La question

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Puis le soir vint, je me frayai un chemin entre les badauds pour accéder à la sortie du lycée, ma mère me rattrapa :
« Hé, ma chérie !
- Oui, Ma... Bella ?
- Ben, je voulais juste savoir comme s'était passée ta première journée, trésor. Tu t'es fait des amies ? Bon sang, on dirait mon père quand je me suis installée à Forks. Mais maintenant que je suis maman, je comprends mieux ses motivations, tu vois ?
- Bien sûr. Donc, ma première journée... »
Nous étions arrivées devant ma voiture.
« Très bien, je me suis fait quelques copains, mais tu sais, quand on est... comme moi, il est difficile de ne pas passer pour une crâneuse.
- Quoi, comme toi ?
- Eh bien, tu sais que je déteste me vanter, mais... Je ne suis pas un laideron, tu vois ce que je veux dire.
- Parfaitement, tu es magnifique, chérie. »
Je me sentis rougir, malédiction dont j'avais hérité de ma mère.
« Bref. Je te raccompagne ?
- J'aimerais beaucoup, mais je rentre avec ton père.
- Moi je veux bien, s'il te plaît, ma belle ! »
Je sursautai. Je n'avais pas vu Alice arriver.
« Tu sais Alice, un de ces jours tu vas me coller une crise cardiaque.
- Meuh non ! Bon, tu sais que ne pas pouvoir voir mon avenir s'il est en rapport avec toi m'agace au plus haut point alors vas-tu, oui ou non, me raccompagner ?
- Bien sûr Tantine ! »
Elle grogna, détestant que je l'appelle comme ça.
Mais bon, elle avait presque vingt centimètres de moins que moi. A cinq ans, je la dépassais déjà.
« Te fâches pas ! Allez, monte. A tout à l'heure Maman. M'attendez pas, j'ai rendez-vous au parc avec Jake.
- D'accord. Je t'aime. »
Ma mère était d'un naturel peu expansif, mais la peur de me perdre, quelques années plus tôt, avait délié son incapacité à exprimer ses sentiments envers moi.
Elle partit d'un pas gracieux, sa maladresse ayant été chassé de son corps lors de sa transformation. Pour malheureusement venir se loger dans le mien.
Mais bon. Je faisais avec.
Quand je me retournai, Alice était installée derrière le volant.
« Oh, Alice !
- S'il te plaît... ?
- Pfff. Tu es la plus dangereuse créature qui soit. »
J'étais absolument incapable de résister et de lui dire non quand elle me regardait comme ça.
« Oui mais tu m'aimes, s'esclaffa-t-elle.
- Mouais. Allez, démarre, j'ai peut-être l'éternité devant moi, mais j'aimerais bien arriver à la maison avant l'apocalypse.
- J'ai entendu dire qu'une certaine personne avait un rendez-vous avec Jacob... » dit-elle en embrayant.
Je savais exactement ce qu'elle voulait dire par là.
« Oh non Alice, s'il te plaît, pas ça !!!
- Mais si. Tu me remercieras plus tard, va.
- Conduire la voiture, m'habiller comme une poupée Barbie aux dimensions démesurées, et puis quoi encore ?
- Euh... Plus tard, je décorerais ta maison.
- Rooh. »
J'avais beau adorer ma tante, pour reprendre la phrase que mon père aimait tellement répéter :
« Comment un être aussi chétif peut être aussi agaçant ?
- Oh oh. J'ai déjà entendu ça quelque part.
- Papa a souvent raison, tu sais.
- Je sais, mon frère est très intelligent. Mais tu sais, Edward aussi a ses mauvais côtés.
- Je voudrais bien voir ça. Exemple ?
- Eh bien, trop protecteur...
- Je te le concède, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose, malgré son côté assez énervant sur le moment, on peut parfois le remercier plus tard.
- Chut ! Laisse-moi finir. Euh...
- Ah ! scandai-je, triomphante. Tu vois, un tout petit défaut. »
Elle se tut, vaincue, et je laissai le vent ébouriffer mes cheveux en silence. Heureusement que je ne pouvais avoir froid, sinon j'aurais été frigorifiée.
Nous finimes par arriver à la maison des Cullen, et Alice, n'écoutant pas mes protestations, me traîna jusqu'à sa chambre.
Oh, j'aurais bien été capable de la repousser, mais ne voulant pas lui faire mal, je la laissai faire.
Elle farfouilla longuement dans son placard, puis fini par pépier :
« Ah, parfait ! »
C'était une longue robe noire avec ouverture échancrée sur le côté, qui faisait donc sortir une jambe.
« Euh, Alice...
- Quoi ???
- Je ne suis pas sûre que... »
Elle regarda une nouvelle fois la robe, puis finit par décréter :
« Tu as peut-être raison. Que dis-tu de... ça ? Simple, sophistiqué, discret mais classe...
- Pfff. Je n'ai apparemment pas le choix, de toute façon.
- Exactement. »
C'est donc en jean Levi's et débardeur fantaisie Esprit que je montai dans ma voiture, pour aller voir Jacob.
Je le vis près de la fontaine, si beau que ça me fit fondre comme neige au soleil, et il se précipita vers moi pour m'embrasser.
« Pourquoi ce rendez-vous, Jacob ?
- Eh bien, je voulais te demander quelque chose...
- Quoi ? »
Ce fut les yeux écarquillés que je le regardai s'agenouiller et me dire :
« Nessie, je te jure te t'aimer et de te chérir pour toujours, alors, Renesmée Carlie Cullen, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme ? »

Twilight 6: Renesmée CullenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant