IL COUCHAIT AVEC LE PORC

Chapitre 12

Nous sommes capables de tout lorsque nous comprenons que la peur est notre premier ennemi. Une fois que nous l'avons domptée, la victoire est au bout des doigts !

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J'avais le regard rivé sur la glace devant moi, fixant cette Clara que je ne reconnaissais pas. Ou plutôt l'image de cet animal qui n'en était plus un.

Le père Mathias l'avait dit : Son âme rôdait dans la maison. Elle n'était pas totalement partie. Elle voulait s'emparer de moi.

Que ce soit Clara, la truie ou Clara la mère de Paulin comme il l'avait confessé , je compris qu'il était temps de tout stopper.

Mon cœur battait follement. Je crus qu'il allait s'arrêter. Je devais me contrôler.

Je n'avais pas droit à l'erreur.

La peur ne devait pas prendre possession de moi et m'empêcher de faire ce que je devais faire.

Le père Mathias l'avait bien stipulé. La peur nous rendait faible. Elle s'emparait de nous et nous laissait à la merci de l'ennemi.

La peur était la première chose que je devais combattre, avant cette Clara !

_Va t'en ! Va t'en ! Tu es le diable. Tu n'es pas réel

Criais-je à l'image devant moi.

Clara pencha la tête d'un côté et ouvrit son groin.

Je ne savais pas ce qu'elle voulait me dire. Je n'allais pas rester là pour l'écouter.

Je me reculai d'un pas et je me baissai rapidement.

Mon téléphone fut la première chose que je pris au sol.

Alors, d'une force décuplée, venant du fond de moi, avec l'envie de vivre, je le lançai sur la glace.

Je me baissai rapidement en protégeant mon visage de mes bras afin d'éviter les éclats de verre qui envahirent la pièce.

Je levai la tête. Le miroir s'était brisé. Clara avait disparu.

Mon téléphone était en piteux état. Il ne fonctionnait probablement plus.

Je le pris et je sortis de la salle de bain en évitant les débris au sol.

Il me fallait courir.

La première chose à faire était de détruire tous les miroirs de la maison.

J'avais besoin d'une arme de fortune.

Je me dirigeai dans mon immense garde robe. Heureusement, j'avais les talons aiguilles qui pouvaient me servir.

J'en pris un et je commençai par briser tous les miroirs qui s'y trouvaient.

Le miroir était la porte d'entrée et de sortie des âmes perdues.

Pour empêcher la réapparition de Clara, je devais bloquer toutes ses portes d'entrée et de sortie.

C'était les miroirs.

Revenue dans ma chambre, je m'en pris à la glace au dessus de ma coiffeuse.

Je ne cessais de réciter les paroles du seigneur.

En marchant, je marmonais:

"Si Dieu est avec moi, personne ne peut être contre moi. Il est le vainqueur et il me fera gagner..."

Ma chambre ressemblait désormais à un vaste champ de bataille avec des débris de verre partout.

J'avais enfilé une paire  de tennis solide pour éviter de m'entailler la plante de pieds.