Chapitre 7

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PDV Leïla :

« - Ouais, d'accord. J'y réfléchirais. Merci Inaya. » répondis-je avant de raccrocher.

Trois jours s'étaient écoulés depuis ma petite "dépression". Madi était partie hier pour Dunkerque, rejoindre sa mère. Inaya m'avait appelée et venait de me proposer de venir passer quelques jours chez elle, ayant une chambre de libre dans son appartement. Selon elle ça me "déstresserai" de changer d'air, même pour deux ou trois jours.

Je passai la main dans mes cheveux avant de décider d'aller prendre une douche.

Je venais de m'enrouler dans une serviette lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit dans tout l'appartement.

C'est bizarre... Je n'attendais personne pourtant...

J'enfilais à la va-vite mes sous-vêtements et mis la première combi-pantalon à ma portée avant de me diriger vers la porte d'entrée et de l'ouvrir.

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Raphaël sur le pas de ma porte.

Et ce ne fut que lorsqu'il fronça les sourcils et réprima un rire que je remarqua que j'avais encore ma serviette sur la tête pour empêcher mes cheveux de mouiller tous mes vêtements.

« - Vas y entre, fais comme chez toi, je reviens. » lui dis-je en tournant les talons.

Je retournais dans ma salle de bain pour enlever ma serviette et attraper ma brosse à cheveux. Quand je revins, Raphaël était debout au milieu du salon et semblait mal-à-l'aise.

« - Qu'est ce que je peux faire pour toi ? » lui demandais-je tout en commençant à démêler mes cheveux, ce qui n'était pas une mince affaire vu leur longueur.

Il sembla surpris de me voir les cheveux mouillés avant de secouer légèrement la tête et de me demander :

« - Est-ce que par hasard tu aurais quelque chose de prévu ce soir ? »

« - Non, rien de spécial. Pourquoi ? »

Ignorant volontairement ma question, il m'annonça :

« - Je passe te chercher vers vingt heures. Habilles toi plutôt décontracté. »

Je me rappela alors des menaces d'Emma, et même si ça m'en coûte, je n'ai pas tellement le choix pour le moment. Je pris une inspiration avant de lui dire :

« - Raphaël, je suis désolée, mais je peux pas. Pas pour l'instant. »

Il me regarda, surement cherchant toute trace de plaisanterie sur mon visage, mais j'étais très sérieuse.

« - Qu'est ce qu'il se passe ? » demanda-t-il avant de reprendre :

« - T'es bizarre... »

Je secouais négativement la tête tout en me débattant avec un nœud dans mes cheveux. Contre toute attente, il s'avança vers moi avant de me prendre la brosse des mains et de la passer délicatement au travers du nœud.

Surprise, je sursautais avant de récupérer mes cheveux et de les attacher en une queue de cheval. Étonnée par son geste, je me retournai pour le regarder et crut discerner de la peine dans son regard.

« - Je suis désolée Leï, j'aurais pas dû venir. On se voit un de ces quatre. » me lança-t-il en se dirigeant vers l'entrée.

Impuissante, je le regarda partir jusqu'à entendre la porte claquer. Réprimant mes larmes, je me laissais tomber sur le canapé du salon tout en soupirant.

Les erreurs du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant