IL COUCHAIT AVEC LE PORC

Chapitre 8

Lorsque toutes les portes semblent fermées et qu'on a l'impression de couler, lorsqu'on est arrivé à bout, ce n'est jamais fini. Il y'a toujours un guide pour nous.

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Véro crut que le ciel lui était tombé sur la tête. Elle voulait le miel sans savoir qu'elle allait affronter les abeilles.

Elle eut la même réaction que moi face à cette découverte un peu particulière.

_Ne t'inquiète pas, Clara ne mord pas et en plus, elle ne parle pas.

Lui dis-je pour la calmer. Ses cris me donnaient les céphalées.

J'avais aggravé la situation.

_Non, ce n'est pas possible. C'est une abomination Hélène !

Elle passa cette journée là à crier et à tempêter. Elle voulait que Paulin lui explique la situation.
Mon mari demeura imperturbable.

_Comme tu as découvert la vérité, calme toi maintenant.

Paulin restait égal à lui même: Serein !

J'observais la scène, me demandant ce qu'elle pourrait bien faire.

Peut-être allait-elle réussir là où j'avais échoué ?

J'avais autre chose dans la tête.

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Aussitôt la porte de ma chambre fermée derrière moi, je me jetai à genoux et je me mis à prier:

"Seigneur, Dieu de bonté. Dieu des innocents. Dieu de ceux qui n'ont rien, ni personne, me voici nue devant toi. Mon âme est à nue et demande ton aide..

"

Ma foi était vacillante mais j'arrivais à la contenir. Je n'avais pas d'autres choix que de lever ma voix très haut. J'avais compris depuis longtemps que partir n'aurait rien changé.

Il me fallait rester là, et solliciter l'aide du très haut afin de faire tomber Paulin.

J'étais décidée à ne pas francher.
Qui pouvait être contre moi lorsque j'avais Dieu avec moi ?

Je ne lâchais rien.

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Le soir venu, je fis mon entrée au grand salon.

Clara était confortablement installée dans l'une des chaises et regardait la télévision

Véro vociférait, face à un Paulin qui ne l'écoutait pas.

Mon entrée fut pour elle un soulagement.

Elle était perturbée. Elle semblait avoir pris dix ans en quelques heures.

_Hélène, tu es là...

_Bonsoir Véro.. Paulin, Clara...

Je pris place dans la chaise la plus proche.

_Mais tu as salué un porc...cria Véro

_Bien sûr, elle est assise là comme tout le monde.

Véro prit une inspiration profonde avant de s'asseoir en face de Paulin.

_Paulin, explique moi tout ceci. Que fait un animal dans mon salon ?

_Ce n'est pas un animal Véro. Elle s'appelle Clara!

_Mais c'est le porc !!!

_Fais attention à tes mots Véro. Clara est nerveuse. Ne la cherche pas.

Je suivais leur échange avec un sourire en coin