Chapitre I

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- "Kakashi, sonna une voix grave. Voici ta nouvelle mission : attraper l'équipage de l'Akastuki qui font escales à Konoha en ce moment même. Amarrés dans ce port pirate, ce maudit groupe de barbares est enfin localisé, mais pour une durée indéterminée. Tu dois faire vite, ne les laisse pas nous échapper encore une fois. Ne déçoit pas l'ordre de l'inquisition."

Ledit Kakashi se contenta d'un hochement de tête devant son Supérieur ; Danzo. Il se baissa respectueusement puis s'en alla. La porte du bureau se referma lourdement derrière lui et l'homme aux cheveux argentés s'y adossa. Voilà qui le mettait en joie, vraiment. C'était ironique évidemment.

Un long soupir franchit ses lèvres décorées d'une jolie taupe. Ça promettait.

Qu'il était bon de rentrer dans sa demeure

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Qu'il était bon de rentrer dans sa demeure. "Sa demeure", cette maison de bois rafistolé habillement assemblé qui un jour, il ne pouvait s'empêcher d'y penser, avait été leur demeure. Et en cette instant, alors qu'il en passait la porte, rien ne lui traversa plus l'esprit que la nostalgie de ces années là. Aujourd'hui, aucun "Bon retour" ne lui parviendrait à l'oreille, aucune embrassade ne lui sera donnée.

L'impression de solitude immédiate le surpris, lui qui avait passé la plupart des derniers jours à rêver de ce calme temporaire que ne lui apportait jamais ses compagnons. Et comme attendu, il ne fut accueilli que par l'obscurité et le froid. L'odeur de l'humidité lui remplit les narines alors qu'il se hâta de rallumer lampe à huile et semblant de cheminée.

La lumière refit surface dans ce décor familier.

L'air était toujours frais mais il se paya le luxe de retirer ses affaires d'extérieur. Il devait bien feindre l'image de quelqu'un qui rentre chez lui, puisque c'était techniquement le cas. Il posa donc couvre-chef et manteau long sur la table et tira la première chaise à sa portée pour s'affaler comme une masse dessus.

Il respira un bon coup. S'en suivit deux longues minutes de déconnexion complète et un soupire. Par désœuvrement, il effleura la table, ce qui laissa sur son doigt une fine couche de poussière. Depuis combien de temps était-il partis ? Assez que pour ne plus se sentir vraiment bien ici. Il aurait pourtant cru que ce serait toujours la cas. Mais c'était ainsi, maintenant il lui fallait flotter. Quatre murs et un toit et il avait l'impression d'étouffer.

Comme il avait changé...

Soit, il était revenu pour une raison. L'escale faite ici n'était pas juste pour se replonger dans des souvenirs. Non il y avait un but. Un but qu'il allait s'empresser d'accomplir. Il se leva donc. Ses pieds étaient entrain de prendre un chemin sans détour et pourtant en passant près de la cheminée, son regard fut attiré et il prit la peine de s'arrêter une minute. Sur celle-ci était posé une petite peinture sur toile qu'il remit en position, plus par acte cérémonieux que parce qu'elle était véritablement mal mise. Un fin sourire s'étira sur son visage, quand face à lui, ses yeux tombèrent sous le sourire pigmenté de la femme qui y été dessinée.

Obikaka : Piraterie de sang, pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant