ILLUSION - 𝓑𝒶𝒿𝒾 𝓍 𝒪𝒸

C O M M E D ' H A B I T U D E

COMME D'HABITUDE.

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- « Donc, pour demain sur- »

Bien sur la sonnerie à une bien plus grande autorité que cette prof. Alors avant même qu'elle puisse terminer sa phrase, une horde d'élèves s'était révélée à l'extérieur pour vaquer à leurs occupations, la laissant seule dans la salle, avec moi.

- « ...Vous ne partez pas ? » Me questionne t-elle, en rangeant ses affaires avec un air dépassée.

- « Hum, moi ? » Je dis en pointant mon index devant moi.

C'était une question stupide, étant donné que je suis la seule présente.

- « Et bien... » Je débute, « vous n'avez toujours pas donné la permission de sortir, madame. »

Faut bien faire amie-amie.

Pour tous vous dire, je suis confronté au désamour de la plupart des enseignants de ce lycée, qui me définissent comme une future "délinquante", comme ils aiment si bien le dire.

Cette situation est très embarrassante pour moi.

Je suis condamné à porter le fardeau de la réputation de mon frère, membre d'un gang notoire. Bien qu'il ne fréquente plus le lycée, l'année dernière il y était encore avec ses amis, qui sont aussi, malheureusement, mes amis. Leur comportement indiscipliné et turbulent les a suivis partout où ils allaient, créant des problèmes à leur passage. Les professeurs ne pouvaient que les mépriser, les voyant comme une bande d'imbéciles nuisant à la réputation de l'école.

Lorsque leur période scolaire a pris fin, les enseignants ont décidé, sans discernement, que j'étais également un trouble-fête. Ils ont fermé les yeux sur mes réalisations et mes compétences, réduisant mon potentiel à une simple étiquette.

Puis quoi encore.

Dire que dans ce lycée je fais partie des élèves qui satisfont au minimum les dispositions.

Il s'agit seulement de préjugés.

En bref, cette enseignante est la victime des lycéens présents ici. Je bénéficie de cette opportunité pour faire des altercations à la fin de chaque classe afin qu'elle me donne une bonne évaluation, ainsi que de raisonner ses crétins d'enseignants qui lui font bureau de collègues.

- « Bien oui, tu peux t'en aller. »

- « Merci m'dame passé un bon week-end, j'espère vous revoir en forme pour la semaine prochaine prenez soins de vous ! » Dis-je avec un grand sourire.

J'en fais trop, ou pas assez ?

- « Merci, à vous aussi. » Rétorque t-elle après un moment, déconcerté.

Après ce débat très étrange, j'entame ma route pour rentrer chez moi.

... - MAÏ !

Soudain, un être étrange surgit de nulle part et se jette dans mes bras, me prenant au dépourvu. Mes bras se crispent immédiatement.

- « Maï, tu m'as tellement manqué. »

- « Tellement. » Rajoute un noiraud derrière Chifuyu.

- « Toi, ferme là. J'ordonne au dernier arrivé. Chifuyu, dis moi ce que tu veux. » Je continue en posant mon regard sur le blond qui me fixe avec des yeux remplie d'espoir.

- « Est-ce que tu peux m'acheter mon nouveau shojo ? Tu sais, celui qui viens de sortir. J'ai essayé de ne pas craquer et d'attendre mon argent de poche pour l'acheter, j'te jure ! ...mais j'en peux plus ! » Hurla t-il la voix tremblante en serrant mes deux bras.