses équipiers.

Les deux nouveaux semblaient visiblement très touchés par l'événement de ce soir.

Un gars de l'équipe de Yubin arriva sur les lieux avec un papier. Yibo le prit surpris et remercia le garçon qui ressortit aussi tôt. Voilà ce que contenait ce manuscrit :

" Je pense qu'un des supérieurs est dans le coup, on nous a demandé de tous les relâcher ! Ce n'était non plus l'hôtel dans lequel se trouvait les têtes. On va devoir faire nos recherches en secret, je pense. Quelque chose ne va pas. "

À ce moment-là, ce fut la goutte d'eau en trop pour le lieutenant Wang.

Il fit un geste nerveux en replaçant ses cheveux en arrière avec ses deux mains, l'une tenant toujours le bout de papier. Il souffla fortement et semblait halluciner. Il relut le papier une seconde fois et fit à nouveau les cent pas.

À tous les coups, se dit-il, on allait aussi fabriquer la suite de l'affaire du Golf, et Yubin avait très certainement raison sur ce point. Les informations allaient être trafiquées et il ne pourrait rien changer.

En tournant en rond, il continuait à réfléchir. Au moment où un de ses coéquipiers allait lui parler, il lança un grand "AH" net. Cela surprit l'homme en face de lui.

Il venait de repenser soudainement à une affaire qui l'avait beaucoup touché à l'époque. Le scénario qui se jouait actuellement était le même qu'il y a 5 ans.

- c'est le même procédé qu'il y a 5 ans. Dit-il.

Maintenant, Yibo comprenait une chose cruciale pour la suite des événements.

Dans les informations qu'ils allaient recevoir certaines seront fabriquées de toutes parts et d'autres de devront pas être fuité. Le gouvernement lui-même avait fabriqué cette scène pour attirer l'attention. Pour que Yubin et lui puissent continuer à travailler sur cette affaire, ils allaient devoir trier minutieusement tout ce qu'ils allaient récolter.

Quelque chose d'encore plus gros allait se préparer et pour l'affaire de ce soir, on allait sûrement...

Mais un groupe d'hommes le coupa dans sa réflexion.

- bonjour lieutenant Wang, je suis l'inspecteur Ma, je suis chargé de reprendre l'affaire. Dit-il en lui tendant un papier formel du ministère de l'Intérieur.

Trop tôt, se dit Yibo, ils venaient trop tôt. Ces équipiers n'avaient pas reçu asses d'information ; mais à l'heure actuelle, il ne pouvait rien faire d'autres que de céder face aux hommes du ministre.

- c'est compris, dit-il à contrecœur.

Son équipier à côté de lui rappela tous ces gars et ils quittèrent le bâtiment sans plus tarder. Une fois dehors et bien éloigné des lieux, Yibo se mit à hurler de rage.

Les policiers qui l'entouraient étaient tous très surpris. C'était bien la première fois qu'ils voyaient le chef dans cet état.

- c'est pas vrai, merde ! On ne peut pas pratiquer son métier tranquillement. Pu***.

Il évacuait tout, visiblement. Un voisin fit de même.

- fermez-la, c'est la nuit !

Yibo reprit ses esprits et souffla une nouvelle fois.

- bon, c'est fini pour aujourd'hui, vous pouvez rentrer chez vous.

Il rangea le papier dans sa poche et déchira celui du ministère. Lui, n'était pas un homme acheté par ces faux policiers ou procureurs qui passait dans le commissariat de temps à autre.

Tout le monde était parti à sa demande et Wang se dirigeait vers le centre-ville à pied.

- chef !

Yibo se retourna vers un de ses équipiers.

- Oh, Fanxing ! Pourquoi tu n'es pas rentré chez toi ?

- je trouve que vous agissez étrangement ce soir.

Yibo fit un signe affirmatif de la tête.

- ah, oui. Dernièrement, je trouve que les choses ne sont pas correctement exécutées par ici.

Fanxing sortit son téléphone de sa poche et le donna à son chef.

- il se trouve que j'ai récupéré toutes les caméras de surveillances. J'ai trouvé les vidéos du coupable. Comme j'avais peur que ces données la soient détruite par le ministère, je les aie mises dans mon téléphone par précaution.

Yibo s'arrêta surpris, un sourire vint se coller à ses lèvres.

- ne me dis pas que tu es au courant ?

Il fit un signe de tête comme son chef une minute plutôt.

- NON ! Fanxing, ce que tu as là est super important. Visiblement, tu n'es pas le hacker pour rien toi. Ton cerveau, wow, quelle perle rare.

Et le revoilà qui faisaient de l'humour nerveusement content de la situation, finalement.

- on peut voir des images de lui à plusieurs reprises et celle-ci est très intéressante. Dit Fanxing reprenant vite son sérieux.

Il lui montra son écran.

Sur les images, on voyait un motard tout vêtu de noir. Sa silhouette est plutôt fine et grande. La moto ne possède pas de plaque et les feux sont noirs. Le modèle est très récent et performant et les options montrent que c'est une moto utilisée pour la discrétion et la vitesse.

Yibo se rappela alors que plus tôt dans la soirée, il avait aperçu une moto dans ce style à un croisement. Il se mit à courir vers sa caisse et grimpa dedans très rapidement. Il prit la boite noire accrochée à son rétroviseur.

Fanxing alluma son ordinateur et y mit la pellicule de mémoire.

- chef !

- remonte à .....! Il réfléchit quelques secondes. 21 h, 21 h 15.

Son camarade s'exécuta et il lança la vidéo.

Cette fois-ci, lorsque la voiture de police passa la rue pour entrer sur l'avenue principale, on peut voir un homme sur sa moto, feux teintés en noir, une silhouette fine et grande. Les mains près du casque et qui fixe la voiture de police avec insistance avant de vite mettre les mains sur le guidon. Cette moto qui quitta vite le champ de vision et dépassant toutes les voitures avant que le feu ne devienne vert.

Fanxing et Yibo se regardèrent dans les yeux, visiblement d'accord.

- c'est le même. Dit Fanxing, fasciné par la vivacité d'esprit de son chef. Comment avez-vous su ?

Yibo mit la ceinture de sécurité et alluma le contact.

- à force de travailler et de faire des rondes, on fini par faire très attention aux choses qui nous entourent. Fanxing à partir de maintenant, tu intègres la team Alpha.

Il était étonné. Quelle journée !

- avec le lieutenant Yubin, nous faisons des recherches sur des cas comme ceux d'aujourd'hui. Les deux actions que nous avons commencées ont été stoppées par le ministère.

- les deux ? Ça veut dire que quelque chose ne va pas ?

- à vrai dire, ce sont des cas que le ministère veut contrôler pour son propre bien. Tu sais que dans 6 mois, ce sont les élections présidentielles. Ces affaires sont sûrement des coups montés pour permettre au pouvoir de rester au pouvoir. C'est, ce que j'appellerai, un règne par la peur. Notre puissance veut garder son influence et son emprise qu'elle a sur notre peuple.

- un peu comme...*

- beaucoup pendant le 20ème siècle dans le monde. Et il y a de cela 5 ans, un cas nous à beaucoup touchées. Sa vie à changer du jour au lendemain à cause d'un de ces complots mis en place par l'état. Beaucoup d'autres ont eu lieu depuis et beaucoup de victime en souffre. Alors nous avons décidé d'enquêter dessus en secret. Bien sûr, si tu ne veux pas prendre le risque de perdre ton métier, tu n'es pas obligé de nous suivre.

- j'imagine que c'est un projet que vous prenez beaucoup à cœur ? Mais qu'allez-vous faire une fois que vous aurez découvert la vérité ?

- je ne sais pas encore. Beaucoup d'options s'offrent à moi, tout révéler au monde, tout donner à un procureur digne de confiance, vendre les informations aux parties plus faibles ou même tout simplement de rien faire et garder ses infos pour moi.

- ce n'est pas votre genre ça, chef !

- tu me connais bien.

- alors je veux en faire partie, moi aussi. Assura Fanxing déterminé.

- tu es sûr de toi ? C'est un choix qui doit bien être réfléchi avant.

- oui, je pense que j'ai assé réfléchis justement. Votre volonté et mes principes font que je ne peux pas ignorer cela même au péril de ma profession.

Yibo fut très satisfait de sa réponse.

Bientôt, ils arrivèrent dans un quartier bien calme de Shenzhen. Yibo amena Fanxing dans un immeuble de 9 étages.

- nous avons un appartement ici, nous en avons fait notre QG si tu veux. Une fois, là-haut, je te donnerai tes accès. Dit Yibo.

Ils arrivèrent donc dans l'appartement moderne et en bazar. Yubin s'y trouvait déjà et semblait chercher des informations dans la base de donnée numérique.

- je nous ai ramené un hacker mon gars ! Dit Yibo en allumant la lumière. Tu te fais mal aux yeux dans cette obscurité, imbécile.

Yubin eut une réaction amusante en voyant Fanxing. Parmi tous les autres équipiers, c'est bien le dernier qu'il s'attendait à voir rejoindre l'aventure. Lui qui est si introverti et associable. Comme son chef, en fait. 

- tiens d'ailleurs Yibo. J'ai des vidéos intéressantes. J'ai trouvé l'hôtel où se trouvaient les têtes. Je pense que le bras droit à quitté l'hôtel sans les deux fous. Regarde.

Yibo et Fanxing se penchèrent sur le PC.

- les deux brutes sont parties à 21 h 10 de l'hôtel dans ces grosses berlines. Et, Dit-il en changeant de vidéo, le bras droit serait parti à 20 h 40 par l'arrière. J'ai fouillé les données, après le départ de Peng et Cheng plus personne ne se trouvait dans leur réservation. Les secrétaires seraient parties 1 h avant le départ du bras droit.

Sur la vidéo du bras droit, on pouvait voir cette même moto noire et cette même silhouette élancée. Yibo et Fanxing n'en croyaient pas leurs yeux.

Le bras droit serait le tueur ?





(*Je ne donne pas de nom, car beaucoup d'hommes de nos histoires ont à leurs manières exercé ce genre de pouvoir et ils ne sont pas des exemples ni des modèles à suivre, je ne veux influencer personne. Merci de respecter ce choix.)