Chapitre 18 : Une cohabitation difficile

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*** Le lendemain ***

Notre discussion d'hier soir m'a laissée perplexe et assez de mauvais poil à vrai dire...

Il parle comme si il avait toujours raison, et son air sûr de lui est d'une arrogance plus qu'énervante...

Argh, mais pour qui il se prend celui-là ? Je sais ce qui est bien pour moi, j'ai pas besoin de ses leçons de morale à deux balles !

*TOC* *TOC* *TOC*

— Je t'ai dis que je ne voulais pas te voir ! Criai-je en m'adressant au bandit derrière la porte.

« Tu comptes rester enfermée dans ta chambre jusqu'à temps que t'aies la peau sur les os ? Ramène-toi bon sang... » Grogne-t-il dans le couloir.

— Plutôt crever que de dîner avec un meurtrier !

« M'oblige pas à venir te chercher Dupain-Cheng... Ma patience à des limites... » Répondit-il en colère.

Je reste fidèle à moi-même et continue de bouder dans mon lit, malgré les gargouillis de mon ventre...

Argh, je meurs de faim mais en même temps j'ai tellement peur qu'il en profite pour glisser de la drogue dans la bouffe ou je ne sais quoi d'autre...

Il finit par ouvrir brutalement la porte puis se dirige à pas déterminé vers moi.

Bon. J'avoue que je commence à flipper, je prend sûrement de très gros risque en lui désobéissant... Et puis merde, je ne suis pas sa chose !

Il monte sur le lit, avance tel un loup enragé qui s'apprête à dévorer sa proie, puis me fais face en appuyant ses mains de part et d'autre de mon visage.

Je déglutis de peur, mais tente tout de même de garder la tête haute en affrontant son regard.

Il se penche vers moi, son visage se rapproche, j'ai de plus en plus peur et il le sens, fier de dominer la situation.

— Pourquoi tu rends les choses aussi compliqués, hum... ? Demande-t-il en caressant ma lèvre inférieure avec son pouce.

Je profite que son attention soit portées sur mon corps pour discrètement glisser une de mes mains en dessous de l'oreiller.

Il agrippe soudainement mon cou et fronce les sourcils.

Je lâche un petit cris surprit puis tente de retirer sa main sans succès.

— L-lâche-moi... Argh...

— T'as pas l'air de réellement comprendre à qui tu a à faire ma belle... Je te pardonne pour cette fois mais sache que je n'aime pas que l'on se joue de moi...

Je me calme pendant quelques secondes, et laisse glisser ma main sur la sienne jusqu'à ce qu'elle tombe sur le matelas. Je respire de moins en moins lourdement au fur et à mesure qu'il desserre sa poigne.

Ses yeux sont rivés sur ma bouche, son souffle se mêle au mien et son corps se rapproche dangereusement.

Je regarde ses lèvres également, profite de ce moment pour sortir le couteau sous mon oreiller pour tenter de le buter.

Il esquive en se laissant tomber sur le matelas, je monte sur celui-ci puis appuie le couteau contre la peau de son cou.

— Laisse-moi partir et je te laisserais la vie sauve...

Il laisse tomber ses mains au dessus de sa tête avant de pouffer de rire.

— Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?! Râlai-je en appuyant un peu plus la lame.

Monsieur NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant