Monsieur Noir

Chapitre 22 : Comme une brebis au milieu des loups

*** Le lendemain ***

Après avoir exprimé mon mécontentement auprès de monsieur ronchon sur le fait que je n'étais d'aucune utilité ici, celui-ci m'a vaguement fait part de ses intentions envers moi, tout en tournant autour du sujet bien sûr et ensuite, il m'a gentiment dis d'aller faire dodo parce qu'il devait se vider les couilles...

Enfin, il ne l'a pas dit de cette manière mais c'est comme ça que je l'ai compris. C'est toujours la même femme qui vient le voir d'ailleurs, j'me demande si c'est sa petite amie... Enfin non, il n'aurait pas été aussi intime avec moi hier sinon ? Il a pas l'air d'être du genre fidèle de toute façon... 

Bref, je vais me rendre utile aujourd'hui d'après lui, et cette fois-ci je vais pouvoir faire partie de leur mission, j'ai hâte d'y être !

***

Une fois prête, je me dirige dans la grande salle principale, assez excitée à l'idée de sortir de ce trou à rat. Je descend le grand escalier, remarque que monsieur se trouvait en bas, les bras croisés et semblait assez impatient.

— Ça fait deux heures que je t'attends, qu'est-ce que tu foutais au juste ?

— J'me préparais, tout simplement, répondis-je sans lui daigner le moindre regard.

Je me dirige vers le petit groupe d'homme qui semblent nous accompagner pour cette sortie, puis les salut gentiment.

— Bonjour messieurs... Oh, merci, remerciai-je le garçon qui m'enfile délicatement mon manteau sur les épaules.

— T'étais pas obligée de te faire aussi... Cherche-t-il ses mots en lançant quelque regard furtif sur mon corps.

Je porte une robe trapèze rouge vin style élégant et romantique dont les manches sont en dentelle rouges vins, avec un décolleté assez généreux et des escarpins assortit noir, des bijoux luxueux, des gants noirs, le tout avec un chapeau Classic Italie rouge.

J'ai laissée mes cheveux détachés que j'ai légèrement ondulé, le tout avec un maquillage léger dont un rouge à lèvre rouge griotte, mon préféré. J'ai mis autant de temps parce qu'il y avait trop de produit à disposition. Des crèmes, parfums, et autres trucs sympas que je n'avais pas l'habitude d'utiliser, bref, j'me suis bien éclatée.

Le grand blond lance un regard noir à ses hommes qui détournèrent aussitôt leur yeux de mon look.

— Va te changer, m'ordonne-t-il sèchement.

— Très bien, affirmai-je en m'apprêtant à remonter.

— Excusez-moi monsieur, mais... Nous sommes déjà en retard et nous avons besoin de madame cette après-midi... Lui chuchote à l'oreille un de ses hommes.

Il fronce les sourcils, prend une grande inspiration puis me fusille du regard.

— Allez, on y va...

Je lâche un petit rire avant de faire demi-tour.

T'as pas le choix mon minou eheh...

***

Après un long trajet aussi silencieux qu'un champ de blé, nous arrivons enfin à destination.

L'hiver touche bientôt à sa fin au vu du soleil qui se couche de plus en plus tard, et je n'arrive toujours pas à trouver l'endroit où nous sommes.

Sur la route, je n'ai rien vue d'autre que des sapins, des forêts et encore des forêt, à croire qu'il a fait exprès de contourner la ville pour pas que je m'échappe...