t'as été tout pour ne pas être rien
je crois t'avoir aimé. enfin, c'est un peu flou. j'étais un peu paumée à l'époque, et puis toi, t'étais là, constante et souriante, réconfortante et accueillante. je sais pas vraiment si ça a du sens, au fond. sûrement pas beaucoup. c'était de l'espoir. j'espérais tant de toi, mais sans jamais rien t'en dire. alors, forcément, t'as rien vu. mais t'as été là. et je t'en remercie, sincèrement. ça aurait été bien pire si tu avais réagi. j'avais besoin de t'admirer d'aussi loin. en fait, c'était franchement pas de l'amour. en tout cas pas au sens amoureux. plutôt un attachement fort et inébranlable. tu m'as aidé à vivre, bordel. tu m'as sauvée. tu m'as sauvée de moi. t'as été une putain de bouée de sauvetage dans l'océan. grâce à toi, j'ai survécu. et t'en saura jamais trop rien, même si j'ai rien cherché à cacher. viendra un jour où j'oublierai ta voix. un autre les traits de ton visage. et, plus lointain, ton nom. peut-être même ton existence. j'ai pas envie que ça arrive. j'aurais aimé t'avoir à mes côtés jusqu'au bout, jusqu'à la fin. c'est dur, de se résigner aux adieux. je veux pas d'une fois où, en t'apercevant, je me dirai "c'est la dernière fois". et que ça soit vrai. personne semble vraiment trop comprendre ce que je raconte. le peu de personnes qui en savent même pas un dixième trouvent que j'en fais déjà un peu trop pour quelqu'un de normal. mais je suis pas normale, merde. j'ai besoin des gens, moi. j'ai besoin de leurs mots sur mes blessures, de leurs épaules et de leurs mains pour avancer. j'ai besoin de leurs sourires. j'ai besoin de leurs rires. j'ai besoin de leur innoncence et de leur bienveillance. je peux pas m'en sortir sans eux. sans ces personnes formidables. je sais pas comment faire. je suis quand même sacrément perdue, hein. sans rire, ça fait même un peu pitié. qu'est-ce que tu veux. j'ai jamais su doser. t'as été tout pour ne pas être rien. et t'as été formidablement tout. si tu savais, putain, à quel point t'as représenté l'univers pour moi. ton sourire m'illuminait toute entière. tu me redonnais le souffle d'espoir dont j'avais terriblement besoin pour contrer les tempêtes de vents noirs. tu as d'ailleurs toujours ce pouvoir sur moi. ce pouvoir que tu exerces rien qu'en existant, rien qu'en souriant, rien qu'en étant incroyablement toi. j'aimerais être capable de te remercier ailleurs que dans ces pauvres petites notes sur mon téléphone que tu ne verras jamais. à l'écrit. ou même en face. malheureusement, c'est pas trop mon genre. je suis un peu trop bancale et maladroite pour ça. sache juste que j'aimerais beaucoup en avoir le courage, parce que je sais qu'un "merci" te ferais sourire. et j'adore te voir sourire, parce que t'es resplendissante. alors, voilà, c'est peut-être un peu direct et un peu cru, mais je t'invite à faire avec, puis avec moi ça ira jamais bien plus loin que ça.
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des couleurs à l'âme
شِعرun recueil de mots qui font du fracas entre les murs de mon esprit, que j'ai besoin de poser dans des phrases pour les empêcher de me bouffer c'est pas très clair dans ma tête alors ça le sera pas ici haha