J'ESPÈRE TE REVOIR

Partie 8.

Bonjour,
Comment allez vous ?

On se retrouve ici avec le chapitre 8. J'espère qu'il vous plaira.

J'ai beaucoup aimé l'écrire, même si certains passages sont difficiles.

J'ai hâte d'avoir vos retours.

A ❤️

—

Fraîchement sorti de la douche, une serviette encore nouée autour des hanches, je fixe mon reflet dans le miroir face à moi. Mes cheveux sont un peu trop longs, mes yeux sont soulignés de deux grosses poches bleutées et ma barbe n'est pas entretenue. Honnêtement, je suis incapable de dire depuis combien de temps je n'ai pas pris soin de moi. J'ai un peu abandonné l'importance que je donnais à mon reflet autrefois. Si avant, je faisais toujours en sorte d'être beau et présentable pour plaire à mon petit ami, j'avoue m'être complètement laissé aller ces deux dernières années.

J'avais bien d'autres choses à penser, de toute façon.

Mais aujourd'hui, c'est différent. Debout devant mon lavabo de salle de bain, face à mon miroir, je fixe mon reflet depuis plusieurs minutes, et pour la première fois depuis longtemps, j'ai cette envie de faire quelque chose, d'essayer d'être présentable.

Pour lui.

Pour Harry.

J'ai envie de lui plaire à nouveau, de lui rappeler ce qu'il ressentait pour moi avant ce cauchemar. J'ai envie de déclencher quelque chose en lui, et c'est peut-être idiot, c'est peut-être égoïste, car Harry a bien d'autres choses à penser en ce moment, mai j'en ai besoin.

Alors, avant de changer d'avis, j'ouvre le tiroir de mon meuble de salle de bain et en sort la petite tondeuse offerte par mes parents l'an dernier. Je règle le sabot et fixe à nouveau mon reflet tout en m'appliquant à tailler ma barbe correctement, courte et propre.

Lorsque Harry a été enlevé, nous avions dix-sept ans, et à cette époque la, ma barbe naissance lui plaisait énormément.

Aujourd'hui nous en avons tous les deux dix-neuf, et j'espère qu'elle lui plaira toujours.

-Maman, j'appelle assez fort afin qu'elle puisse m'entendre depuis la cuisine où elle est en train de faire cuire une casserole de pâtes. Tu peux venir m'aider, s'il te plaît ?

A peine une minute plus tard, la porte de la salle de bain s'ouvre doucement et la tête de ma mère se glisse dans l'embrasure.

-J'ai besoin de toi, j'explique en tendant vers elle la paire de ciseaux que je garde ici.

L'avantage d'avoir une mère dont le premier métier était coiffeuse, c'est qu'elle a toujours était celle qui me coupait les cheveux.

Lorsqu'elle comprend où je veux en venir, son regard s'illumine d'un quelque chose que je ne comprend pas. Ou peut être que si, je comprend, mais ça me fait tellement de mal d'admettre que j'ai été l'ombre de moi même avec ma famille pendant deux ans que je fais semblant de ne pas comprendre. C'est plus simple, moins douloureux à porter sur mes épaules.

Ma mère récupère la paire de ciseaux que je lui tend et me fait asseoir sur le tabouret, face au miroir.

-Court ?

-Comme avant, je confirme, déterminé.

-D'accord chéri, elle chuchote avant de se pencher pour embrasser tendrement ma tempe. Je suis fière de toi.