𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXT

Une étude en rouge, A. Conan Doyle (3/3)

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Une étude en rouge, A. Conan Doyle

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BEOMGYU

DURANT LE RESTE DE LA JOURNÉE, Maïa et moi avions joué aux cartes et aux échecs. J'en avais profité pour évoquer les vidéos qu'elle faisait sur internet, avant de lui demander si elle n'avait pas peur des conséquences que cela pouvait entraîner. 

— J'ai toujours eu l'impression que tous les risques étaient bons à prendre pour la justice et la vérité. 

Disant cela, elle me tendit mon verre d'eau fraîche avant de prendre place sur l'une des chaises longues disposées près de la piscine. 

— Mon père n'était pas d'accord au début, mais il a fini par s'y faire. 

— Je le comprends, lui dis-je. À sa place, je ne vous aurais pas laissé intégrer le monde de YouTube en évoquant des affaires criminelles et des enquêtes mystérieuses.

Elle se contenta de rire en entendant mes propos. J'avais l'impression qu'elle se sentait mieux que ce matin. Mes parents allaient bientôt rentrer, lui octroyant ainsi le droit de s'enfuir pour revenir dès le lendemain. Une bonne nuit de sommeil allait lui faire du bien. 

— Enfin bref, Kai et Tae' vont bientôt débarquer, lui appris-je en contemplant le bleu apaisant de la piscine. 

— C'est génial ça ! Dites-le moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que vous n'aimez pas être seul. 

Sa remarque eut le don de me mettre mal à l'aise. En quelques secondes, j'eus l'impression que quelqu'un venait maladroitement de me percer à jour. Mes mains se resserrèrent autour de mon verre, et je dus faire un effort non-négligeable pour afficher une expression neutre, presque détachée. 

— Vous vous trompez mademoiselle Oliveira. 

— Hmm... Non, je suis sûre que j'ai visé juste. Mais vous n'allez pas l'avouer Beomgyu. 

J'aurais été cramé comme un gratin de maman si Kai ne m'avait pas appelé pile poil à ce moment-là. Maïa se leva en un bond pour aller ouvrir le portail à mes invités. Elle tenait à les accueillir. 

— Faites attention avec vos microbes, hein ! hurlai-je tandis qu'elle s'éloignait. 

Quelques minutes plus tard, mon aide à domicile fut de retour en compagnie de mes deux amis. Comme promis, ces derniers avaient apporté à manger. Je ne pus m'empêcher de pouffer en remarquant que Kai avait dégainé la vieille chemise hawaïenne qu'il avait un jour attrapé dans le placard de son père. À côté de lui, Tae' portait son maillot de foot préféré : celui du Real Madrid, que je lui avais offert il y a trois ans. 

Amusé par des propos de Kai, Maïa riait aux éclats. Pour une raison inconnue, cela me dérangeait. 

— Hey salut ! s'exclama Tae'. Tes parents ne sont pas encore rentrés ? 

— Salut, dis-je en tapant rapidement sur la main qu'il m'avait tendu. Non pas encore, ils ne devraient plus tarder. Y a quoi dans les sachets ? 

— Des burgers, des boissons et des petits desserts que tu vas beaucoup aimer, miam, miam ! Je vais rentrer pour mettre certaines choses au frais, je reviens dans quelques secondes !