A l'hôpital

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Dans sa chambre d'hôpital, Xiao Zhan reprenait peu à peu des forces. Il avait subit une forte opération dans le dos, la marque allait rester longtemps. Le couteau ne l'avait pas épargné. Malheureusement pour lui, il ne pouvait pas se lever et même s'il le voulait, ses jambes ne pourraient pas le porter.

Cela l'inquiétait beaucoup, allait-il pouvoir à nouveau marcher ? Sa colonne vertébrale avait été touchée et les docteurs ne pouvaient lui donner de diagnostic pour le moment. Il était alors isolé dans sa chambre, seul et sans compagnie. Ses élèves passaient le voir de temps en temps, même la police était venue le voir pour lui poser des questions et prendre des nouvelles sur sont état. Ils l'avaient trouvés très courageux d'avoir fait face seul à ces mafieux.

Le lieutenant Wang l'avait quand même réprimandé en lui rappelant qu'il n'était qu'un civil et que ce genre de geste ne pouvait pas être fait par des personnes comme lui. Xiao Zhan l'avait premièrement mal pris mais il avait ensuite compris que cet homme, qui l'avait sauvé quand même, avait fortement raison.

Il l'avait alors beaucoup remercié et ce dernier passait de temps en temps le voir seul ou avec des équipiers.

Autrement, Zhan était seul, il avait du mal à rester en contact avec le monde. Il avait peur de se retrouver dans un endroit clos, sa porte était alors tout le temps ouverte et les infirmières qui passaient le saluait. Même lorsqu'il dormait, le professeur avait besoin de se rassurer en ayant cette ouverture sur le couloir.

De même, qu'il avait besoin d'être dans un endroit lumineux, une petite veilleuse lui avait été offerte par l'équipe des professeurs de l'université.

Son ami Guo Zifan était venu le voir avant de partir pour Los Angeles, il avait pris soins de lui tout l'après-midi et l'avais emmené se balader en fauteuil dans le centre commerciale d'à côté. Ainsi ils avaient profité l'un de l'autre, cela avait permis à Zhan de respirer un air différent de celui de l'hôpital.

-tu sais je pense que je pourrais rentrer tôt à Beijing, je viendrai te voir après. Dans deux semaines on va dire ! Dit Zifan en finissant son thé.

Zhan le regarda de haut, le nez dans sa tasse fumante.

-tu penses vraiment que j'y serai encore dans deux semaines ? Finit-il par sortir.

-honnêtement Zhan, vu l'état dans lequel tu es, ne rentre pas tout de suite, même si tu récupères vite tu vas faire comment seul chez toi ?

Zhan soupira lourdement et son ami le regarda avec pitié.

-je pensais pouvoir partir pour Chongqing d'ici la fin de la semaine mais si je suis coincé ici je ne sais pas quand je vais pouvoir sortit. Tante Yen pourrait s'en aller avant que je n'ai eu le temps d'aller la voir.

-c'est vrai que tes plans sont bouleversés maintenant. A'Yen ira bien, elle t'attendra ne t'inquiète pas. Tu comptes tellement pour elle, comment ne pourrait-elle ne pas t'attendre. Tu as même décidé de faire une pause dans tes activités pour aller t'occuper d'elle. Elle sait à quel point elle compte à tes yeux et toi aux siens.

Le professeur sourit alors aux paroles de son camarade.

-tu as raison, elle est forte, elle m'attendra.

Zhan paraissait tellement pâle et ses yeux rouges était si peut ouvert qu'on voyait tout de suite à quel point il peinait à dormir. Zifan vit son ami bailler et lui proposa alors de le raccompagner. Le pauvre, il faisait peine à voir, chaque fois qu'il fermait les yeux il revoyait les scènes, lorsqu'il se faisait trainer jusqu'en bas de la salle par le pied ou même quand il recevait ce coup de couteau atrocement douloureux.

Il pleurait chaque nuit et cela inquiétait tout le monde à son étage, aussi bien le personnel que les patients. Pourtant il souffrait en silence et ne montrait pas cette image quand les autres le regardaient. Mais avec Zifan et Wu Lei il pouvait laisser aller ses émotions comme il voulait, avec eux et sa tante il avait apprit à se laisser bercé. Ces trois personnes très importantes dans sa vie. Ces deux meilleurs amis et sa tante Yen, seules personnes qui l'avaient soutenu quand il avait décidé de couper les liens qui l'unissaient avec ses parents.

Après être arrivé dans sa chambre, Zifan avait aidé son ami à s'allonger dans son lit et s'était presque automatiquement endormi. Il fut surpris de voir le photographe s'endormir si vite.

Zifan était chanteur tandis que Lei était acteur, avec Zhan ils avaient été dans la même école d'art. C'est ainsi qu'ils s'étaient rencontré et étaient devenus amis. Zhan n'avait pas voulu se lancer dans le chant comme il avait originalement voulu le faire. La photographie l'avait bien plus attiré de par la liberté dont il disposait pour travailler. De plus, la popularité ne l'intéressait pas. Ses œuvres plaisaient et il en faisait souvent des expositions.

Il était invité à des galas, parfois on le reconnaissait dans la rue. Des gens l'admiraient et d'autre le félicitaient pour ces talents et son œil très romantique dans ce qu'il prenait en photo. Mais cela n'allais pas plus loin et c'était parfait pour lui. Sans trop de prétention comme il le disait parfois.

Ces amis se moquait souvent de lui à ce sujet et avait crée des comptes fans sur Weibo. Eux qui avaient tant de fans était eux même admiratif de leur ami et le soutenait comme un véritable fandom le fait avec des artistes bien plus connus.

Entre eux, ils s'amusaient beaucoup. Leur relation est ce qu'on peut appeler de fraternelle car chacun est prêt à se sacrifier pour les autres. Chacun fait profiter des avantages aux autres. Zifan leurs offraient des places gratuites en VIP pour des concerts ainsi que les siens, Lei les invitaient à visionner les avant-premières de chacun de ses films et des accès à certains espace très restreints.

Bien que Zhan ne soit pas une célébrité il gagne très bien sa vie et n'hésite pas à en faire profiter ses amis les invitants en vacances où pour faire des sortis. Il s'occupait aussi de payer les dépenses de sa tante Yen qui vit dans un appartement dont il est propriétaire.

Son grand cœur qui accompagne toutes les personnes qu'il aime.

Zifan éteignit la lumière du plafond et alluma la veilleuse. Il regarda son téléphones quelques secondes et tourna la tête une dernière fois sur le blessé avant de quitter la pièce. Il croisa une infirmière et lui demanda comment avançait le traitement de son ami.

-je suis désolé monsieur, mais le patient ne nous a pas autorisé à divulguer les résultats à ses proches pour le moment. Je suis désolé. Répondit-elle soumis à ce foutu secret professionnel.

Elle voyait bien que l'homme s'inquiétait pour le patient à morphe.

-mais je peux tout de même vous dire que son état s'est amélioré depuis son arrivé.

Zifan le remercia et écrivit encore sur son téléphone avant de partir, il croisa un visage peut inconnu mais ne fit rien pour autant et quitta l'étage par l'ascendeur.

Tout ce qu'il entendit fut :

-bonjour monsieur Wang, vous venez lui rendre visite aujourd'hui encore ?

Ce à quoi répondit :

-oui ! sa voix était froide et basse mais le visage de l'homme n'était pas aussi glaciale que son ton.

𝐅𝐄𝐀𝐑 ʸⁱᶻʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant