Chapitre 36 : Une alliance improbable

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PDV RILLEY : 

Deux jours se sont écoulés depuis l'incendie et aucune attaque à déplorer, seulement pour moi, ce n'est plus qu'une simple question de temps. Pour l'heure, j'ai l'impression d'être la seule à redouter une seconde attaque. 

Les murs ont été en partie solidifiés, encore une fois. Ce n'est pas encore comme avant, mais comme le dit Rick à tout bout de champ, ce n'est qu'une question de jours. 

J'arrive toujours pas à croire qu'on fait tous comme si de rien n'était. J'ai toujours cet immense désir de vengeance qui brûle en moi comme un volcan prêt à entrer en éruption à tout moment. Les heures défilent et moi je ne fais que déambuler au sein d'Alexandria, enfin pour ma part, ce qu'il en reste. 

La ville à énormément perdu de son éclat comparé à mes souvenirs. Les gens ne sourient plus comme avant, ils se contentent de faire semblant. Je soupire en me disant que finalement on fait tous pareil. On sauve les apparences alors qu'au fond on se doute tous de ce qui nous attends. 

Les représailles contre les Reapers ont été un échec total. Maggie avait encore du mal à s'en remettre d'ailleurs. Après tout, à peu de choses près, on aurait put ne jamais les revoir en vie. Si j'avais pas été dans ce putain de fauteuil à ce moment là, c'est certain que je serais venu, mais est ce que ça aurait été différent ? J'ai pas la prétention de penser ça.

On est en plein moi de Février. Il fait un froid de canard. Heureusement pour nous, la neige avait cessé de tomber la veille, ce qui avait facilité les travaux de la ville. Malheureusement pour nous, la famine se faisait toujours ressentir. L'angoisse des gens concernant une nouvelle attaque grandissait de jour en jour. Je ne pouvais que les comprendre, moi même je ne dormais pas sur mes deux oreilles. 

Rick avait eut l'intelligence de programmer un ravitaillement dans la ville la plus proche, c'est à dire à 65 kilomètres. Faut dire qu'on était assez éloigné du reste du monde, mais quand on voit les rencontres qu'on à put faire autrefois, j'me dis que c'est franchement pas plus mal. 

Heath, Morgan, Carol et Maggie n'avaient rien trouvé de bien intéressant si ce n'est des détecteurs à incendie. En même temps, qui penserait à s'équiper de ça en temps d'apocalypse? Ben nous bien sûr ... Quelques piles de plus, comme si on en avait pas déjà assez ... Des couvertures, des grosses couettes et des tas de livres. 

Ouais, pas franchement glorieux me direz vous. C'est pas vraiment ce dont on avait besoin en priorité mais bon, c'est pas comme si on avait le choix dans les grandes surfaces ou dans les petites villes maintenant.

En somme, rien n'avait vraiment changé en deux jours, si ce n'est notre angoisse à l'idée de survivre qui grandissait d'heures en heures.

Je longe l'école. Habituellement les rires des enfants me poussent à m'arrêter mais là rien. Ils jouaient tous silencieusement dans la cour. Je m'arrête quelques secondes pour les observer. J'aperçois Judith, Sam et Raphaël. Les trois gamins sont inséparables depuis plusieurs jours, mais ce qui me serre le coeur, c'est de les voir assis, à discuter de ce qui semblait être un sujet sérieux et non à s'amuser comme ils le devraient à leur âge. 

Je repense à avant, j'veux dire, quand on était là bas, avec Raphaël et Mark. La vie qu'on menait ressemblait sans aucuns doutes à une vie de rêve. Tout s'était arrêté si brutalement, que le dernier jours, on ne sait pas rendu compte que c'était le dernier jour à peu près normal de notre vie.

Depuis la venue au monde de mon fils, tout ce que j'avais espérer, c'était pouvoir lui offrir une vie simple et heureuse. Une vie sans morts, sans souffrance, sans peur ... J'avais totalement échouée.

All about us ( Tome final)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant