À partir

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En ce jour-pastiche d'apocalypse ridicule, tous les apostats sont répartis en nombre pour des escapades nerveuses. Ils ont tous ouvert les casiers froids de la morgue pour voyager seul à seul avec leurs relents coupables. Même les murmures croissants des crispés ne couvriraient pas les vagues des murmurations mouvantes qui ont trouvé avant les autres le goût quinteux des environs banlieusards. Les choucas et corbeaux s'en vont prendre de la distance avec la prémonition du curure de leur finalité.

Les astres ont peur de se relever de leur banque d'affeteries molles et d'échouer en tremblements d'excuses dans les tambours moqueurs des premiers à partir vers nulle part, répétant en boucle quelque histoire hypocrite. Les arbres mort-vivants cachent les halos anémiés des liquéfactions qui fleurissent à l'horizon. Chacun a vu arriver leur soir au loin dans la coléreuse froidure de la poussée de l'exode.

J'ai moi aussi laissé tomber mon laisser-aller d'emportement orageux avec quelques chaînes métaphoriques. J'ai retrouvé mes rivages nostalgiques dans mon pèlerinage instinctif aux allures cicatrisantes, et me suis lavé dans l'eau froide qui avait autrefois noyé ma tête incohérente. J'y ai laissé fissa mon exuvie découpée au flissa fabriqué dans ma crainte de couler et crouler dans mes exégèses décousues, en ces vagues dépeuplées qui ressemblent à un frère à tout œil fatigué, au contour des flots d'une Bredene du passé.

Puis j'ai semé l'alluvion de mon mézigue dézingué dans le lit des ruelles des morts, aujourd'hui délaissées par les besogneux qui ont leur peaux à éprendre dans les allées de leur malaise et leur ancienne cécité. Seuls quelques chiens branchés sur affections exacerbées mendient aux boutiques vides quelques grammes de sympathie en mordillant leur muselière mutable.

J'ai recousu tous les lieux de mon enfermement cyclothymique à coups de clé décrochée pour retrouver la voie principale. J'ai retrouvé dans le cheminement de mes répétitions mes envies à consommer ; toutes les fibreuses journées dans des lacs aux circonférences affreuses à attendre les nuitées pour vider mes abcès au fond des crépuscules, près des rivières détrempées des chaleurs multiples où je récitais aux sureaux chuchotant et à mon reflet visqueux toutes mes vies immorales dans un accès d'impossible tendresse et délire naturel, offerts aux nuits de silence ainsi qu'aux bruits des choses alentour. La sorgue suçait tout le pus accumulé dans l'extatique infortune des coins perdus de la vieille ville aux ténèbres musicales.

Enfin, j'ai posé mon éventail d'éventuelles rages sur les rêveries fidèles et les cueillettes fanées que j'ai perpétrées sur le haut d'une nécropole sans jamais faillir aux yeux des non-concernés, une fois jetée l'adresse du repos servi sur table en formica. Les angoisses de premières mains qui me faisaient ronger mes appendices et les pointes des glaives glissaient en latence pour laisser la place aux spleens des mortifiés. J'ai fait mes aveux aux petites choses immobiles de mon dégoût d'appartenance.

Et j'ai repeint mon paysage écrit trop souvent en "je" en épluchant mon tégument et mes chairs d'apparence et en gardant toujours des souvenirs à remâcher pour continuer à avancer dans la fin d'un monde et le désir d'exode.

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Les cycles des courtilsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant