3 | onir

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Vêtus de nos tenues de combat, le dénommé Onir sort du trou noir et nous adresse un sourire narquois, en coin de lèvre.

- Il est parti, je suppose ?

Nous restons silencieux.

- C'est dommage. J'aurais aimé voir ça, continue le dieu.

- Tu dois être Onir, dit Thor. Je suis Thor, fils d'Odin.

Onir lève un sourcil.

- Ah ? Pourtant tu ne lui ressembles pas.

- Peut-être que nous pourrions arriver à un arrangement, reprend Loki.

- Toi, tu parles comme lui, sourit Onir.

Mon Dieu, il me dégoûte tellement. Après un court instant de regards, le dieu reprend la parole.

- À genoux.

- Dans tes rêves, dis-je d'un ton sarcastique.

- Il ne me semble pas t'avoir adressé la parole.

- Je ne suis pas invisible, tu sais, je rétorque.

- Ne te mêle pas de ce qui ne te concerne pas, mortelle.

- Maintenant que je suis avec eux, c'est aussi mon problème.

Onir soupire puis sort son épée.

- J'ai dit, « à genoux », devant votre futur Roi.

- Je ne crois pas, fait Thor.

Il lance Mjolnir vers le dieu, mais c'est avec stupeur que ce dernier le stoppe avec une main. Avec sa force, Thor essaie de récupérer son marteau.

- C'est... C'est impossible !

- Oh, si vous saviez de quoi je suis capable de faire, sourit Onir.

En un geste, son poing brise Mjolnir et les morceaux du marteau croulent sur la Terre. Nous sommes définitivement foutus.

Dans la panique, Loki lève les yeux au ciel et hurle le nom d'Heimdall.

- Heimdall, ramène-nous !

- Non ! hurle Thor.

Alors que le Bifrost nous aspire vers Asgard, nous baissons le regard et voyons Onir essayer de nous attaquer. Thor essaie de se défendre avec ses poings mais Onir réussit à l'expulser hors du chemin arc-en-ciel.

- Thor ! je hurle.

Quant à Loki, il lance une dague sur Onir, mais il l'expluse et décide d'assommer ce dernier avec ses pouvoirs, le faisant cogner également sur les coins du chemin du Bifrost.

Paniquée, je manque de crier son nom. Maintenant proche de moi, le dieu de la destruction pose sa main sur ma bouche et me canalise.

J'essaie de me débattre mais sa force est bien plus supérieure à la mienne.

- Lâche-moi, imbécile !

- Tu ne vas rien faire, princesse, sourit Onir.

- La ferme !

Je fais tout pour me détacher de lui, mais quand sa main se posa sur mon front, j'ai senti mon esprit me quitter. P*tain, lui aussi a des pouvoirs de la manipulation...

Les souvenirs se font si douloureux que mes yeux se ferment aussitôt.

PDV Loki

Je crois que j'aurais préféré tomber plus de trente minutes que de tomber pour plus de mille années-lumière. Ma chute avait l'impression de ne jamais finir, que je tombais dans le néant de l'univers.

Livius, tome 3 : OnirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant