A l'instar des quatre jours précédents, Katsuki ouvrit doucement les yeux sur ce décor nouveau qui, n'ayant toujours reçu aucune modification de sa part, peignait une ambiance terne et morne autour de lui en dépit de l'éclairage naturel.
A travers la fenêtre, les volets qu'il n'avait pas fermés la veille au soir laissaient la lumière du soleil envahir l'espace et se refléter sur l'écran verrouillé de son téléphone, alors posé près de son oreiller.
A sept heure du matin tout juste passé de trois minutes, le silence complet vibrait à travers l'atmosphère de solitude, aléatoirement froissé par les bruissements des draps sur sa peau au hasard d'un faible mouvement de ses jambes dans son petit lit une place.
Etendue sur son corps, la couverture lui tenait abominablement chaud et, les paupières encore légèrement engourdies, il la poussa d'un geste franc de sa main droite, jetant le lourd tissu sur le sol pour s'en débarrasser complètement.Découvert et habillé d'un simple boxer, la fraicheur soudaine refroidit instantanément sa température corporelle au contact de la fine pellicule de transpiration sur ses épaules et son torse.
Les bras et les jambes écartés, tout du moins autant qu'il le pouvait dans le matelas étroit, il soupira en grimaçant d'inconfort, sentant l'humidité de ses draps en dessous de lui.
Juste sous la fenêtre, quand les rayons du soleil cognaient agressivement le verre, il faisait indéniablement trop chaud dans cette chambre, même aux premières heures de la journée.
Katsuki détestait crever de chaud, il préférait mille fois se geler le cul dans le froid de l'hiver et, bien qu'il supportait à peu près le printemps, l'été restait la pire saison selon lui.
Non seulement la température grimpait bien au delà de son seuil de tolérance mais, en plus de ça, chaque rue grouillait de monde bruyant, vacanciers bien heureux de venir dépenser l'argent qu'ils n'ont pas en se cramant la peau sous les UV.Ainsi, se sentant déjà contrarié et de mauvaise humeur à peine sorti de son rêve, bien que ça n'ait rien d'exceptionnel pour lui, il soupira une seconde fois en étirant succinctement ses bras au dessus de sa tête, jetant un oeil à l'astre brillant à travers la fenêtre.
Il était tôt, mais le jour se pavanait déjà depuis un petit moment, réveillant l'espace et la vie un peu partout sur son passage.
Se tournant pâteusement dans son lit, abandonnant sa courte contemplation, il tâtonna les draps du plat de la main, partant à la recherche de son téléphone, avant de l'attraper du bout des doigts après quelques secondes.
Réveillant l'écran, surveillant l'heure qu'il affichait au passage, il bailla bruyamment en désactivant à l'avance le second réveil, lui évitant ainsi de sonner pour rien dans trois minutes.Puis, pliant ses genoux pour mieux taper ses pieds dans le matelas dans l'espoir de dégourdir ses chevilles ensommeillées, il roula sur les draps pour s'extirper de son lit.
Aussi petit et humide fut il, il n'empêche qu'il y serait bien rester une heure ou deux supplémentaires, juste pour le plaisir de glander même sans se rendormir.
Toutefois, il ne pouvait pas franchement se le permettre alors, se redressant sur ses jambes, foulant le parquet clair de sa chambre, il passa mollement ses deux mains dans ses cheveux pour les démêler.
Glissant ses doigts entre les mèches, qu'il secouait ici et là, il en profita même pour se masser doucement le crâne, fermant les yeux en appréciant les sensations agréables.
Petit, sa mère lui caressait souvent la tête pour le réveiller le matin et, inconsciemment peut-être, reproduire ce geste l'aidait à mieux se lever, même des années après.Sa deuxième année à l'université avait débutée depuis tout juste quatre jours et, reprenant difficilement le rythme effréné de ses journées de cours, il trainait quelque peu pâteusement son corps à travers la pièce presque vide.
S'avançant jusqu'à la porte encore close, il frotta une ultime fois ses yeux contre la paume d'une main, écrasant ses cils contre ses paupières avant d'avaler la salive de sa bouche.
Puis, agissant comme s'il se trouvait seul sur les lieux, il sortit simplement de sa chambre sans s'habiller d'avantage, débarquant dans le couloir en boxer sans s'interroger sur l'hypothétique présence de son colocataire dans les parages.
Pas que Katsuki manquait cruellement de pudeur, quand bien même son corps faisait sa petite fierté mais, s'il s'en tenait à ses constatations des jours précédents, Izuku ne sortirait de sa tanière que dans une dizaine de minutes.
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𝓛𝐚 𝐭𝐞𝐭𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫
FanfictionLorsque deux entités aux sens contraires s'affrontent, leurs forces s'imposant l'une à l'autre sans jamais trouver d'équilibre, il en découle d'éternels conflits bien connus du monde entier. Le feu et la glace; Le jour et la nuit; La tête et le c...