† Disgrace † [ Rivamika ] ( NOUVELLE VERSION )

Chapitre VI

Mikasa fut réveillée par le bruit désagréable d'une série de coups contre la porte. Ce matin là, elle avait du mal à ouvrir les yeux, elle s'était couchée extrêmement tard et avait l'impression d'avoir dormi que quelques maigres petites heures.

- Mikasa, c'est moi !

Elle reconnut la voix de Petra de l'autre côté de la porte, quelle heure était-il ?

- C'est ouvert... répondit-elle encore ensommeillée.

- Bonjour, je suis désolée de te réveiller aussi tôt. Mais le Commandant Smith souhaite te voir immédiatement.

Son sang ne fit qu'un tour et son esprit se mit directement en marche, soudain parfaitement éveillé. Une seule pensée lui vint en tête : Quelqu'un l'avait vu avec le Caporal-chef. Elle se redressa en vitesse, le ventre noué. Son cerveau tentait d'élaborer l'excuse la plus crédible possible pour justifier son escapade nocturne avec un autre homme.

- Je te remercie, Petra. Je descends dans quelques minutes.

La soldate hocha la tête avant de la quitter. Une fois seule, Mikasa céda à la panique. Si un soldat les avait aperçu, il aurait sans doute mal interprété la situation et la rumeur aurait déjà fait le tour de la caserne à l'heure qu'il est. Et si Erwin la renvoyait chez elle après cela ? Elle pourrait être ravie. Cependant, un frisson désagréable lui parcourut le corps en imaginant la déception sur le visages de dame Kiyomi et celui du Général Suzuki en la voyant revenir pour avoir déshonoré leur famille. Elle s'habilla à la hâte puis descendit les marches quatre à quatre. Une fois face à la porte du bureau du Commandant, elle inspira un grand coup avant de toquer doucement.

- Entre.

Elle pénétra dans la pièce plongée dans le silence. Heureusement pour elle, il était seul.

Moins de personnes il y'avait, et mieux elle improviserait.

- Bonjour Commandant. Vous m'avez demandée ?

- Assieds-toi, lui intima-t-il d'une voix ferme, le visage inexpressif.

Elle s'exécuta en veillant à garder son calme.

- Je vais aller droit au but, pourquoi as-tu souhaité me tenir compagnie hier ?

Mikasa fronça légèrement les sourcils, où voulait-il en venir ?

- Et bien, vous venez de l'affirmer. Pour vous tenir compagnie.

- Non, reprit-il. Je demande à connaitre la véritable raison.

- Il n'y'en a qu'une seule, et je vous l'ai énoncée.

- Je vois. Je vais donc te poser la question différemment : as-tu fouillé dans mon bureau, Mikasa ?