Chapitre 13

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Ce n'est pas parcequ'on ne le voit pas que ça n'existe pas. Le monde des ténèbres est plus grand et immense que celui que nous voyons.
Le mal existe et revêt plusieurs formes.

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C'était l'enfer. Je livrais la bataille ultime de ma vie.

J'allais en finir une bonne fois pour toute avec cette aventure rocambolesque dans laquelle j'étais tombée pieds et poings liés.

Armée de mon couteau, je me mis à donner des grands coups au miroir devant moi.

Les mots jaillissaient, seuls, du fond de mes entrailles:

"Père éternel, permets moi de marcher sur l'ennemi. De l'écraser en ton nom. Il ne vaincra pas car ta grâce est plus immense. Il ne fera rien car toi seul décide de la victoire de la lumière sur l'obscurité. Ta grâce et ta présence à mes côtés me porteront. Je serai mille fois vainqueur car tu l'as voulu... "

Je criais en donnant le dernier coup.

Je sautai d'un bon en voyant le grand miroir s'effondrer comme un château de sable  sous mes pieds.

Je poussai un grand soupir de soulagement.

J'essayais de respirer calmement.

Je me retournai pour jeter à Thérèse.

_Thérèse, je crois que...

Les mots moururent sur mes lèvres.

Il n 'y avait personne !

_Thérèse ?

Elle était pourtant dans le cercle. Où était-elle passée ?

_Thérèse !!!!!

Je sortis de la pièce en criant son nom.

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Je grimpai les escaliers en courant.
Je ne voyais pas Véro, ni Clara, Thérèse non plus.

Paulin était introuvable depuis ma sortie de la chambre.

Où était passé tout ce beau monde ?

J'étais à l'étage fouillant les chambres en criant le nom de Thérèse sans succès.

Je réfis un tour dans ma chambre. Le chaos qui y régnait me fit rebrousser chemin.

Je partis dans la chambre de Véro, il n'y avait personne.

Ensuite, je me dirigeai vers celle de Paulin.
C'était son antre personnel.

Depuis le début de notre mariage, il m'avait fait comprendre que nous ne partagerons pas la même chambre toutes les nuits.

D'abord surprise par cette déclaration saugrenue, je ne m'étais pas posée beaucoup de questions.

Tout ce qu'il m'importait à l'époque était mon bien-être financier.

Mon égoïsme et ce désir irrépressible de profiter de cet argent mis à ma disposition avait obstrué tout mon jugement.

C'était Paulin qui venait dans ma chambre les rares nuits où il me faisait grâce de sa présence.

Je n'avais jamais été dans son sanctuaire.
Je m'en rendais compte maintenant.

C'était étonnant. Passer près de deux années dans une maison avec un homme sans avoir jamais visité sa chambre.

J'étais si étourdie et naïve.

Je tournai le poignet de sa chambre tout doucement. À ma grande surprise, la porte s'ouvrit.

IL COUCHAIT AVEC LE PORC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant