𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXT

Le père Goriot, H.Balzac (1/4)

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Le père Goriot, H.Balzac 

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YEONJUN 

LES HUENING habitaient une petite maison située dans un coin paumé du district Yongsan. Contrairement à Soobin, je ne connaissais pas du tout les lieux. À en croire les dires de mon cousin, nous n'étions pas loin d'Itaewon, le quartier où était localisé le restaurant tunisien du père de l'incroyable fratrie Huening. Kai voulait que nous soyions chez lui à dix-huit heures, mais malheureusement, à dix-huit heures trente nous étions toujours dans cette fameuse voiture que nous avait prêtée Hyunjin. Au volant, Soobin ne pouvait s'empêcher de soupirer.

— T'es sûr qu'on est pas perdus ? lui demandai-je en faisant de mon mieux pour ne pas rire.

— Ouais je suis sûr.

— Ça m'étonne, fis-je remarquer. On est jamais venus ici.

Soobin leva les yeux au ciel pendant quelques secondes avant de se concentrer de nouveau sur la route.

— Désolé de te l'apprendre Choi Yeonjun, mais il n'y a pas que toi dans ma vie. Du coup, même quand t'es pas avec moi bah je me balade un peu, tu vois ? J'ai un autre ami, voilà c'est dit.

Je fis mine d'être outré, puis l'évidence ne manqua pas de me frapper de plein fouet.

— Ah mais oui ! C'est ce Namjoon, non ? Ce mec qui t'envoie des messages !? C'est lui hein !?

Soobin hocha la tête et m'offrit un regard désolé avant d'exploser de rire.

— Respire Yeonjun, respire...

— J'espère qu'il est sympa au moins.

— Bien-sûr, sinon je ne serai pas pote avec lui. Il est vraiment sympa, et plus âgé que nous. D'ailleurs il est papa, et je trouve que c'est vraiment cool parce que c'est un mec mature, me fit savoir Soobin.

Dès que je l'entendis dire que son ami était devenu père, je sentis mon corps se raidir. À l'intérieur de ma poitrine, mes battements cardiaques décidèrent d'adopter une allure olympique. Je déglutis et décidai de tourner ma tête vers la vitre. À côté de moi, mon cousin continuait de me parler de son ami, Namjoon.

— Il m'a dit que dès que sa femme est tombée enceinte, il a compris qu'il était temps pour lui de devenir plus responsable. Quand je le vois et l'entends parler, ça me donne envie d'avoir un gosse ! Il est si bienveillant, et....

Je sentis un nœud se former au fond de ma gorge. Je n'écoutais plus Soobin, et pour une fois, j'avais envie de lui dire de se taire. Je me mis ajuster le bandeau qui habillait mon front, comme si ce simple geste suffirait à dissiper ma peine. Le visage de Yuri venait de renaître dans ce vaste champ qu'étaient mes souvenirs.

~

— Qu'est-ce que tu fais ?

En sentant deux mains se poser sur mes épaules, je détachai mes yeux de ma feuille de notes et levai la tête. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je vis ma femme me regarder avec tendresse.