✧ 𝙓𝙞𝙖𝙤 𝙭 𝙇𝙪𝙢𝙞𝙣𝙚 - Jeu du chat et de la souris

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Image de début de chapitre : @_cinkai sur twitter

Demandé par @AreebaDazzle et hosh_ivo

Cambrioleuse Lumine x Inspecteur Xiao AU

Quatre.

Un chiffre comme un autre, et pourtant, il résonnait dans la tête de Lumine comme le son d'un beffroi devenu fou, faisant battre les cloches dans une tintamarre infernale se rapprochant plus du démoniaque que du divin.

Un chiffre représentant le nombre d'années que Lumine avait passées en tant que voleuse d'objets de musée.

Un chiffre représentant le nombre de fois où elle avait fini à deux doigts d'être coffrée.

Un chiffre représentant le nombre de lettres composant le nom du détestable inspecteur l'ayant à chaque fois poussée dans ses derniers retranchements pour s'échapper des griffes de la police.

Un X, comme toutes les croix qu'elle devait mettre systématiquement les unes après les autres sur ses plans normalement infaillibles, mais que ce déplaisant énergumène arrivait à déceler comme s'ils étaient écrits en Times New Roman taille 96 sur une pancarte format A1.

Un I, comme l'incertitude haïssable qui conditionnait désormais chaque plan auquel la cambrioleuse pensait.

Un A, comme l'adversité qu'il lui opposait.

Un O, comme l'opiniâtreté avec laquelle elle continuait de planifier sans cesse un plus gros coup que le précédent.

Mais aujourd'hui, plus d'incertitude et plus de croix, elle allait enfin réussir son coup, elle en était persuadée.

Habillée d'une tenue entièrement noire et moulante pour ne pas la gêner dans le feu de l'action, complétée par des gants noirs et en cuir, essentiels pour ne laisser aucune empreinte, Lumine était positionnée sur le toit du musée qui était sa cible ce soir. Cet établissement était dénommé le Musée d'archéologie Mythique – drôle de nom étant donné qu'il ne contenait que des bouts de ferrailles ressemblant éventuellement à des armes datant de l'ère dernière, ainsi que quelques reliques pour la plupart non identifiables. Rien de très « mythique » si vous demandiez l'avis de la voleuse. Mais ces produits se revendaient à très bon prix, donc elle n'allait pas laisser passer l'occasion de se faire de l'argent plutôt aisément.

Avec un système de surveillance vieilli, ce musée était une cible toute trouvée pour les cambrioleurs, ce à quoi la direction essayait de pallier avec des vigiles incompétents. Dommage pour eux, Lumine avait déjà repéré deux des trois gardes en train de piquer leur meilleur somme, alors que le dernier gardait la porte menant à la salle des objets d'une grande rareté. Il s'agissait d'une bonne tactique de manière générale. Se positionner directement devant la porte empêchait tout individu d'entrer à son insu. Du moins, ça aurait été le cas s'il n'y avait pas un dôme en verre d'environ cinq mètres carrés en guise de toit surplombant le centre de la salle.

Étrangement, aucun des précédents cambrioleurs n'avait pensé à faire un trou dans le verre et à descendre directement dans la salle. Tous des amateurs. Mais ce n'était pas le cas de la jeune femme. Armée de ses outils, elle découpa aisément le verre âgé sans créer un bruit suffisant pour rameuter le garde toujours en lice derrière la porte. Une fois ceci fait, elle accrocha sa corde à une aération proche, qu'elle entoura ensuite autour de sa taille avant de la faire passer dans une poulie fixée à sa ceinture pour pouvoir avoir le contrôle de sa descente.

Le cambriolage pouvait désormais commencer.

Sautant à la James Bond dans l'espace désormais présent dans le verre, Lumine descendit en chute libre sur environ quatre mètres, avant de s'arrêter net. Elle utilisa ensuite sa poulie pour réguler sa descente jusqu'à l'objet tant convoité trônant au centre de la salle : une corne. Posée sur un support épousant parfaitement la forme de cet élément ayant apparemment autrefois appartenue à une sorte de gros dinosaure obèse, elle était étrangement facile à subtiliser. Bien entendu, il fallait que Lumine soit assez précise et silencieuse pour ne pas se faire repérer.

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