21.

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20:30.

Nous venons de sortir d'une réunion. Il y'a tellement de chose à faire, je retourne dans mon bureau, je range les dossiers, enregistre tous les fichiers version numérique puis j'éteins  l'ordinateur. On toque à ma porte, j'autorise la personne à entrer, et c'est Hassan.

Hassan - Tu vas bien ?

- Oui oui et toi ?

Hassan - Ça va. Il tend la carte d'invitation. C'est pour mon mariage, il se tiendra dans deux semaines.

- D'accord je viendrais.

Je prends la carte et la met dans mon sac, je me lève de mon bureau puis me dirige vers la sortie mais il m'en empêche.

- Il y'a autre chose?

Hassan - soupire. Je suis toujours autant amoureux de toi, je souffle d'agacement. Je sais, je comprends totalement ta réaction. Mais je t'aime toujours, je ne sais pas si je réussirai à aimer une autre femme. J'ai merdé et chaque jour je le regrette, même si j'aime mon fils je regrette ce qu'il s'est passé, j'aurai aimé que tu sois sa mère et que se soit toi à mon bras. Je t'aime tellement Amalia, tellement que ça me fait souffrir... il se rapproche et je recule. Dit un seul mot et j'annule tout.

Hassan est très imposant, et il est debout devant moi entrain de me supplier une énième de le pardonner, je ne peux pas, non seulement je ne peux pas mais je ne l'aime plus.

- Je ne t'aime plus Hassan. Je ne t'aime plus et même si je t'aimais encore je ne veux plus de toi, je ne pourrais plus jamais te confiance, tu m'as trahis, tu m'as vraiment trahis après tout ce qu'on a enduré ensemble, construit ensemble et autour tout ce par quoi ta famille m'a fait passé pour enfin pouvoir vivre notre amour tu me fais ? Je suis désolé mais je ne reviendrais jamais avec toi. Un enfant est un lien indescriptible et il rapproche les gens, je suis sûr que si tu mets ta colère et tes sentiments pour moi de côté tu trouveras la femme qu'il te faut en Noura. Soit heureux Hassan, je te le souhaite de tout mon cœur.

Je le contourne mais il m'attrape et m'embrasse de force, je ne bougeais pas, je ne faisais rien, je suis totalement indifférente à ses baisers, à son toucher, c'est incroyable, quand je penses qu'il y'a quelques mois je pleurais pour cet homme, il me manquait tellement, mais aujourd'hui rien.

- Est ce tu as finis ?

Hassan - Il soupire. Pardon, je ne recommencerai plus.

- J'espère pour toi.  S'il te plaît sort de mon bureau.

Il sort de celui-ci penaud et triste. Je soupire, puis sort de mon bureau, dans le hall de l'immeuble je croise Jordan.

Jordan - Je m'inquiétais qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Rien. On y va ?

Jordan - Amalia..

- Jordan on y va ?

Il soupire puis nous y allons.

22:30.

Nous sommes dans la chambre d'hôpital de Leyannah, Jordan avait fait une commande à emporté de pâtes bolognaise, que nous dégustons dans la chambre de la petite en discutant.

Elle a l'air détendu et heureuse, elle a besoin qu'on soit là pour elle.

Leyannah- Prend soin de mon papa s'il te plaît.

- Toi aussi tu le feras ma puce, donc rétabli toi vite.

Elle me fait a ce moment un sourire triste, j'ai un mauvais pressentiment.

- Jordan, tu peux nous laisser s'il te plaît?

Jordan - D'accord. Je vais chercher de l'eau.

Il sort et je viens m'assoir devant elle, je prend sa main et la regarde.

- Tu penses à te suicider n'est ce pas ? Elle se raidit et me fixe surprise. Ton père pense que tu me comprends pas ce qu'il t'es arrivé mais tu en as bien conscience. Elle hoche la tête. Je caresse sa joue, qui est entrain d'être mouillé. Je te comprends parfaitement, tu as tellement des questions en tête. - Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? - Je suis maudite ? Est-ce que je dois encore vivre après ça ? - Ne dois-je pas mourir pour arrêter de rentrer triste mes parents ?

Leyannah- Tu as vécu la même chose que moi ?

- je hoche la tête. Je sais la douleur que tu gardes et cache avec ton Jolie sourire ma petite princesse, mais tu mérites de vivre, tu mérites de grandir, de réussir, de devenir une magnifique femme, tu as aussi le droit de devenir la femme d'un homme qui saura terminé, pas d'animaux qui t'ont fais subir ça. Regarde ton père, il est la preuve que des hommes bien existe. Met ta confiance en ton Dieu, ai confiance en toi.
C'est dur oui, et tous les jours ça le sera, mais il y aura de bon et de mauvais moment mais il y aura Dieu dans chacun de ses moments. Quand tu te sentiras triste, appel le, appel ton père ou ta mère, si tu ne peux pas, écrit ce que tu ressens, extériorise tout. Fait quelque chose que tu aimes, ça ne va pas arrêter ta souffrance tout de suite, mais c'est un pas vers la liberté ! Ta liberté, soit libre, liberté de ce sentiment de culpabilité et de honte, dit toi que tu dois guérir parce que tu mérites tout le bonheur du monde Leyannah.

Leyannah- Amalia ... Elle pose sa tête sur ma poitrine et me serre dans ses bras.

- Oui Ma Cherie je suis là.

Elle a beaucoup pleuré, je sentais dans son étreinte sa douleur, son chagrin, sa colère, elle est entrain de faire son premier pas vers un nouveau chemin, une nouvelle vie.

Laisse moi t'aimer, je ne compte pas m'en aller. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant