Le livre des Baltimore, J.Dicker (1/2)

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Le livre des Baltimore, J.Dicker 

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BEOMGYU 


— À ce soir ! Ah, j'ai invité mes amis à la maison, mais ne vous inquiétez pas, on va rester sages. Je pense qu'on a passé l'âge de faire des conneries monumentales.


Maman m'offrit un sourire avant de me souhaiter une belle journée et de quitter la maison aux côtés de papa. C'était dimanche, et pour eux ça rimait avec "matinée golf en compagnie des Kang" et ensuite, Dieu seul savait ce qu'ils allaient faire. 

Assise sur le canapé, les yeux rivés sur son smartphone, Maïa n'avait pas beaucoup parlé depuis son arrivée.


— Tu vas bien ? lui demandai-je. J'ai l'impression que tu fais la tête. Hier t'avais l'air bien heureuse quand tu redécorais ma chambre avec Flora !

— Oui, oui, oui ça va, fit-elle en un soupir. L'affaire a été classée.

Je sus d'emblée de quoi est-ce qu'elle parlait. 

— Quoi ? Tu m'avais dit qu'elle le serait qu'une fois que ton père serait officiellement à la re..

— L'affaire Nora Stretter a été classée. Tout le monde considère qu'elle s'est suicidée... Bon, c'est déjà un exploit que la police ait bossé sur cette affaire pendant deux ans.


Elle soupira avant de passer sa main dans sa chevelure châtain. Ses yeux verts n'avaient aucun mal à trahir l'étendue de sa tristesse et de sa déception.


— Tu sais Maïa, je pense que les flics avaient abandonné depuis bien longtemps. Ils attendaient juste le bon moment pour le faire savoir, et ça ne m'étonnerait pas d'apprendre qu'en réalité, ton père ait été la seule personne à avoir cherché pendant deux ans ce qui est arrivé à Nora Stretter.

Maïa baissa les yeux et demeura silencieuse. Je me sentais impuissant. Réconforter les gens, ce n'était pas mon point fort.

— Je vais faire un petit somme, marmonna-t-elle en se levant.

— Tu peux prendre mon lit si tu veux.

— Il y a deux lits dans ta chambre, je vais quand même pas prendre le tiens.

— Comme tu veux.

— Réveille-moi si t'as besoin de quoique ce soit. Euh... En fait, t'es au courant pour Jisung ? T'es parents ne t'ont rien dit ?

Mes sourcils se haussèrent et je secouai la tête pour répondre négativement.

— L'agence pour laquelle il travaille l'a muté à Busan pour un mois... Enfin, c'est ce qu'ils disent pour l'instant. Il doit aider un paraplégique. Hier soir on m'a expliqué que de vous deux, c'était ce garçon qui avait beaucoup plus besoin de l'aide de Jisung. Du coup, l'agence a décrété qu'il serait préférable que je prolonge mon contrat afin de rester avec toi pendant encore un mois. Bon, par contre vers le 25 je dois quitter le pays. C'est pas que je t'aime pas, mais chez nous la rentrée c'est en septembre. Enfin bref, on va devoir se supporter pendant encore un mois. Désolée gros.

𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant