FR | Genshin Impact One Shots

✦ 𝗧𝗪 | 𝘾𝙝𝙞𝙇𝙪𝙢𝙞 - Déteste-moi, mais ne pleure pas

⚠ 𝗧𝗪 : 𝗦𝗨𝗜𝗖𝗜𝗗𝗘 ⚠

OS très largement inspiré de la chanson Forever - Late Night Savior 

(pour vous autres français qui ne comprenez pas l'anglais, cette chanson est dramatiquement triste) 

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« Lumine, est-ce que tu voudrais bien devenir ma femme ?

— Childe... » Lâchant un soupir alors que tu étais bien au chaud, enlacée dans mes bras, tes doigts entremêlés dans les miens, tu ne pus contenir ton ennui que je répète cette question. « Je te l'ai déjà dit un nombre incalculable de fois. On ne peut pas être ensemble. Quand je retrouverai mon frère, je partirai. Je ne veux pas... m'attacher. »

Ces mots que tu m'avais dits... je ne pouvais plus me les enlever de la tête, et pourtant je continuais à te poser cette question toujours et encore en espérant naïvement que tu changes d'avis et que tu décides de rester à mes côtés.

Mais désormais, il s'agissait de la dernière fois que cette question franchissait la barrière de ma bouche. Rejeté à nouveau, il était trop tard pour que j'insiste une nouvelle fois. Je n'avais pu que t'enserrer dans mes bras, comme je le faisais d'habitude, cachant ma tête dans le creux de ton épaule pour ne pas que tu voies ma réaction. Je ne voulais rien laisser paraître. Tout surmonter par moi-même, voilà ce que j'avais prévu de faire. On avait beau sortir ensemble, tu avais beau m'avoir prévenu que ce n'était qu'un passe-temps en attendant ton frère, pour te créer des souvenirs d'après ce que tu m'avais dit, et j'avais beau avoir accepté ce couperet, je n'étais en fait pas du tout prêt à te laisser partir.

Chaque geste d'affection que tu me rendais cachait subrepticement une distance que tu ne voudras jamais combler, une distance que seul ton frère serait capable d'anéantir par un regard. Mais je n'étais, et ne serai jamais ton frère, je l'avais bien compris au fil de nos rendez-vous, de nos expéditions, de nos nuits passées ensemble. Je n'étais pas la personne faisant battre ton cœur, je n'étais qu'une tierce partie pour redonner un sens immédiat à ta vie, mais qui devra tirer sa révérence quand le rôle principal se présentera. Ma présence n'était qu'éphémère à tes côtés, aussi fragile qu'un papillon à qui l'on pourrait couper les ailes d'un coup sec. Je m'étais toutefois accroché comme une moule à son rocher à ce seul et unique sentiment que je sentais germer dans mon corps et dans mon cœur, la première et seule émotion véritable et humaine que je ressentais depuis l'Abysse. Mais ce n'était pas suffisant.

Rien n'était jamais suffisant.

Quand mes ailes de papillon furent coupées, me privant de ma liberté en me faisant lamentablement échouer au sol, je ne pus que contenir ma douleur toujours et encore plus enfouie au fin fond de mon cœur. Ce à quoi j'avais tenté de me préparer m'avait détruit intérieurement. Avec cette ultime question, j'avais espéré, de tout mon cœur, que tu acceptes finalement de me laisser entrer dans ta vie, mais tel n'était pas ton vœu. Mais malgré cet énième rejet, je fus incapable de faire ce que la Tsarine attendait de moi. Alors même que ton attachement envers moi n'était que superficiel, l'inverse n'était pas exact. Tu es le genre de personne dont il est impossible de se déjouer de son emprise et de ses charmes, et malheureusement pour moi, j'avais été pris dans tes filets.

Alors qu'il m'était aisé, dans ce lit, dans cette embrassade, alors que tu me tournais le dos, de te poignarder, chaque cellule de mon corps se braqua contre cet ordre déplaisant et pourtant si impérieux. Refuser un ordre valait la mort, mais te tuer de mes propres mains n'allait m'apporter qu'un océan de souffrance que je n'étais pas prêt à supporter.