Chapitre 5.

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Je m'approche à égale distance de l'individu qui vient d'arrêter toutes les acclamations qui tournaient autour de moi. Je croise les bras pour le confronter, une attitude fermée.

— Bravo Élisa, tu as su battre notre chère Emma dans une course aussi importante que celle-là, je te félicite.

— Qu'est-ce que tu me veux ?

Le gars sourit comme ci je lui avais épargné une grande tirade.

— Profiter de certains services que tu pourrais m'accorder grâce à tes capacités.

Il commence à faire un pas vers moi, mais je me fais pousser légèrement vers l'arrière par Thibault qui fait bien une tête de plus que moi.

— Pourquoi tu vas pas voir une autre personne à embêter moustique ?

La grandeur de Thibault face à celle du gars en face de nous est très imposante, surtout qu'il adopte un ton très menaçant. Pendant ce temps-là, je cherche dans mes souvenirs où j'ai bien pu voir la tête de ce gars.

— Pourquoi j'irais voir quelqu'un d'autre alors qu'elle nous a prouvé qu'elle était la meilleure dans son domaine ?

— Elle ne viendra pas avec toi. Ce n'est pas un objet que tu peux commander pour tel ou tel moment, surtout avec des gars de ton genre. Elle n'est pas intéressée.

— Et comment le sais-tu ?

Soudain certaines informations reviennent dans ma tête. C'était le gars dont j'avais vu la photo accrochée sur le panneau en liège dans l'entrepôt des Édier quand Ethan m'avait emmené. J'imagine qu'il est lui aussi ici pour me convaincre de participer à une de leur mission dont je ne connais pas le but et que ça ne m'intéresse toujours pas.

— Tu es qui au juste ?

Thibault commence à perdre patiente face à ce gars qui lui a encore toute sa confiance. Le gars commence à tousser dans sa main avec un rictus. Je passe devant Thibault pour pouvoir voir correctement le visage de mon interlocuteur.

— C'est Adrian Galibora, Il fait partie des Édier, sa spécialité est la négociation. L'un de ses rêves est de devenir un jour chef du gang des Édier, mais il est déjà sur la sellette. Ils attendent qu'une chose c'est qu'il fasse une erreur pour le dégager, de n'importe qu'elle manière que ce soit. Alors je peux affirmer que l'erreur qu'ils attendent tous que tu fasses a été commise aujourd'hui.

Il commence à montrer un visage paniquer, il ne sait plus où se mettre.

— Co... comment tu sais ça ?

— Quand je suis venue à l'entrepôt, j'ai vu sur le panneau en liège, il y avait toutes tes informations. Il va vraiment falloir que les Édier revoit leur discrétion, à moins que ce soit fait volontairement.

J'ai envie de régler cette histoire une fois pour toutes. Je ne supporte pas qu'on soit sur mon dos à me faire de la pression, comme si je n'allais rien voir. Les Édier, comme beaucoup d'autres personnes ne comprennent pas le sens du moi « non », ou « je ne veux pas ».

Une main prend la mienne et commence à me tirer vers ma voiture.

— Viens on rentre Élisa.

La main de Thibault qui entoure ma main se fait oppressante

— Attends deux minutes appels les autres on en va en avoir besoin.

Il me lance un regard interrogateur, mais je ne lui réponds pas. Après avoir passé quelques coups de fils le gang arrive, les Édier aussi arrive en peu de temps. Chacun de nous se met devant un des Édier. Pour ma part je me mets devant Jessica et je parle assez fort pour que tout le monde n'entende.

A double coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant