𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXT

Madame Bovary, G. Flaubert (1/2)

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Madame Bovary, G.Flaubert 

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YEONJUN 

Quelques heures plus tôt... 

Soobin me réveilla avec une brutalité qui me fit sursauter. Lorsqu'il vit ma mine explosée ainsi que mes sourcils froncés, il ne se fit pas prier pour s'esclaffer. Une petite lueur de malice se promenait dans ses yeux noirs, tandis que de la rancœur dansait dans mon regard. 

— Il est quelle heure ? marmonnai-je avant de me frotter le visage.

— L'heure de se réveiller Monsieur le professeur. Tu devrais commencer à te préparer pour être au lycée à huit heures, fit-il remarquer en rangeant dans mon placard l'un de mes t-shirts qui gisait au sol. 

— Aaaaahhhh laissez-moi dormir, grognai-je tout en m'allongeant de nouveau. Comment tu fais pour être en forme après la journée qu'on a passé chez Bey hier ? 

— Yeonjun t'abuses, on est rentrés avant vingt heures. Enfin bref, j'ai préparé le petit-déjeuner. 

Sa dernière phrase eut le don de me convaincre. Il me fallut quelques secondes pour quitter mon lit, enfiler mes pantoufles et me traîner jusqu'à la cuisine. Soobin n'avait pas menti, le petit-déjeuner était d'ores et déjà prêt. Une douce odeur de thé embaumait l'air et des madeleines ainsi que des macarons m'attendaient sagement sur une jolie petite assiette bleue. Soobin sirotait son café en scrutant l'écran de son smartphone. 

— Je me suis introduit dans ta chambre vers cinq heures du mat', parce que je voulais récupérer quelques fringues que tu m'as volé, m'apprit-il avec un ton détaché. 

— Ah ouais, je t'ai volé des fringues moi ? Enfin bref, je t'ai même pas entendu, quand je dors je fais pas semblant. Merci pour le petit-déjeuner, t'es vraiment le meilleur. 

— De riiien, chantonna-t-il. Bon, qu'est-ce que tu racontes monsieur le Prof ? 

J'étais plus que tenté de lui avouer que j'avais entendu toute la conversation qu'il avait eue avec Bahiyyih le samedi, lorsque nous avions passé la soirée en compagnie des Huening. Cependant, sa bonne humeur me dissuadait d'évoquer un quelconque sujet fâcheux. Je décidai donc d'hausser les épaules et de passer ma main dans ma chevelure ébène qui tombaient sur mes yeux. 

— Rien de bien particulier, et toi ? T'as réussi en fait, à décrocher un contrat avec ENKITCHEN ? 

— ENHYPEN ! Oui, me confirma-t-il. 

Mes yeux s'écarquillèrent. 

— Attends, t'es trop fort ! Mec, tu viens de rendre un gros service à cette entreprise, tu réalises ? Hé, mais dans quelques mois t'es son PDG !

Mon cousin ne manqua pas de rire tout en secouant la tête. 

— Yeonjun, je me suis présenté à eux au nom de Carpe Diem, l'une des plus grandes marques de vêtement du monde, tu m'étonnes qu'ils ont accepté. 

— Mais non, mais non, mais non, c'est toi qui les a convaincus, je suis sûr qu'ils n'ont pas été capable de résister à ta petite gueule. 

— Peu importe, conclut Soobin. Bon, je vais me préparer.