𓆙Je pénètre silencieusement dans la pièce, où l'atmosphère est lourde de solitude et d'ennui. Mes pas résonnent sur le sol froid, guidant mes yeux vers une cellule qui se dresse face à un bureau. L'employé, affalé sur sa chaise, semble plongé dans un profond sommeil, inconscient du monde qui l'entoure.
La policière qui nous a escortés jusqu'ici affiche une expression gênée, dérangée par le manque de professionnalisme de son collègue. Dans un geste brusque empreint de frustration, elle frappe violemment le bureau de sa paume, faisant sursauter l'homme ensommeillé qui manque de basculer de sa chaise.
— P-Pardon ! s'écrie-t-il, se redressant brusquement, raide comme un piquet, tout en vacillant légèrement.
Je les abandonne à leur malaise, me détournant avec précaution pour porter mon attention sur la cellule.
— Eh bien, eh bien, eh bien, mais qui voilà ? débute Emy en arrivant, se dirigeant d'un pas assuré vers la cellule.
— Un petit bout de chiffon abandonné, ajoute-je en m'approchant à mon tour.
Un éclat de rire contagieux nous saisit simultanément à cause de la fatigue, résonnant dans la pièce tandis que Chifiyu, assis sur la chaise dans sa cellule, nous observe de haut en bas en s'approchant lentement.
— Bah alors, on dirait qu'on s'est transformé en petits bandits, hein ? dis-je en tirant doucement ses joues à travers les barreaux de la cellule.
— Tu sembles enfin réaliser que ta place est bien dans une cage, renchérit Emy d'un ton taquin, les mains sur les hanches.
Un éclat de rire retentit à nouveau, se répercutant avec force à travers les murs austères.
Le manque de sommeil en fait beaucoup, des victimes.
— Alors, tu t'es aventuré du côté de la guérilla, bébé ? Pourquoi est-ce que ça t'a attrapé ? je demande en essayant de reprendre mon souffle après un fou rire incontrôlable.
— Quel shojo as-tu dérobé cette fois-ci ? continue la blonde, avec un sourire espiègle.
Chifiyu, visiblement agacé, fait demi-tour en direction de son siège, concluant la conversation d'un geste désinvolte : — Me parlez plus.
— Oh, allez, ne boude pas, lance-je en faisant mine de le réprimander, mais un éclat malicieux danse dans mes yeux.
Il reste obstinément collé à son siège, ignorant nos paroles comme si elles glissaient sur lui sans la moindre empreinte. Décidément, il ne réalise pas dans quelle situation délicate il se trouve. Emy et moi échangeons un regard complice, puis se retourne vers les flics.
— Qu'est-ce qu'il a fait ? j'entends Emy demander à la charmante shérif. Il a cambriolé une librairie ?
— Non, il n'a pas porté de casque en conduisant son vélo ? je propose également, curieuse.
— A-t-il grillé un feu rouge ? ajoute Emy, se joignant à ma supposition.
La jolie shérif soupire légèrement, répondant d'un ton sérieux à nos questions taquines :
— Il est accusé d'homicide, mesdemoiselles. C'est une affaire sérieuse.
Un rire s'estompe aussitôt de mes lèvres lorsque je réalise la gravité du regard de la femme en face de moi, son sérieux qui ne souffre d'aucune équivoque.
Erreur 404.
— Pardon ? je murmure.
J'ai perdu tout désir de plaisanter. La réalité s'est abattue sur moi, brutale et sans préavis.
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ILLUSION - 𝓑𝒶𝒿𝒾 𝓍 𝒪𝒸
Fanfiction𝑀𝑜𝑖 𝑒𝑡 lui ? 𝐸𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒. Elle 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑖 ? 𝑃𝑙𝑢𝑡𝑜̂𝑡 𝑚𝑜𝑢𝑟𝑖𝑟. 𝗟'𝗔𝗠𝗢𝗨𝗥, sa paraît si simple dit comme sa. 𝗣𝗢𝗨𝗥𝗧𝗔𝗡𝗧, à y regarder de près, l'amour, comme la plupart des sentiments, a aussi ses loi...