Champ de blé aux corbeaux, Van Gogh

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Champ de blé aux corbeaux, Van Gogh

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TAEHYUN


Trois heures et trente minutes plus tôt


💬 De Jina :

Papa m'a dit que t'étais devenu complètement fou. À quoi tu joues ? Pourquoi tu ne réponds pas à maman ? J'ai une famille Tae', je ne suis pas d'humeur à prêter attention à tes petites crises de rébellion... 


💬 De Taehyun :

Ne te préoccupes pas de moi, c'est mieux. Bonne journée. 


J'éteignis mon téléphone avant de le laisser reposer sur mon lit. Mes sourcils se froncèrent et sentant qu'une colère commençait à battre dans mes veines, je pris ma tête entre mes mains et entrepris de me calmer. J'avais l'impression de me prendre une terrible injustice en pleine face. J'avais toujours fait de mon mieux pour être obéissant et gentil avec mes parents. Je n'étais pas le fils parfait, non, mais je ne pensais pas non plus être le pire enfant du monde. Pourquoi me faisaient-ils ça ? 

Un soupir s'échappa de mes lèvres. Les propos de Yeonjun se mirent de nouveau à résonner dans un coin de mon esprit. C'en était fait : mes pensées n'avaient plus rien à envier à un maelström effrayant. Lorsque mon réveil sonna, je l'éteignis aussitôt avant de quitter mon lit. Le sol tournait sous mes pieds. En dépit de la fatigue, je n'avais pas réussi à dormir. Je n'avais pas faim, mais je pris quand même la peine de prendre un café avant de donner à Donatello de quoi manger. 


— Salut. Bien dormi ? 

— Tu me poses vraiment cette question Yeonjun ? 


Tout en disant cela, je nettoyais les quelques couverts qui traînaient dans le lavabo. 


— Désolé. 

— Tu veux un café, un thé ? 

— Un café s'il te plaît. 

— Je te fais ça maintenant. 


Pendant dix minutes, aucun de nous deux ne prit la parole. Yeonjun se contenta de me remercier avant de se mettre siroter son café bien chaud. En ce qui me concernait, je fis ma toilette, et pendant quelques secondes une grimace déforma mes traits lorsque je vis la couleur de mes cheveux. Ce Park Kinam avait presque failli me rendre blond. Je pris les clés de ma voiture, avant de caresser le crâne de Donatello et de saluer Yeonjun. Ce dernier me fit remarquer qu'il était à peine sept heures et demi du matin, mais je prétendis vouloir arriver plus tôt à la boutique afin de pouvoir finaliser une toile que j'avais laissée dans mon atelier. 


— OK. Je passerai sûrement te voir, je ne donne pas cours aux lycéens aujourd'hui, la prof avec qui je travaille est malade. Enfin bref, à plus. 

— À plus ! 


Lorsque je fus à l'intérieur de mon véhicule et que je me mis à conduire, je réalisai que je ne me dirigeais pas du tout vers l'Artistic Island. Je prenais une route qui ne m'était pas très familière. C'était celle qui menait vers l'université Yonsei. En très peu de temps, les alentours de cette prestigieuse université commencèrent à défiler devant mes yeux. 

𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant