La grande vague de Kanagawa, Hokusai (1/3)

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La grande vague de Kanagawa, Hokusai. 

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TAEHYUN


— Excusez-moi Monsieur, est-ce que ce serait possible d'avoir un papier cadeau ? 

— Oui, bien-sûr ! Comme tu peux le voir, j'en ai des verts, des bleus, des roses et des violets. Tu veux lequel ? 


L'adolescente hésita quelques secondes avant d'opter pour un papier cadeau bleu. 


— C'est pour qui ? demandai-je avec un sourire aux lèvres. 

— Ma grande-sœur. 

— Tu veux que je te l'emballe ? 


Elle hocha la tête avec vivacité. Après quelques plis et coups de ciseaux, le paquet était bien au point, prêt à être offert. Je le mis dans un sachet que je tendis à la cliente. Elle attrapa son achat avant de me remercier et de m'offrir un sourire. 


— Au revoir ! s'exclama-t-elle. 

— Au revoir et à bientôt ! 


Dès qu'elle quitta la boutique, mon sourire se dissipa. Un long bâillement s'échappa de mes lèvres, et d'un geste de la main je retirai les petites larmes qui perlaient au coin de mes yeux. Je pris mon smartphone avant d'ouvrir mon compte Instagram. Deux de mes toiles venaient d'être commandées. Ces dernières étant  déjà dans mon atelier, je n'avais plus qu'à les emballer et à demander à mon client quand est-ce qu'il comptait venir les récupérer. 

J'étais en train de jeter un coup d'œil à mon agenda lorsque Kai poussa la porte de l'Artistic Island. Ses joues rouges et le fait qu'il soit essoufflé me firent comprendre qu'il avait couru pour venir jusqu'ici. 


— Wow mec, si t'es en retard sache qu'il n'y a vraiment aucun souci pour moi. Je sais bien que t'as cours d'allemand le lundi après-midi.

— Merci, merci, dit-il en laissant tomber son sac à dos près de la caisse. Mais je sais que tu ne prends pas ta pause-déjeuner tant que je ne suis pas arrivé, alors je me démène pour que ton estomac ne soit pas en souffrance. Et aussi, y a une fille de mon cours d'allemand qui veut sortir avec moi alors j'essaie de l'éviter comme le choléra, tu comprends ?


Je me mis à ricaner tout en le regardant  secouer sa chevelure brune et légèrement bouclée. Après ça, il souffla et me fit remarquer qu'il faisait vraiment super chaud. Je me contentai d'hocher la tête pour confirmer. 


— Tu veux que j'augmente la clim ? 

— Franchement, j'dis pas non ! Merci mec ! Euh vas-y, file manger ! 

— Je n'ai pas trop faim, répondis-je en soupirant. 


Mon ami haussa un sourcil. 


— Comment ça tu n'as pas trop faim ? Tout va bien ? 

— Ouais ça va, c'est juste que... Laisse tomber, c'est bon. Je suis fatigué. 

𝐒𝐘𝐌𝐁𝐈𝐎𝐒𝐄 | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant