Chapitre 18

2.9K 192 5
                                    

 — Je vous présente Élisa Diguels, fille de Richard Diguels, la sœur du mafieux Dylan Diguels, la belle fille de Claire Michellerie-Diguels. Comme vous le voyez, sa vie coûte très cher.

— Tu as fini de faire ma biographie ?

Il s'approche de moi pour m'emmener devant la foule.

— La mission que nous allons donner à cette fille est de faire un échange entre les Édier et la mafia. S'ils voient que nous l'avons il n'y aura aucune chance qu'ils nous la fassent à l'envers. Vous avez compris ?

Je sais que ce n'est pas à moi qu'il s'adresse, mais je ne peux m'empêcher de répondre.

— Non.

— C'est simple, ma chérie, tu as juste à effectuer un échange. Tu en as déjà fait ça ne va pas être différent des autres fois.

— Tu n'as pas compris, ce n'est pas la mission que je n'ai pas comprise c'est pourquoi tu fais ça ? À ta famille en plus.

Il me regarde stupéfait.

— Comment tu sais ça toi ?

— Si tu veux jouer à celui qui connaît le plus de chose sur l'autre, tu ne devrais pas jouer avec moi.

Il s'approche de moi en me prenant le bras et en parlant assez fort pour que seule moi l'entende et sans bouger les lèvres.

— À quoi tu joues ?

— Quand maman était encore en vie, j'allais dans son bureau pour savoir comment elle allait, des fois je m'endormais dedans quand elle travaillait tard le soir et il m'est aussi arrivé des fois où je jetais des coups d'œil aux documents sur lesquelles elle travaillait. J'en ai beaucoup appris sur les gangs sans vraiment savoir ce que cela signifiait. Il y avait un dossier auquel j'avais lu un peu plus de trois pages te concernant.

Je détache mon bras de son emprise et je me mets fasse à ses collaborateurs.

— Pierre Diguels, père d'Ethan Diguels, frère de Richard Diguels, son épouse est Disa Diguels. Vous n'avez eu qu'un enfant car Disa a fait deux fausses couches. Tu as traversé l'Amérique, l'Afrique, le Mexique, l'Australie, l'Espagne et pleins d'autres pays pour effectuer plusieurs livraisons ou des visites professionnelles. Tu as exactement trente-huit hommes à ton service. Vingt-deux conseillers qui viennent d'apprendre le nombre exacte de tes hommes, sauf un, Édouard Fiarou. Vous voulez que je fasse sa biographie à lui aussi ou je continue sur la tienne ?

Je me fais tirer le bras vers une porte qui donne sur une autre pièce. Je me doute de l'agacement qu'il doit ressentir à l'instant même. C'est le signe parfait qui m'indique que j'ai réussi à le faire descendre plus bas qu'il ne le pensait. C'est un souci de ne pas être au courant qu'on ne peut pas duper Elisa.

— Tu veux te faire tuer ici ?

— C'est une proposition ?

— Non, c'est un avertissement. Je peux les contrôler un a un, mais je ne pourrais pas te protéger s'ils décident tous de t'éliminer et c'est pas en dévoilant leur vie privée que tu vas éviter ça.

— Pourtant, je suis sûre que tu voudrais que je te raconte la vie privée de certains.

Il soupire et s'assoit sur un canapé doré crème. La pièce dans laquelle il venait de me faire entrer est assez claire, spacieuse. De grande baie vitrée donne une vue sur l'entrée du jardin de la villa. Tout ça pu le fric et ce n'est même pas de bon goût. On peut y voir la jeune génération des Édier se diriger vers leurs véhicules.

— Tu as l'air d'être très curieuse Élisa.

— Je sais où ma curiosité doit s'arrêter.

— Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

A double coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant