Quand je me réveille le lendemain matin, je remarque que Bhaltair n'est plus là. C'est loin de me déplaire, évidemment. Sauf que ce qui est étrange, c'est que j'entends des gémissements provenir de la salle de bain. Je m'en approche, et discrètement, j'entrouvre la porte. Oh, mon dieu. Bhaltair est en train de baiser avec une femme, qui a l'air d'adorer se faire prendre avec violence contre le lavabo. Dégoûtée par cette vue rebutante, je m'apprête à refermer la porte et faire comme si je n'avais rien vu quand je vois Bhaltair sortir discrètement un couteau de sa poche. La femme, dos à lui, ne le voit pas venir et avant que je n'ai le temps de réaliser quoique ce soit, il le lui enfonce dans le dos. Elle hurle de douleur, tandis qu'il le retire et l'enfonce à nouveau. Elle essaye de se retourner mais n'y arrive pas, piégée par le corps de mon mari. Il répète ce geste au moins une dizaine de fois, jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus, baignant dans son sang. Je porte une main à ma bouche. Plus les heures passent, et plus je comprends que ma survie avec cette homme va être compliquée. Je me souviens ce qu'il m'a dit hier soir « tant que tu ne me mets pas hors de moi et que je ne te touche pas, ça devrait aller ». Pour le coup, c'est clair que je ne le tenterai pas de me toucher. La porte contre laquelle je suis appuyée grince d'un coup et il tourne immédiatement la tête dans... ma direction. Je n'ai pas le temps de la refermer et prétendre que je n'ai rien vu, c'est trop tard. Il a sauvagement assassiné cette pauvre femme, et il n'a pas l'air d'avoir une once de regret. En même temps pourquoi en aurait-il ? C'est un psychopathe. Il s'éloigne du cadavre, qui est déjà la troisième personne qu'il tue sous mon nez en moins de 24 heures, et s'approche dangereusement de moi. Je m'éloigne. J'essaye d'aller le plus loin possible de cet individu mais j'ai à peine fait quelques pas qu'il m'attrape par le bras pour me maintenir à côté de lui.
- Qu'est-ce que tu fous à me regarder baiser ??
Voyant mon affolement, il ajoute :
- Arrête de chialer, j'ai déjà envie de t'ouvrir le ventre.
- Je...
- T'as d'la chance que je vienne de tuer, sinon j'aurai déjà pété un câble et je t'aurais égorger.
Il me lâche violemment, me faisant tomber par terre, et il quitte la chambre en claquant la porte. Et qu'est-ce qu'il va advenir de ce cadavre ?? Je ne me pose pas plus longtemps la question puisque deux hommes, qui ressemble à des soldats, viennent et sans me calculer, se dirigent vers la salle de bain. Je reste sur le sol pendant une bonne quinzaine de minute avant de me relever. Je m'empare de mon téléphone et envoie un message à mon père. « Il a tué une femme juste sous mon nez, je vais y passer dans la semaine si ce n'est même aujourd'hui ». J'aperçois qu'il lit immédiatement mon message, mais il ne me répond pas. Je soupire et une larme solitaire coule le long de ma joue. Il faut que je sorte d'ici, j'ai besoin de prendre l'air, c'est impératif. Je m'habille rapidement, m'attache les cheveux et sors de la chambre à pas de loup. Il y a une forêt d'une centaine d'hectare qui entoure le manoir, alors je peux me promener dedans sans garde du corps ni rien. Je descends les marches, traverse la salle commune où Bhaltair a arraché le cœur de l'homme hier soir, et enfin j'arrive dans le hall. Je m'empare de ma veste et ouvre la porte, mais évidemment, à ce moment-là, j'entends des pas arriver dans mon dos.
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Ƭ𝖍𝖊 𝕸𝖆𝖋𝖎𝖆'𝖘 𝕯𝖔𝖑𝖑 LIVRE ÉDITÉ
Teen FictionBhaltair vient de succéder à son père en tant que chef de la mafia finlandaise. Depuis qu'il est petit, tout le monde sait qu'il ne faut pas s'en approcher. Il est atteint de schizophrénie et de toutes sortes de déviances mentales, et les voix qu'il...