10 - Je ne négocie pas avec les vieux pervers !

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Mes yeux quittent les siens pour me permettre de l'observer. Je le détaille entièrement, me fichant de paraître impoli. Mon regard s'attarde sur sa tenue et un léger sourire m'échappe quand je reconnais mes vêtements. Ce putain de Louis Tomlinson porte l'un de mes pulls oversize sous mon blouson épais.
Mon attention se porte de nouveau sur son visage quand je l'entends renifler. Son nez et ses joues sont rouges à cause du froid. Si nous restons ici, nous allons finir par tomber malade. Il me fixe aussi et je ne saurais déchiffrer les émotions qui flottent dans le bleu de ses yeux. Un jour, je saurais peut-être lire en lui, plus facilement...
Je me met debout et passe au dessus de l'accoudoir du transat pour atterrir sur le sol. Louis me regarde, mi-étonné, mi-amusé.

- « Il fait froid et il va pleuvoir. Nous ferions mieux de nous mettre au chaud, lui indiqué-je.
- Oh, bien sûr. Je te suis ! »

J'ouvre la marche, nous ramenant dans la galerie. Profitant de l'absence de visiteurs, nous nous rendons dans la pièce d'exposition. Je laisse Louis découvrir les différentes œuvres tandis que je vais m'asseoir, au sol, face à mon tableau préféré. C'est une peinture réalisée par Zayn sur laquelle nous apparaissons, Niall et moi. Le métis y a reproduit un moment de notre vie.
Un soir, après une exposition, Zee est venu nous rejoindre au Music'Harry. Il nous a retrouvé, hilares, autour du piano. Moins d'une semaine après, il nous dévoilait cette merveille. On m'y voit, jouant du piano, tout en riant, et l'irlandais est allongé dessus, la tête renversée en arrière. Si je me souviens bien, nous étions en train de réécrire les paroles d'une chanson de Coldplay. Mais notre imagination n'était pas fameuse. Nous avions tellement ri que des larmes coulaient sur nos joues. Elles sont représentées sur cette peinture. Oui, les détails sont vraiment impressionnants. Ce tableau me fascine, à chaque fois.

- « Tu vois... C'est pour ça que je suis là, Harry. C'est pour que tu sois aussi heureux que tu l'étais ce jour-là. »

Le châtain s'installe à côté de moi, laissant son dos reposer contre le mur. Je tourne la tête vers lui et, de nouveau, nos regards ne se lâchent plus. Et je soupire. Encore

- « Pourquoi veux-tu tant m'aider, Louis ? Je n'arrive pas à comprendre. Qu'y gagnes-tu ?
- Tu veux que je sois honnête ?
- Oui, s'il te plaît...
- Bien. Quand les filles m'ont parlé de toi, Lottie, la plus vieille, t'a trouvé sur Instagram. Elles m'ont montré plusieurs photos et l'une d'elle m'a hypnotisé. Elle est encore gravé en moi... sourit-il, dans ses pensées. Tu portes un pull bleu avec des rayures blanches. Tes manches sont trop longues. Tu te frottes un œil. Et ce sourire... J'ai répondu à ton tweet et je me suis dit que ce serait la seule fois. Mais ensuite, j'ai pensé à cette putain de photo pendant des heures. Quand tu m'as répondu, j'ai voulu te bloquer. Je ne l'ai pas fait, bien sûr. Mais je voulais m'empêcher de continuer à te répondre. Nous ne nous connaissions pas. »

Ce putain de Louis Tomlinson se tait mais son sourire reste présent. Je sais de quelle photo il s'agit. J'y suis allongé dans l'herbe, entouré de fleurs colorées. Nialler l'avait prise pour un projet de son cours de marketing. Son regard, toujours plongé dans le mien, Louis brise le silence qui s'était installé.

- « Et puis je t'ai vu dans le public. Pendant l'émission. Tu étais là, devant moi. Et j'ai cru rêver pendant un instant. Ce qui m'a frappé, c'était l'absence de ce magnifique sourire. Celui qui fait ressortir tes fossettes. En regagnant ma loge, je me suis promis de faire réapparaître cette joie que tu semblais avoir perdue. Alors, j'ai pris la décision de t'écrire en privé. Pour apprendre à te connaître. Je suis désolé, Hazza. Je dois sûrement t'effrayer. Si tu veux réellement que je parte, je le ferais. »

Ce putain de Louis Tomlinson - LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant