- PROLOGUE -

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Adossée sur le canapé, un ordinateur sur les genoux, je matais ma série préférée. Je m'étais concentrée mais en un moment, j'avais comme l'impression d'entendre la porte sonner, étant donné que j'avais des casques sur les oreilles.

Salla, la femme de ménage, m'a éclaircit mes suppositions car elle est partie ouvrir quelques minutes juste après mon remarque.

Ça ne m'intéressais pas trop de savoir qui était derrière la porte mais je m'étais étonnée à l'idée d'apercevoir l'inspecteur de la police au seuil. Un léger air contrarié se dessinait sur son visage. Dès qu'il a devancé les premiers meubles du salon, papa et maman sont venus en sa rencontre. Ils semblaient être étonnés que moi de cette visite. Car ça doit faire au moins plusieurs mois après la dernière fois qu'on s'est revu. En geste d'accueil, mon père lui serra chaleureusement la main.

Inspecteur : Bonjour Monsieur Diarra ! Bonjour Madame !

Maman : Bonjour  !

Papa : Bonjour inspecteur ! En quoi puis-je vous aider ?

Inspecteur : J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Il y a eu un incendie hier à la prison. Plus d'une vingtaine de prisonniers ont perdu la vie. Et d'après les corps que nous avons pu identifier, votre frère, Chérif, en fait parti.

Maman : Oh Seigneur, c'est vraiment horrible !

Papa : Mais l'avez vous bien identifié ?Vous êtes sûr qu'il n'y a pas eu d'erreur ?

Inspecteur : Je vous avoue que c'était difficile de l'identifier vu qu'il était brûlé vif. Mais d'après les informations qu'on a reçu, votre frère fait belle et bien parti des victimes. D'ailleurs son corps est admis à la morgue. Vous pouvez passez le voir. Bon je dois vous laisser.

Maman : D'accord, merci inspecteur !

Inspecteur : Je vous en prie. À bientôt !

Papa : Je vous accompagne !

Inspecteur : C'est gentil ! Merci bien !

Durant toute leur discussion, je n'ai raté aucun détail des paroles du commissaire. Tout ce qu'il a dit semble être bizarre pour moi.

Après l'avoir accompagné jusqu'au seuil, mon père revient rejoindre maman.

Maman : Je me demande comment ça a pu arriver. Un incendie dans une prison ! Ce n'est pas quelque chose qu'on voit tous les jours.

Papa : Tu ne penses pas que ça soit provoqué ?

Maman : C'est bien possible mais je ne vois pas la raison.

Papa : Attend moi ici, je prend mon veste. On va aller voir son corps.

Maman : D'accord.

                                   *
   

C'est en me réveillant au milieu de mon lit, la gorge sèche, que je me suis rendu compte que j'avais dormi. J'ignore également combien de temps j'ai dormi. Je faisais une séance de méditation en mettant mes casques avec du bruit blanc. Quand j'ai jetté un coup d'œil sur l'horloge, il était déjà vingt-trois heures.

Je suis sortie prendre un verre d'eau à la cuisine. Mais en passant devant la chambre de mes parents, la porte était à l'entrebâillement et ils étaient dans une sérieuse conversation. Ma curiosité naturelle combinée au suspens que le commissaire m'avait laissé sur l'incendie de la prison m'a poussé à vouloir savoir de quoi ils étaient en train de parler. Je suis avancée un peu plus vers la porte pour écouter leur discussion.

Maman : Je me demande comment est-ce possible ! Son visage était meurtrie de brûlures. S'il avait une cicatrice ou un tatouage sur lui, ça je pourrais le comprendre. Mais là... un seul objet pour l'identifier, c'est quand même incertain.

Papa : À vrai dire, je ne sais plus quoi penser. Les choses se sont passées trop vite. Du jour au lendemain, on te révèle que quelqu'un a perdu la vie, comme ça. Ça n'a pas de sens !

Maman : Ce bracelet représentait-il une chose précieuse pour lui ?

Papa : En effet ! Il portait ce bracelet cordon depuis tout petit. C'était un cadeau de ma mère. Il tenait beaucoup à ce truc... Malgré tout ce qu'il a fait, il ne méritait pas celà. Être brûlé vif... C'est une chose que je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemie.

Maman : Je suis absolument d'accord ! C'est la pire des manières qu'on puisse mourir.

Papa : Bon ! Il ne manque plus qu'à penser aux préparatifs pour les funérailles.


                                     *

..................𝄞.ılı.lıllılı.ıllı.𝄞.....................

Uh, with everything happening today
You don't know whether you're coming or going
But you think that you're on your way
Life lined up on the mirror don't blow it (woo)
Look at me when I'm talkin' to you
You lookin' at me but I'm lookin' through you
I see the blood in your eyes
I see the love in disguise
I see the pain hidden in your pride
I see you're not satisfied
And I don't see nobody else

..................𝄞.ılı.lıllılı.ıllı.𝄞.....................

Deux années plus tard...

Kidnapping ( EN CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant