✦ 𝗧𝗪 | 𝘾𝙝𝙞𝙇𝙪𝙢𝙞 - Rend asunder [Poème]

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Voici un poème que je comptais garder pour moi (et quelques amis), mais quelqu'un m'a convaincue de le poster sur Archive of Our Own (site de référence pour les fanfictions, surtout anglaises, où j'ai un compte), donc je me suis dit que j'allais le poster également ici. 

La version anglaise est la version originale cette fois-ci, que je reproduis ici. J'ai donc fait une version traduite en français à la suite (mais entre nous, elle est pas super réussie).

Rend asunder veut dire « déchirer, fendre ». 

Et parce que ce ne serait pas drôle sinon, il y a un Trigger Warning ! 

TW : Décès

__________EN___________

When all I wanted was you,
I seemed unable to graze your image,
Reflected from that disturbing mirror,
Giving off your beautiful portrait,
As something giving me the creeps,
That my reason couldn't shake.

Clenching my fists so hard I drew blood,
My gaze lowered by itself,
Unable to stand your apathetic stare,
Your blue eyes devoid of any emotions,
Insinuating in me a dreadful feeling,
Cursing my presence breaking the silence,
This oh-so lonely silence you're now part of,
Wallowing in it as if it were your new abode,
From which you'll never come back,
Despite all the efforts I'd put into this goal.

For only the void is the place you now belong to.
Even though my tears run down my cheeks,
All I can do is sniffle,
Trying to take a hold of this unstoppable water,
Obeying nobody else than my conscious,
Shaken, broken, desperate,
My heart in a thousand shards at my feet,
Crying so hard I hear nothing but those screams,
Haunting, clashing with the silence settling,
Trying to recover peace around me,
While my sobs break through,
Make their way through my throat,
My blurry eyes shedding an infinite number of droplets,
Unable to sum up the sadness I feel.

My silhouette nothing but the remainder of what it used to be,
I can only clutch my arms,
Far too hard around my shaking body,
Trying to gather this happiness I once felt,
That seems to keep escaping my grasp,
Forever leaving to a far place,
A place where I do not belong to,
But where I'm sure you widely smile,
Filled with joy and euphoria,
A place fitting your splendid character,
That lightened the mood each time I felt down,
That made me laugh each time I had teary eyes,
That made me crack a smile when I was about to burst into tears,
That took my hand whenever I strayed from my path,
That led the way whenever I felt lost,
That held on to me tight when I wanted to be loved,
That spent the night with me whenever I needed comfort,
That truly loved me for who I really was.

Yet, all you left behind is a piercing hole in my heart,
Memories of a time that will surely be forgotten,
Drifting away with each passing eon,
Forever fading into oblivion,
Like the remainder of a despicable presence,
That shall be erased from memories,
On the ground, crashing the rare photographies,
Trampling on them with an anger that never will cease,
Only to regret this action a couple of second later,
Holding this crinkled paper between my fingers,
Close to my heart dripping from my chest,
That nothing could do to ease my aching soul,
Apart from incessantly shedding tears,
Filled with the agony following in my wake,
Darkening the paper as if to cloud my mind,
To be able to sustain this crushing resentment,
The deafening sound of your last cries,
The shouts of the horrified passers-by,
The absence of sound leaving me as the shock crept in,
As the realization of what happened hit me,
As the gravity of the circumstances imposed itself on me,
On this fragile mind of mine,
I had tried to harden with time,
To only fail when all I saw was your trickling blood,
Your conscious drifting away from your body,
Your cocky smile as if forever etched on your features,
Your weak limbs trying to hold me close,
Your dear tenderness still filling your heart,
Even in those final moments you lived,
I was unable to utter a single word nor scream,
Despite my thoughts going wild in me,
Trying to gather my swirling emotions,
To bid you farewell,
To tell you love you's
To accept the reality,
That only the void will keep me company. 

__________FR__________

Quand tout ce que je voulais c'était toi,
J'étais comme dans l'incapacité d'effleurer ton image,
Reflétée par ce miroir perturbant,
Émettant ton magnifique portrait,
Comme quelque chose me donnant la chair de poule,
Que ma raison ne pouvait effacer.

Serrant mes poings si fort que je fis couler le sang,
Mon regard se baissa de lui-même,
Incapable de supporter ton regard fixe apathique,
Tes yeux bleus dénués de toute émotion,
Insinuant en moi un sentiment épouvantable,
Maudissant ma présence brisant le silence,
Ce oh si solitaire silence dont tu fais désormais parti,
Te complaisant dedans comme s'il s'agissait de ta nouvelle demeure,
De laquelle tu ne reviendras jamais,
Malgré tous les efforts que je mettrais dans ce but.

Car seulement le vide est la place qui t'appartient.
Alors même que mes larmes dévalent le long de mes joues,
Tout ce que je peux faire est renifler,
Essayant de reprendre prise sur cette eau inarrêtable,
Obéissant personne d'autre que ma conscience,
Chamboulée, brisée, désespérée,
Mon cœur en un millier de morceaux à mes pieds,
Pleurant si fort que je n'entends rien d'autre que ces cris,
Hantant, affrontant le silence s'installant,
Essayant de retrouver la paix autour de moi,
Tandis que mes pleurs percent,
Trouvent leur route à travers ma gorge,
Mes yeux flous versant un nombre infini de gouttelettes,
Impossible de résumer la tristesse que je ressens.

Ma silhouette rien d'autre que les restes de ce qu'elle avait l'habitude d'être,
Je ne peux que serrer mes bras,
Bien trop fort autour de mon corps tremblant,
Essayant de rassembler cette joie que j'ai autrefois ressentie,
Qui semble persister à éviter mon étreinte,
Toujours s'en allant à un endroit plus loin,
Un endroit où je n'appartiens pas,
Mais où je suis sûre que tu souris largement,
Rempli de joie et d'euphorie,
Un endroit seyant ta splendide personnalité,
Qui allégeait l'atmosphère chaque fois que j'étais abattue,
Qui me faisait rire chaque fois que j'avais les larmes aux yeux,
Qui me faisait esquisser un sourire quand j'étais sur le point d'éclater en sanglots,
Qui prenait ma main quand je déviais de mon chemin,
Qui ouvrait la voie quand je me sentais perdue,
Qui me tenait fermement quand je voulais être aimée,
Qui passait la nuit avec moi quand j'avais besoin de réconfort,
Qui m'a véritablement aimée pour qui j'étais.

Pourtant, tout ce que tu as laissé derrière est un trou perçant dans mon cœur,
Des souvenirs d'un temps qui sera certainement oublié,
Emporté avec chaque éternité qui passe,
Pour toujours tombant dans l'oubli,
Comme le reste d'une présence méprisable,
Qui doit être effacée des mémoires,
Sur le sol, écrasant les rares photographies,
Les piétinant avec une colère qui jamais ne cessera,
Seulement pour regretter cette action une poignée de secondes plus tard,
Tenant ce papier froissé entre mes doigts,
Près de mon cœur coulant de ma poitrine,
Que rien ne pourra faire pour apaiser mon âme douloureuse,
À part incessament verser des larmes,
Remplie de l'agonie suivant dans mon sillage,
Obscurcissant le papier comme pour troubler mon esprit,
Pour être en capacité de supporter ce ressentiment écrasant,
Le silence assourdissant de tes derniers cris,
Les hurlements des passants horrifiés,
L'absence de son me quittant alors que le choc s'insinuait en moi,
Alors que la réalisation de ce qui venait d'arriver me heurta,
Alorq que la gravité des circonstances s'imposa sur moi,
Sur ce fragile esprit qui est mien,
Que j'ai essayé d'endurcir avec le temps,
Pour seulement échouer quand tout ce que je vis n'était que ton sang couler,
Ta conscience délaissant ton corps,
Ton sourire prétentieux comme à jamais gravé sur tes traits,
Tes faibles membres tentant de me tenir proche,
Ta douce tendresse comblant toujours ton cœur,
Même dans ces moments finaux que tu vécus,
Je fus incapable de prononcer le moindre mot ni cri,
Malgré mes pensées se déchaînant en moi,
Essayant de rassembler mes émotions tourbillonnantes,
Pour te dire adieu,
Pour te dire des je t'aime,
Pour accepter la réalité,
Que seul le vide me tiendra compagnie.

[12/5/2022]

Oui, écrire des poèmes c'est nettement plus intéressant que réviser pour un examen ayant lieu le lendemain (chose que j'ai amèrement regrettée, ne faites pas comme moi).

Ça change des OS habituels, mais j'espère que ça vous a quand même plu x) Sur ce, à la prochaine !

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