"L'air symbolique de la ville goûtait la douceur euphémique de l'eau de villée. Les songes détrempés et fiévreux collaient encore aux matins dépareillés. L'halitueuse haleine dansant sur les branlantes tueuses du sommeil illusoire, lapant les chapeaux cycliques des géants avec hauts de forme fleuris circulant entre les hurleurs du maraîchages. Fût arraché du lit et du fut, mon Menu Moi et mon ego minus, la faute aux génies photogéniques des marécages insipides ! Ainsi qu'un sagouin je bousculai l'un des miroirs de mes premières solitudes. Je récoltais un regard dévalorisant pour ma taille de quartier dévalorisé, continuais ma traversée dans la ribambelle de vieilles à la langue bien pendue. Encore quelqu'un qui ne dévaliserait mes valises de ses poids morts. Le beffroi joue au démiurge carillonneur amusé.
Comme un funambule,
Voltigeur surdoué de nos fureurs boiteuses,
J'arpentais la jeunesse du chemin vicinal - celle qui souffre et voit dans ses visions nocturnes la dernière écluse. Le gros gars braillait toujours pour son gras désossé. Mon silento détruit par la touche de son stiletto, accroché à elle et à mon dégoût, je cherchais d'Arcadie le débarcadère.
L'ombre avait des pendules molles...
Pendue aux creux des arbres balance la folle ivresse de mes heures affairées.
Ses griffes trottinèrent près de mon rable. - Je dois lui tenir la main.
Les macchabées du cimetière d'à côté se terraient un peu plus sous leur tissus spongieux. Hier avait vu arriver une nouvelle résidente bien connue.
Peut-être est-il, Sol lucet omnibus: mais j'ai raté le dernier bus pour le Grand Evadé. On vendait des passés derrière l'allée des magasiniers, au fil de l'eau courante chantaient des effluves de campagne et d'endroits forts paisibles... La rimaille forpaisée s'y détend, la létalité y serait fatalité doucie, échappé à l'emprise, j'y crierai : Travaille-moi à l'exégèse, mon amour naturel, toi mère accueillante ! Occis-moi de ton osmose d'oxymore ! Amène les harpes mortuaires pour un descendant des bateliers comme à la fête des morts-vivants. Je te vois, essence luminescente, bien cachée par la ville-agonie. Tu grondes sous les pavés par les batailles amochés, ton sein gît dans la hauteur des terrils qui dessinent leur armure comme des mamelles lourdes, dans les grappes qui naissent dans les jardins suspendus, dans les fruits à distillerie, dans les escapades indécises, assurées et dans l'aile lustrée des choucas des tours et le bitume mouillé à l'odeur de ma faim de vautour...
Sa griffe se resserra un peu plus sur sa proie à cinq doigts, écrasée. Je tressaillis."- Pour nos âmes diurnes constamment voyageuses, " ici est ailleurs". Mais dans la fabuleuse routine roturière, usager de mes rotules routières, l'Ailleurs est ici.
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Un hommage à la ville qui a vu naître mon enfance.
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Les cycles des courtils
PoetryPuisque j'ai l'habitude de souvent fermenter de la gadoue, et que l'on plante de tout dans les jardins cervicaux, autant recycler ses patchwork de ruclons. En clair, la partie cachée de ma marmaille, sans forme, sans raison, à l'orée de l'éclaircie...