Chapitre 2

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Je vivais l'horreur dans toute sa splendeur. Comment ceci aurait-il pu être possible ?

À mon cri perçant, mon mari s'était retourné. Jusqu'à la dernière seconde, j'avais voulu me persuader que ça ne pouvait pas être lui. Que c'était un employé qui s'amusait à tourner des vidéos ridicules pour les réseaux sociaux.

Mais Paulin avait le regard figé sur moi.

Tétanisée, je ne pus  bouger

_Hélène..
Entendis je enfin

Paulin s'était levé. Je découvris sa verge encore tendue alors qu'il essayait de se réajuster pour me parler.

Alors, une force incroyable me poussa enfin à me réveiller

Je sortis de l'enclos en courant. Paulin m'appelait. Je ne voulais pas y retourner.

Où allais-je ? Je n'avais aucune idée.

Tout ce que je voulais était de m'éloigner le plus loin possible de cette scène d'horreur qui m'avait broyée jusqu'aux tripes.

Mon mari avait les rapports sexuels avec un animal.
Cette truie qu'il prenait le temps de bichonner était en fait sa maîtresse.

C'était hilarant de le dire ainsi. J'avais pour coépouse une truie.

Une fois la porte de la chambre fermée derrière moi, je me mis à réfléchir. Il se faisait tard dans tous les sens du terme.

J'avais besoin de reprendre mes esprits et de décider quoi  faire.

Je me laissai tomber au pied de ma porte et  me mis à pleurer.

Où avais-je commis d'erreur ? Qu'avais je fait pour que ceci arrive ?

Les larmes se mirent à couler et innondèrent mes joues.

Je me laissai aller au désespoir

J'avais besoin de pleurer pour évacuer tout ce que je traversais.

_____________

Prostrée, je restai dans la position du fœtus durant des heures. J'entendis le coq chanter au loin. Paulin était venu plus tard cogner à la porte de ma chambre.

Il ne cessait de me dire:

"Sors Hélène. Nous devons parler"

Parler ? Qu'avait-il à me dire que je n'avais déjà vu ou entendu ?

Qu'allait-il bien pouvoir inventer ? Je n'étais pas aveugle. Je savais ce que mes yeux avaient vu.

Le jour s'était probablement levé. J'entendis l'employée de maison passer au couloir.

Tous les matins, la femme de chambre se chargeait de me couler un bain et de faire mon lit.

Je vivais comme une princesse.

J'aurais dû comprendre que mon royaume était bâti sur du sable.
Je m'étais assoupie quelques minutes.

Maintenant que le jour était là, je pouvais sûrement mieux réfléchir et prendre une décision.

La première personne à qui je pensais pour m'écouter fût ma mère.

Elle saura m'écouter et me conseiller. Pour cela, il me fallait aller la retrouver.

Péniblement, je me tins debout.

Quelques heures seulement s'étaient écoulées entre le moment où j'avais tout découvert et ce moment où je me sentais au plus mal.

J'aurais souhaité n'avoir jamais rien découvert.

Oui, j'aurais voulu vivre dans le mensonge pour toujours.

IL COUCHAIT AVEC LE PORC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant