7 - Tu ferais mieux de partir...

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- « Eumh... Je... Non ! On aura qu'à commander, ce soir, répondis-je, gêné.
- Mais ton frigo est vide et tu voulais manger sainement, rétorque ce putain de Louis Tomlinson.
- Ce n'est rien, je peux bien faire l'effort pour aujourd'hui. Je vais demander au supermarché une livraison pour demain. Au moins, tu pourras choisir des choses que tu aimerais manger cette semaine.
- Te faire livrer ? Oh, je vois... Bon. Et si nous disions qu'il s'agit là de ton premier défi ? Venir au supermarché avec moi ?
- Je ne sais pas, Louis, soufflai-je, me tournant. Mangeons, nous verrons ensuite. »

Le chanteur m'adresse un sourire ravi. Il semble se satisfaire de ne pas avoir eu un refus catégorique de ma part. Je mets la table, montrant à mon invité où se trouve ce dont il pourrait avoir besoin dans la semaine, puis nous nous installons. Il est temps d'apprendre à mieux le connaître.

- « Tu veux bien me parler de toi ?
- Que veux-tu savoir, Hazza ?
- Je ne sais pas, je veux juste mieux te connaître, répondis-je, haussant les épaules.
- Eh bien, mon vrai nom est Louis William Tomlinson. Désolé de te décevoir, sourit-il, me tirant un petit rire. Je suis l'aîné d'une fratrie de sept enfants. Cinq filles, deux garçons. Je donnerais ma vie pour eux. Et d'ailleurs, tu pourras remercier les jumelles. C'est grâce à elles que je suis dans ta vie, aujourd'hui.
- Tu parles d'un cadeau, plaisantai-je.
- Eh ! Sois plus sympa ! Boude-t-il. Je ne m'invite pas chez n'importe qui.
- Allez, ne boude pas, souris-je. Je n'autorise pas n'importe qui à s'incruster chez moi. Pourquoi dois-je remercier tes sœurs ?
- C'est Phoebe qui a vu ton premier tweet. C'est parce qu'elle et Daisy se sont foutues de ma gueule que j'ai décidé de te répondre, initialement, soupire-t-il, dramatiquement. Mon pauvre égo a été si blessé...
- Ce pauvre putain de Louis Tomlinson.
- Je ne suis pas tant à plaindre, s'amuse-t-il. Allez, sois sérieux un peu !
- Tu es un idiot, soupirai-je, souriant quand même. Et donc, la vraie raison ?
- En fait, les filles m'ont montré ton tweet. Il se trouve que tu as râlé le jour-même où j'ai pu aller les voir, rit-il. En lisant les commentaires des fans qui te répondaient, elles ont pensé que tu faisais aussi de la musique. Comme elles ne t'ont pas reconnu, elles se sont dit que tu n'avais pas réussi à percer et donc que tu étais jaloux. Je sais, elles m'estiment bien trop...
- C'est toi qui l'as dit !
- Et tu aurais dû me contredire, foutu bouclé ! Je te l'ai déjà dit, mais j'ai très vite vu qu'il ne s'agissait pas d'un message de jalousie. J'ai débattu avec elles pendant des minutes infernales. Et finalement, pour leur prouver qu'elles avaient tort, j'ai décidé de te répondre. Tu connais les Tomlinson et leur égo... Elles pensent encore que tu me hais par jalousie. Après tout, je ne leur ai pas parlé de nos messages privés.
- Pourquoi ?
- Parce que ça ne les regarde pas. Je ne veux pas que tu t'inquiètes de ce que tu me dis, ni que tu penses que d'autres pourraient tout voir.
- Merci, Louis... »

Bien entendu, il fallait que mes joues rougissent. Ce putain de Louis Tomlinson est bien trop adorable pour que cette semaine se déroule bien. Je n'arrive pas à croire qu'il parle de moi avec sa famille. Et sûrement avec ses amis, aussi. Pourtant, j'ai envie de lui faire confiance. Il ne me lâche pas du regard, cherchant sûrement à déchiffrer mes pensées. Quant à moi, je garde mes yeux rivés sur mon assiette, à présent vide.
Des coups sont donnés contre la porte d'entrée. Sauvé par le gong. Je me lève, sûrement trop rapidement, et m'excuse auprès de mon invité. Je vais devoir remercier Nialler qui déteste rester seul dans leur appart. Mais quand j'ouvre la porte, ce n'est pas mon ami qui me fait face. Nate... Que vient-il faire ici ? Sans vraiment prendre le temps d'y réfléchir, je referme la porte brusquement. Le claquement résonne dans tout mon corps, provoquant de légers tremblements.
La crainte s'empare de moi mais je tente de le cacher. Il faut qu'il parte. Je ne peux pas supporter qu'il soit ici. Mon regard fixe la porte. Je sursaute quand elle s'ouvre à nouveau. Putain, j'aurais dû la verrouiller. Zayn me l'a toujours répété... Je sais pourtant qu'il est sans gêne et qu'il saisit la moindre occasion qui lui est donnée. Ce connard a décidé de rouvrir la porte de lui-même afin de s'inviter dans mon appartement.

Ce putain de Louis Tomlinson - LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant