Chapitre 9 - Kieran

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Je passe du temps avec toutes ces dames mais c'est réellement une torture. Ce n'est pas réel, je ne vais pas réellement être obligé d'épouser une d'entre elles ? J'essaie de me rassurer mais je sais pourtant que c'est la réalité. Je raccompagne Valeria jusqu'à sa chambre. Il ne m'en reste plus qu'une : Alyssa. Ah ! Cela promet d'être quand même plus intéressant. Je toque à sa porte. J'attends sa réponse mais c'est carrément elle qui vient m'ouvrir. Mais, elle est en jogging ? Je ne crois pas que nous fournissons ce genre de vêtements. C'est pas très beau. Elle se retourne. Finalement c'est pas si mal, ça moule bien son cul. Ouais ça pourrait le faire...

–Je préfère te couper avant que tu ne m'interromps. Je viens de recevoir mes affaires et comme je ne savais pas ce qu'on ferait cet après-midi j'ai pris juste une tenue où je me sentais bien et qui est confortable. Alors, je me suis mise à l'aise. Donc que fait-on ?
–Équitation.
–J'aurais du m'en douter, dit-elle. Il faut que je porte quoi ?
–Cela dépend de ce que tu as.

Elle me laisse entrer dans la pièce et jeter un coup d'œil à ses affaires. Je lui réponds :

–Un jean et un T-shirt feront bien l'affaire.
–Vraiment ?
–Oui.
–OK...me répond-elle. Merde, je ne suis pas censée dire ça.

Elle me fait rire.

–Reste naturel, c'est mieux ainsi, ajoutais-je.
–D'accord.
–Je te laisse te changer. Je vais t'attendre derrière la porte.

Elle me fait un signe de tête et je sors de la chambre. Quelques instants plus tard, elle surgit. Nous partons en direction des écuries. Je lui demande :

–Es-tu déjà montée ?
–Pas du tout.

Cela a le mérite d'être honnête.

–Je vais te montrer alors. Tu n'auras qu'à suivre ce que je fais.

Je lui montre celui sur qui elle va monter. C'est un superbe étalon noir. Elle me regarde avec des étincelles dans les yeux.

–Je n'en ai jamais vu d'aussi beau.
–Ouais, je suis d'accord, j'affirme en la regardant elle, plutôt que le cheval.

Je crois même qu'elle s'en est rendu compte puisqu'elle rougit. Mais elle ne fait mine de rien.

–On va le sortir.
–Oui.
–Tu veux que je te montre comment faire ? je lui demande.
–Je veux bien, merci.

Je l'équipe avec une selle et tout le matériel qu'il faut. Une fois que c'est fait, je lui prends la main et lui montre comment guider le cheval vers l'extérieur. Je lui explique que je la laisse seule deux minutes le temps d'aller chercher le mien. C'est tout l'opposé, digne du Ying et du Yang. Le mien est blanc et tout aussi beau et majestueux. Je la rejoins et elle lâche :

–Le tien aussi est plutôt pas mal...

Quoi ? J'ai mal entendu ? Elle me trouve pas mal ?

–Le cheval, je veux dire.
–Oui...

Ah oui, effectivement c'était trop beau pour être vrai.

–Suis mes mouvements, on va essayer d'aller dans la vallée. Tu vas être époustouflée, la vue est magnifique.
–Plus que je ne le suis déjà, c'est possible ?
–Oui, je pense.

Elle me sourit et elle essaie de suivre mes gestes. Elle se débrouille plutôt bien. Je pense aussi qu'il y a une bonne alchimie avec Lucifer (son cheval). Comme moi je l'ai avec Pégase. Nous parvenons à rejoindre le haut de la colline. Je vois à quel point elle trouve cela beau, comme moi. Les autres n'en avaient que pour leurs photos pour leurs réseaux sociaux. C'est complètement débile.

–Alors ? je lui demande.
–J'avoue, tu avais raison. C'est mieux que tout ce que j'ai déjà vu jusque-là.

En effet, nous sommes face a une forêt d'une verdure incroyable avec l'herbe qui a la même couleur et le tout, avec le soleil qui se reflète sur le feuillage. Nous descendons de nos montures et ils vont manger l'herbe de leur côté, tout en restant près de nous. Nous commençons à marcher lentement et j'essaye de trouver un sujet de discussion. Lorsque j'y arrive je déclare :

–Te plais-tu au château ?
–Ecoute, cela ne fait qu'une seule nuit que je suis ici et là ce qui me préoccupe le plus c'est que j'ai l'entrevue avec ta mère tout à l'heure, termine-t-elle. Et ça me fait grave flipper.
–Oui, désolé. Un conseil pour ma mère : sois honnête et sincère, car si tu mens ou fais semblant, elle saura que c'est faux.
–Ça marche, c'est plutôt facile ça. Je n'aurais pas à faire semblant pour une fois qu'on ne me le demande pas.
–Ah oui on te demande ça ?
–Oui, ma mère.

Nous continuons notre chemin.

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