Le nid de de frelons

Chapitre 2

Un énorme frelon.

Un énorme frelon qui me tournait autour ! J'aurais pas dû essayer de me débarrasser du nid moi même. Heureusement, j'ai acheté du répulsif mais cette bestiole est hargneuse et continue de m'attaquer. Je finis par attraper ma tapette à mouche pour le tuer.

Sinon, moi c'est Nino, chasseur de frelons, et étudiant en art plastique à mes heures perdues.

À mes heures perdues car, à cause d'un nid de frelon qui s'est installé dans ma résidence, la vie est devenue plus...spéciale. Comme ce vieux #@@jhçz**ùù%!!/; de propriétaire ne veut pas payer le service d'extermination des nuisibles, ça devient un peu invivable.

Donc, désolé pour cette scène d'exposition un peu expéditive. Je suis en école d'Art plastique, quand je peux faire mes sculptures. Oui, je suis sculpteur. J'aime ce métier. Bon le truc, c'est que en vrai, j'ai pas beaucoup de cours, donc je rentre complètement dans le cliché de l'étudiant en art qui sort beaucoup.

Et là justement il faut que je me prépare. Mon ami Samuel vient me chercher en voiture pour partir en boîte. Et il est 22h. Et j'ai pas encore fini de me préparer.

23h15

- Yo Nino ! Allez, monte vite, on est à la bourre !

- Boh ça va, les boîtes n'ouvrent pas avant 23h30 içi.

- Oui mais moi, j'ai peur pour la queue, dit-il pendant que je m'attachais

- Oh arrête un peu devrait pas y avoir beaucoup de monde ce soir

3 quarts d'heures plus tard

Nous entrâmes dans le sas de paiement qui précède l'entrée sur la piste. Et alors que quelqu'un s'enthousiasmé d'entendre le dernier tube d'électro à la mode, nous passâmes à la caisse et apprêtons à rentrer sur le dance-floor.

- Putain, c'est pas trop tôt ! J'ai eu peur que la boîte arrête les entrées avant qu'on rentre !

- Attend Samuel, je paie les vestiaire ce soir !

- Oh merci !

Puis nous rentrâmes enfin au niveau du bar. Samuel, qui avait déjà repéré une fille qui semblait l'intéresser, était partie draguer. Quant à moi je reste là, à mater des postérieurs, puis à danser quand de magnifiques créatures m'y invitaient.

Passé 3h, je vis mon amis sortir bras dessus, bras dessous, avec la fille de tout à l'heure. Quelle tombeur celui-là. Moi je m'en sors tout de même avec un numéro de téléphone. Ce qui m'emplit d'une certaine joie.

Le lendemain matin fut, en revanche, compliqué. Comme tous les matins de gueule de bois. Surtout que je suis rentré à pied car mon conducteur m'avait abandonné.

Faut vraiment que j'arrête de boire en boite, ça coute chère et je ne tiens pas bien...

Je pris donc un cachet de paracétamol pour faire passer le mal de crâne puis je me préparais pour aller en cours. Un cours théorique sur le mouvement Bauhaus.

J'y retrouvais donc Samuel, avec un énorme suçon dans le cou. Puis la journée se déroula comme d'habitude pour moi. Toujours la même flemme, toujours les mêmes regards, dû à mon apparence androgyne et ma faible carrure, toujours les mêmes inquiétudes... La même mélancolie. Jusqu'à ce que mon ami me sorte de mes pensées avec un simple "ça va ?".

- Oui Samuel... ça va !

- T'es sûr ?

- Je suis juste fatigué à cause du nid de frelons... j'ai du mal à dormir...

- Oui enfin, une bonne partie de jambe en l'air... ça aide à résoudre tous les problèmes... Non ? dit-il, le sourire au lèvre, content de sa blague.

- Parfois, tu me fatigues.

- Tu connais le dicton : On choisi ses amis... Par contre, tu sais que récemment, j'ai dû rentrer chez mes parents, dans notre bon vieux paname ?

- Non mais maintenant que je le sais, qu'est-ce que j'en fais ?

- Bah j'ai croisé Éléonor !

- Ah oui ? Comment va-t-elle ? Ça fait vraiment un bail que j'ai pas appelé Sacha et Léo...

- Bah elle avait l'air d'aller bien, ma fois...

- Cool !

Sur ces paroles et ces taquineries, nous pressons le pas pour rentrer en cours.

Puis, la journée finie, je rentrais chez moi, finissais les quelques petites prises de notes et je composais le numéro que j'ai eu la nuit dernière. Samuel a tout de même raison. Parfois, une partie de jambe en l'air, ça fait du bien.

Fin