8. Réflexion

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On descend de la voiture et on rentre dans mon appartement. Je suppose que Will va vivre chez moi ducoup.
Il m'a mis le doute lui ! Je ne sais plus, peut-être qu'il a raison que son idée n'est pas totalement débile. Mais en même temps, si je vais le voir à mon enterrement, je lui dirai quoi ? Salut, enfaite tu vois je ne suis pas morte, j'ai juste changé de corps, plus besoin de culpabiliser! Non se serai horrible de ma part. Mais quoi ? Je vais pas arriver avec des chocolats non plus. T'façon je n'irai sûrement pas le voir. Je vis très bien sans lui. Il ne me manque pas du tout. Will se trompe sur toute la ligne. Et tant mieux. Je m'installe sur le canapé, Will fait de même et je lui annonce.

  - Je n'irai pas le voir.
  - Pourquoi ?
  - C'était une mauvaise idée.
  - C'était une excellente idée.
  - Non ! Puis je lui aurai dit quoi ? Et imagine qu'il soit venu avec quelqu'un.
  - Il n'aurai pas oser. Je pense que tu comptes trop pour ça. Tu n'aurais qu'a lui dire qu'il ne culpabilise plus que tu vas bien...tous ça...
  - Mais je ne vais pas bien ! Je suis morte ! Je suis revenue ! Je suis un peu une morte-vivante ! Je veux qu'il culpabilise moi !
  - Non je suis sûr que tu ne le penses pas. Avoue que tu meurs d'envie de le revoir. Juste une fois. Pour des retrouvailles ? Ou des adieux ? A voir...
  - Plutôt des adieux ! Il a gâché une partie de ma vie.
  - Peut-être que ça t'a rendu plus mâture, De pouvoir REvivre. Même si tu ne le montres pas... Marmonne-t-il.
  - Surtout moins naïve !
  - N'importe quoi. Tu es vraiment têtue.
  - Juste rancunière. Ce qui se comprend vu ma situation.
  - Moi je donnerai tout pour revoir Marie !
  - Marie ne t'a pas tué !
  - Lui non plus ne t'a pas tué !
  - C'est tout comme.
  - Tu exagères.
  - De toute façon je n'irai pas. Point.
  - Je t'y amènerai d'une façon ou d'une autre.
  - Non.
  - C'est pour toi que je fais ça tu sais
  - Oui et c'est très gentil mais tu ne peux pas comprendre mon ressenti...
  - J'essaie

Je ne réponds pas. Je sais que d'une certaine façon il a raison. Ça me soulagerai d'un poid. Mais c'est plus fort que moi ! Je ne veux plus jamais le voir. En vérité, je pense avoir peur. Peur de retomber. Je suis tombé de haut la dernière fois c'est le cas de le dire. Et je ne veux plus que ça arrive.
Une chute, pas deux. En attendant j'ai faim moi.

  - On mange ? Demandais-je
  - Ok. Laisse moi faire. J'adore cuisiné.
  - Pas de problème je déteste.
 
En attendant je vais me poser devant la télé. 25 min plus tard le repas est prêt.
 
  - Tu as préparé quoi ? Demandais-je
  - Filet de boeuf accompagné de ses pommes de terre en bâton.
  - On se croirait au resto !
  - Oui...
Il m'apporte une assiette et je réalise que son "filet de boeuf accompagné de pomme de terre en bâton" est aussi appelé steack frite.
  - Bon appétit Will!
  - Bon ap'
 
Une heure  plus tard je pars me coucher je suis littéralement crevée.
En plus il faut que je réfléchisse. Je ne sais pas. Je me répète mais il m'a détruite (intérieurement et extérieurement) je devrais comme même aller le voir je sais mais c'est dur. Et puis, imaginons que ma mère l'aie prévenu. Je serai seule l'air de rien dans un cimetière pour un enterrement qui n'aura pas lieu. Non vraiment j'en sais rien. Rien du tout.
Bon il fait que j'arrête de penser à ça. Je ne m'endors que quelques minutes après. Comme quoi j'etais vraiment K.O.

 

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