Chapitre 58 : C'est nous que v'late !

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PDV EXTERIEUR : 

Les ordres avaient été très clairs. Faire sortir le plus possible de travailleurs apte au combat afin de se débarrasser de cette fichue horde de rôdeurs. 

La forêt était tellement dense qu'une fois à l'intérieur de cette dernière, la lumière du petit matin avait presque disparu. C'était comme s'ils venaient de pénétrer à l'intérieur d'une grotte sans fin. La pluie se mêle à la bataille, gênant par conséquent les vivants. Pour les rôdeurs, ça n'empêchait pas leur avancée. Leur faim était toujours plus grande, elle ne s'arrêtait jamais.  

Les bourrasques de vent sont puissantes et ralentisse également l'avancée des travailleurs et des gardes qui se battaient avec acharnement. 

Un cri effroyable retentit non loin de la position de B et Rilley. Ils ne pouvaient pas voir ce qui se passait de là où ils étaient, mais le regard que ces deux derniers échangent veut absolument tout dire. Et oui, il y aura des morts, espérons juste à présent que les survivants réussissent à contenir cette horde afin qu'elle ne pénètre pas dans l'enceinte de la ville.

La forêt avait perdu son calme depuis maintenant plusieurs minutes. Les balles fusaient dans tous les sens, mais seulement du coté des gardes. Les travailleurs forcés eux, n'avaient eut le droit qu'à des armes blanche. 

La tension était palpable. On entendait les cris effrayants et suppliants des travailleurs qui se faisaient littéralement bouffés vivant. 

De leur coté, B et Rilley s'en sortaient plutôt bien mais rien d'étonnant lorsqu'on connait leur passé. Ils avaient beaucoup plus en commun qu'ils ne pouvaient le penser. 

Les rôdeurs continuaient d'affluer en masse. Après encore un quart d'heure de lutte acharné, la jeune femme ne peut pas s'empêcher de penser que ces morts n'étaient pas là par hasard. 

Elle profite d'un petit passage à vide pour reprendre son souffle et tendre l'oreille autour d'elle. Quelque chose n'allait pas. Les rôdeurs ne se déplaçaient pas comme à leur habitude. Elle se remémore tout ce que Aaron lui avait raconté pendant ces sept longues années d'absence. Les Chuchoteurs, repensa t-elle tout en soufflant. Serait-il possible qu'ils soient revenus ? Se demande alors la jeune femme. 

Elle secoue la tête, refusant de croire à cette éventualité. Ils les avaient combattus, du moins c'est ce que son ami lui avait raconté. 

B : " Il y en a moins d'un coup." Murmure t-il à ses cotés, regardant dans la même direction que la jeune femme. 

L'ancienne militaire se tenait à ses cotés, un couteau à la main. Le visage en sueur, du sang de rôdeur coulait encore le long de sa joue. La minuscule entaille qu'on lui avait faite à la joue s'était quelque peu refermée mais malheureusement pour la jeune femme, il lui en restera cette petite cicatrice juste au dessus de sa pommette.

Elle resserre sa prise sur son couteau. Etais-ce réellement le moment pour elle ? Ses yeux se perdent sur sa lame encore pleine de sang coagulé. Et si B lui mentait ? Et si B n'avait aucunement l'intention de lui venir en aide ? Qu'est ce que ferait Mark dans ce cas, se demandait-elle en réfléchissant à vive allure. 

Son envie de survivre et de sortir de cet enfer était puissant, tout comme le fait de sauver les siens et de sortir Daryl qui n'avait pas hésité une seconde pour la rejoindre dans cette merde sans nom. Pourtant, c'était elle seule qui s'y était mise mais une fois encore, l'archer n'avait pas rechigné pour venir l'aider.

Sentant le silence devenir pesant, B lâche un profond soupire avant de ricaner presque un peu trop bêtement au goût de la jeune femme. Ne sachant toujours pas avec exactitude ce que ce dernier avait en tête, l'ancienne militaire reprends ses instincts et se jette sur lui.

All about us ( Tome final)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant