All about us ( Tome final)

Chapitre 17 : Prise de conscience

PDV RILLEY : 

Tout était si calme que s'en était totalement déroutant. Jamais j'aurais pu m'imaginer, ne serait-ce même qu'une seule seconde qu'on pourrait se retrouver au beau milieu d'une ville fantôme. Je crois que mon angoisse et ma stupéfaction se lisait sur mon visage car cette fois-ci je ne cherchais même pas à cacher ma surprise.

On avançait au milieu de la cour qui surplombait l'immense bâtiment. Plus rien ne semblait alimenter la ville car lorsque nous nous retrouvons devant l'entrée, les portes qui à l'époque s'ouvraient sur nous ne bougeaient pas.

Je lance un regard interrogateur en direction de Daryl. Il semble tout autant étonné que moi. On reste plusieurs secondes à fixer cette immense porte coulissante qui ne s'ouvre pas. 

Moi : " Bon et bien on dirait qu'on va devoir grimper." Annonçais-je. 

Je me mords l'intérieur de la joue après ce que je viens de dire. 

Moi : " Enfin toi." Ajoutais-je tristement. 

Je baisse le regard sur mes jambes qui à présent ne me servaient plus à rien. Steeve ne cessait de me faire travailler tous les jours et il m'encourageait à chaque fois mais je n'étais pas dupe. Même si je n'étais pas du genre à abandonner facilement je n'étais pas non plus le genre de personne à se voiler la face. 

Daryl : " Il doit forcément y avoir d'autres entrées manuelles sur les cotés du bâtiment."

Moi : " On perdrait du temps." 

Daryl : " Ca tombe bien pour une fois on en a." Ajoute t-il déterminé. 

Il me fait signe de le suivre. Après quelques secondes d'hésitations je le suis sans rien dire. Je roule juste derrière lui, prenant le temps d'observer chaque détails de la bâtisse. Ca me semblait familier et étrangement inconnu à la fois. 

Daryl : " Là ! " Désigne t-il du doigt.

En effet, sur le coté de l'hôpital se trouvait une issue de secours. Daryl s'y approche, levant son arbalète droit devant lui. Il me fait signe qu'il compte avant d'ouvrir. On reste méfiant malgré les apparences de ville fantôme. 

Je pointe mes deux Glock en direction de la porte. Lorsque cette dernière s'ouvre, rien ne se présente. 

Il passe devant moi. 

Daryl : " On ne s'éloigne pas." M'ordonne t-il sans se retourner.

Moi : " J'vois pas comment j'pourrais de toute façon." Ajoutais-je froidement. 

Je l'entends marmonner contre lui-même. Je m'en veux un peu de faire sans arrêt ce genre de réflexions sur mon étant mais c'était plus fort que moi. J'en avais marre d'être dans ce fauteuil. Ca ne faisait qu'une semaine et déjà j'avais l'impression que ça faisait des années que j'étais clouée là-dedans.

Moi : " Je comprends pas comment ils ont pu abandonner cet endroit." Murmurais-je plus pour moi-même que pour mon coéquipier. 

Daryl : " Y a aucunes traces de lutte." Ajoute t-il en fouillant l'un des bureaux sur lequel on venait de tomber. 

Pendant qu'il cherchait je ne sais quoi, je regardais attentivement tout autour de moi. Je ferme les yeux quelques secondes et lorsque je les ouvre de nouveau, je me revois marcher dans ce long couloir auprès de Sarah. 

C'était deux semaines avant l'accident. On rigolait toutes les deux sans se soucier une seconde de ce que le monde était devenu à l'extérieur de ses murs. Sarah avait ce don pour rendre toutes les choses marrantes et simples. C'était peut-être pour ça qu'elle me manquait terriblement.