† Disgrace † [ Rivamika ] ( NOUVELLE VERSION )

Chapitre III

Comme l'avait prédit le Commandant Smith, ils se rapprochaient de Paradis en fin d'après-midi. Mikasa observait le paysage au loin, ils se dirigeaient droit vers une terre flottante et montagneuse par endroits. Aucun port en vue, ni d'observatoire, pas même une construction qui pourrait servir de base maritime. Seule une épaisse forêt s'étendait à perte de vue.

- Je sais que ça n'a pas l'air très accueillant vu d'ici, annonça une voix dans son dos.

Le Capitaine Zacharias la rejoignit en croisant les bras sur la balustrade. Il avait échangé son uniforme contre un nouveau, semblable à celui du Caporal-chef avec toutes les sangles qui lui enserraient le corps.

- Bonsoir Capitaine.

- Mike, la corrigea-t-il. Je pense qu'il est temps qu'on laisse les formalités de côté, Mikasa.

- Si telle est votre volonté...Mike. Je me demandais... pourquoi n y'a t-il pas de port ?

- Il y'en avait un, autrefois. Mais il a été détruit lors de la première invasion... Depuis, les circonstances ne nous permettent pas d'en construire un nouveau.

- Je vois...

Le Capitaine émit un profond soupir.

- Paradis portait bien son nom, des années auparavant. Pendant des décennies, nous avions fait étalage de l'opulence de notre patrie : la beauté de ses paysages, la richesse de son sol, sa diversité géographique... le roi se pensait intouchable.

- Il a fait l'erreur de se rendre trop tôt. Ce qu'il vous faut, Capitaine; ce n'est pas une dot exorbitante que vous dépenserez en poudre à canons. Mais plutôt un nouveau gouverneur.

Mike lui adressa un triste sourire avant de lui répondre d'un ton chargé de mélancolie.

- J'apprécie ta franchise. Mais personne n'ose se dresser une nouvelle fois contre la famille Fritz après les ravages qu'avait subi le clan des rebelles. Même si nous tentons de nous unir, il y'aura toujours des opposants pour nous ralentir... et des traîtres pour nous dénoncer.

- Mike ! On affale les voiles dans dix minutes, prépare toi, les interrompit la voix autoritaire du Commandant.

- Je suis à toi dans un instant, Erwin !

Ce dernier s'approcha d'eux d'un pas rapide. Lorsque Mikasa se retourna pour lui faire face, il ne cacha pas sa surprise en la détaillant de la tête aux pieds. Sa chemise immaculé et son pantalon au tissu rigide moulaient son corps à la perfection, révélant sa silhouette élancée.

- Tu es bien différente. On dirait presque l'une des notres, fit-il remarquer avec un drôle de sérieux.

- Petra m'a informé que nous allions chevaucher longtemps, je ne pense pas qu'une robe serait vraiment adaptée pour cela.