Chapitre 10

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Lorsque les ombres de la nuit te poursuivent, il est mieux de se tourner vers une seule aide : Celle que nous ne voyons pas toujours, la lumière du seigneur.

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La situation avait dégénéré et était maintenant au delà de l'entendement humain.

Cette scène d'horreur ne me fit pas francher. Je priais pendant que Véro hurlait.. Thérèse ne savait plus où donner de la tête.

"Père éternel, Dieu de bonté, toi qui entend même ce qui n'est pas dit, toi qui voit au delà de l'œil humain, que celui qui croit nous anéantir ne réussisse point. Interviens en faveur  de  tes enfants père et sauve nous..."

Après plusieurs minutes, je lançais à Thérèse.

_Va à la cuisine et apporte moi le vinaigre. Véro, cesse de hurler, calme toi !

J'avais gardé mon calme comme si ce qu'il se passait était normal. C'était tout sauf normal.

Quelques minutes plus tard, je versais toute une bouteille de vinaigre sur la tête de Véro.
Je l'avais poussée dans sa douche.
Elle n'arrivait plus à se débattre.

_Sois avec nous, oh père éternel. Ne nous abandonne pas.

Ces mots, je les prononçais sans arrêt.

Thérèse tenait le pommeau de la douche  tandis que je me servais du vinaigre que je versais sur sa tête en priant .

Tout s'arrêta subitement.
C'était comme si les asticots n'avaient jamais existé. On aurait juré que c'était une illusion d'optique.

Mais je les avais vus, Thérèse également. Tout était vrai.
Véro sombra peu de temps après dans un sommeil. Elle était épuisée.

Moi aussi, j'avais besoin de repos.
Ceci n'était pas censé arriver. D'où sortaient ces asticots et pourquoi avaient-ils envahi Véro ?

La réponse allait bientôt être trouvée.

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Dès son réveil, Véro se mit à pleurer. Elle avait perdu tous ses cheveux.

Elle sortit comme une furie pour une destination inconnue.

J'étais au salon et je lisais ma bible lorsque je la vis  passer.

_Véro... ?

Elle ne s'arrêta pas.. Elle était pressée. Je restai là à méditer.

Cette maison était devenue le théâtre des événements extraordinaires. J'étais désormais plus que certaine qu'un esprit malveillant y rôdait. Dès le départ, j'avais soupçonné la relation entre mon mari et cet animal d'anormal. Il yavait autre chose au fond. Il me fallait la chercher.

Il était plus que urgent de savoir qui était Clara. Elle ne pouvait pas être une simple truie.

Était-il possible qu'il y ait une relation entre la bagarre entre Véro et Clara et l'apparition des asticots ?

Je ne pouvais pas clairement le certifier.
La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter.

Je décrochai sans regarder l'écran.

_Oui...

_Hélène, arrête avec ce que tu fais. Arrête !

C'était Paulin. Je ne comprenais pas.

Je me levai pour me tenir droite sur mes jambes.

_Paulin ? Que se passe t-il ?

_Je sais ce que tu as fait chez moi aujourd'hui. Arrête ça. Avant mon arrivée, il faut arrêter.

IL COUCHAIT AVEC LE PORC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant