Chapitre 16

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 — J'espère que vous avez tous compris le plan. Vous pouvez partir pour effectuer cette mission, je vous revois dans une demi-heure et vous devez réussir cette mission. Les conséquences seront sévères, vous n'avez pas intérêt à revenir sans la marchandise.

Les paroles de Xavier ne laissent pas indifférent mes coéquipiers et je les comprends. Je n'ai moi-même pas envie de subir les conséquences. Xavier m'envoie un dernier regard sévère, j'ai un rôle très important dans cette mission et sa réussite repose sur mes épaules. Je ne peux qu'espérer que tout va bien se passer et qu'aucune perturbation interviendra.

Nous nous dirigeons chacun vers nos voitures. Une fois installée à l'intérieur, j'allume mon talkie-walkie pour établir une connexion avec mes coéquipiers.

— Bon les gars, vous avez entendu le chef. Nous n'avons pas le droit à l'erreur pour cette mission, je vais vous demander de rester attentif et garder un œil sur notre objectif.

Je fais comme je peux pour motiver mon groupe. Sur cette mission, plus aucun sentiment ne compte. La mission est la seule chose à laquelle il faut penser.

Je démarre ma voiture et nous commençons notre convoi. Le chemin aller ne devrait pas poser de problème, nous n'avons rien en notre possession, mis à part une somme d'argent conséquente, la somme qui sera échangée contre la marchandise.

Les voitures quittent une à une le terrain de la villa. La voiture de Thibault ainsi que la mienne ferme la marche. Nous prenons l'autoroute pour nous rendre au lieu du rendez-vous qui est un aéroport. La marchandise doit arriver ce matin en même temps que nous. Ce qui est pratique pour nous c'est que ce sont des aéroports privatisés donc la douane n'a pas forcément de contrôle dessus alors l'entrée des marchandises peut se faire en douceur. Le seul problème c'est la sortie. Il arrive parfois que les douaniers se mettent un peu plus loin de l'aéroport pour surveiller les cargaisons, mais en général cela se fait sur des camions et en l'occurrence, je conduis une voiture de ville, donc je ne devrais pas être embêté, mais on ne sait jamais quelles envies peuvent leur prendre.

Nous arrivons devant l'aéroport et je me fais sortir de mes pensées par la voix de Thibault qui me dit de faire attention.

Je m'engage vers une des pistes où un avion est à l'arrêt. Plus j'avance et plus les passagers s'agitent pour descendre de l'engin. Ils sont au nombre de trois. Je n'avais pas eu cette précision. S'ils veulent se jouer de nous cela ne va pas être très difficile, même si je sais que mes coéquipiers ne sont pas loin. Ils ont simplement à me mettre hors d'état de nuire. Le dernier passager transporte une mallette, ils s'arrêtent devant ma voiture. Je décide de prendre mes précautions en prenant sur moi deux armes qui se trouvent dans ma boite à gant et je sors de la voiture pour me présenter à eux.

— Qui es-tu ? Je ne t'ai jamais vu dans un échange.

— C'est vrai, normalement je ne suis pas assignée à ce genre de mission. Je peux voir la marchandise ?

Je vois que celui qui transporte la mallette me fait un signe de tête, alors j'ouvre mon coffre pour avoir un support. J'ouvre la mallette sous les paires d'yeux de mes vendeurs. Je prends un couteau suisse pour ouvrir un sachet. Je n'ai pas l'habitude de toucher à de la drogue, mais il m'est déjà arrivé de le faire. Je connais donc le goût de celle-ci. J'apporte la poudre à mon nez pour être sur du contenu. Mon corps réagit directement au produit. Je me masse le nez et je secoue la tête.

— Bien, vous pouvez trouver dans cette mallette la somme que vous avez demandé.

Je désigne la mallette qui contient l'argent qui se trouve elle aussi dans le coffre. Je referme pour ma part ma mallette puis le coffre. J'attends que le groupe compte les billets pour s'assurer que tout est en ordre. Quand ils me font signe que tout est bon, je remonte dans ma voiture et je signale à l'équipe que je quitte l'aéroport.

Le rendez-vous a pris un peu plus de temps que prévu. Il devait durer cinq minutes, mais il a duré le double. En général, on met une limite de temps pour éviter de se faire repérer par les autorités.

Je m'engage sur la route, en quelques minutes seulement je retrouve la formation que Xavier nous a conseillé se mettre en place. Je vois la voiture d'Alexandre foncer devant nous. Les filles positionnent leurs voitures de façon à ce que chacune se trouve sur mes deux côtés avant. Je vois aussi Aaron et Thibault imiter leurs positions, mais un peu plus loin derrière.

D'un coup je vois les voitures de mon groupe changer de formation. Je regarde dans mes rétroviseurs pour connaître la raison de ce changement et il s'avère qu'ils se font entourer par d'autres voitures que je connais. Thibault se retrouve bloqué entre ma voiture et trois autres qui lui bloque tous mouvements. Je reconnais immédiatement les voitures des Édier et des Kiarou. Je comprends directement que c'est une formation pour nous piéger. Il faut que je trouve rapidement une solution. J'essaye de compter les voitures de nos ennemis, mais ils y en a certaines qui se trouvent dans mes angles morts ce qui fait que je n'ai pas le nombre exact, je prends mon talkie-walkie pour prévenir mon groupe.

— Thibault, je n'ai pas de voiture devant moi, je vais accélérer d'un coût et maintenir un kilométrage de cent cinquante. Alexandre, on a besoin de toi près de nous, on se fait encercler.

— Je te suis.

— Je reviens.

J'appuie sur l'accélérateur, j'essaye de me décaler sur la voix de gauche mais une voiture me bloque l'accès. Cette fois c'est Louise qui prend les directives.

— Elisa, tu vas ralentir. Thibault, tu vas essayer de passer devant elle et Alexandre tu fais en sorte de les gêner pour éviter qu'ils bloquent la route à Thibault et tu laisses un passage à Élisa pour qu'elle puisse prendre la prochaine sortie de l'autoroute.

Nous acquiesçons tous. Je ralentis, Alexandre de même, il fait ralentir les voitures sur ma droite, je m'insère alors devant son véhicule et Thibault se met à ma gauche. Je prends la prochaine sortie, Thibault les empêche de s'insérer dans la même voie que moi et Alexandre me suis de près.

Les seules hypothèses que j'arrive à faire par rapport à leur comportement c'est de soit coincer l'un des nôtres, soit piéger ma voiture.

A double coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant