Ce putain de Louis Tomlinson - Larry

14 - Putain, vous faites chier !

Les mains de Louis sont posées sur mes cuisses. Il y trace de petits cercles qui envoient des frissons dans tout mon corps. Je ne vais jamais réussir à me concentrer s'il continue ainsi. Décroisant les bras, j'attrape ses mains dans les miennes. Il me regarde, intrigué, et je lui réponds d'une simple moue boudeuse.

- « Nous devons discuter sérieusement alors ne me distrais pas avec tes caresses !
- Oh, toutes mes excuses monsieur Styles, rit-il.
- Tu es beau, Lou... avouai-je, sincère et peut-être trop honnête.
- Putain, Haz ! Tu fais chier ! Souffle-t-il, reculant brusquement.
- Quoi ? Mais, je n'ai rien fait !
- Tu l'as dit, nous devons discuter sérieusement. Et moi, je suis supposé te dire qu'il n'y aura rien entre nous. Qu'on doit oublier ces putains de baisers. Mais voilà que tu me balances que je suis beau ! Comme ça ! Avec ta putain de langue qui lèche ta putain de lèvre ! Et je veux tellement... Putain ! »

Ses mots me font rougir, comme toujours. Mais je suis surtout amusé par sa fausse crise. J'ai rarement entendu autant de fois le mot 'putain' en si peu de temps. Et puis, je suis ravi de ne pas être le seul à me battre contre mes désirs.

- « Tu pourrais être poli, quand même, dis-je, le provoquant volontairement.
- Tu te fous de ma gueule ? Comment m'appelles-tu déjà ?
- Mon putain de Louis Tomlinson, ris-je.
- Ton ? Sourit-il, charmeur.
- Non, tu as mal entendu...
- Je suis certain que tu as dit « mon Louis » !
- Je te dis que non !
- Tu veux que je sois tien, mon ange ? »

Sa phrase est lancée sur un ton charmeur. Voire, peut-être même, dragueur. Il se rapproche de moi, glissant une main derrière ma nuque. Nos souffles se mélangent déjà. Mais je l'interromps d'une main sur son torse, juste avant que nos lèvres ne se rencontrent. Je me déteste pour ça...

- « Louis !! Rappelle toi... Plus de baiser ! Rien entre nous ! Tu pars dans quatre putain de jours !
- Merde, c'est vrai, soupire-t-il, reculant légèrement. Mais c'est de ta faute, aussi ! Bon, on va devoir poser des règles.
- Plus de baiser, ça va de soi, commençai-je.
- Interdiction de dire que je suis tien à nouveau !
- Je ne l'ai pas dit, marmonnai-je. On arrête d'être tactile ! Ce qui veut dire qu'on arrête aussi de dormir ensemble !
- Quoi ?! Non ! On n'est pas obligé de se toucher quand on dort !
- Ah, parce que tu crois que je contrôle ce que je fais quand je dors ? Tu crois que si je me blottis contre toi dans la nuit, je vais penser à ces foutues règles ?
- Bon... Si tu insistes, mais souviens toi que c'était TA règle. Pas la mienne. Ne viens pas te plaindre quand tu auras des regrets, exagère-t-il.
- T'es pire qu'un gamin, ris-je, amusé, y gagnant un clin d'œil.
- J'ai une dernière règle, sourit-il, et ce sourire promet une belle connerie.
- C'est sérieux, Lou, le préviens-je.
- Je suis toujours sérieux, mon ange, rit-il. Dernière règle, tu dois arrêter d'être aussi sexy. C'est un vrai cauchemar de vivre avec toi. »

Son air dramatique me fait éclater de rire. Sur toutes les règles citées, il n'en a pas sorti une seule sérieuse. Pourtant, je me refuse de les changer ou même d'en ajouter. Je sens que ces quelques jours vont être un enfer. Un enfer bien agréable...

Le soir, seul dans mon grand lit, je repense à cette foutue liste de règles. Et je les regrette déjà. Surtout une... Je revois ce putain de Louis Tomlinson qui insistait pour dire que c'était MA règle. Que je devrais l'assumer. À cet instant, je ne serais pas contre l'idée de sentir ses bras autour de mon corps. Nous ne devons pas, je le sais. Pourtant, me voici déjà debout. Je traverse mon appartement, seulement vêtu d'un boxer, et me rend jusqu'à la chambre d'amis.
Le chanteur est dos à la porte, lorsque j'entre. Il ne semble pas m'entendre, trop concentré sur les feuilles placées devant lui. Quand j'approche silencieusement, je remarque qu'il a des écouteurs dans les oreilles et que ses yeux sont fermés. Mes pas s'immobilisent, ce putain de Louis Tomlinson vient de commencer à chanter...