Le temps avait continué à s'écouler. Et ça faisait déjà trois mois qu'Ayden et moi avions commencé à nous rapprocher. C'était déjà la fin de la semaine et comme souvent j'étais allé passer le weekend chez lui. Comme toujours nous nous étions assis dans le canapé. Pour ne pas changer de d'habitude, il parlait et je l'écoutais, c'était devenu une habitude, et ça ne le sera fais pas que je réponde pas peine quand il parlais, comme ça ne me dérangais pas qu'il parle.
Cette fois là, il avait commencé à me parler de son enfance en détail. Il avait grandi avec des parents toujours absents. À partir de ses six ans il avait passé des semaines seul chez lui. La voisine passait juste une fois par semaine pour voir si ça allait, mais en dehors de ça il devait se débrouiller. Et à l'école il se faisait harceler sans raison. Ça avait continué comme ça jusqu'à son entrée au lycée ou il avait déménagé. En entrant au lycée, dans un endroit où personne ne le connaissait, il avait pu repartir de zéro, avec le temps il s'était composé la carapace de quelqu'un toujours joyeux et enjoué. Ça luk avait été bien utile, les gens l'avait directement apprécié et il avait commencé à faire partie des populaires.
Mais au moment où il m'avait raconté ça il était plus que vulnérable et il avait commencé à pleurer dans mes bras. Il était en fait beaucoup plus brisé par son enfance qu'il ne voulait le monter.
Je ne savais pas comment réconforter quelqu'un, c'était pas dans mes habitudes, je n'avais jameis eu personne à réconforter et personne ne m'avais jamais réconforté. Donc j'avais juste resserré mes bras au tour de lui et je l'avais laissé pleurer autant qu'il en avait besoin et il avait fini par s'endormir. Je m'étais donc levé et je l'avais couvert d'une couverture avant de sortir sur le balcon. Je me suis assis sur une chaise et j'ai commencé à regarder la ville endormie devant moi. C'était magnifique. Ça faisait longtemps que j'avais pas fait ça, la dernière fois c'était avec lui.
Lui putain, c'était qu'un connard sans nom. Il s'appelait Aristide. Je ne sais pas ce qu'il était devenu. Un jour, il m'avait quitté et était parti aux États-Unis. Ce jour-là j'avais pleuré toutes les larmes de mon corps, j'étais perdu, je ne savais plus vivre sans lui, il con-
Ayden était arrivé derrière moi et il avait posé une couverture sur moi en disant : " Attention Nael, tu vas attraper froid."
Après, il s'était assis à côté de moi et avait commencé à regarder l'horizon en silence. J'étais reparti dans mes pensées. Mais cette fois je ne pensais pas à la même chose. Je pensais maintenant à Ayden. Lui non plus n'avait pas eu une vie facile. Je commençais à l'apprécier et ça me faisait peur. La dernière fois que je m'étais attaché à quelqu'un ça c'était mal passé. Le pire c'est que je savais très bien qu'Ayden ressentait plus que de l'amitié pour moi. Je ne pense pas non plus qu'il était amoureux de moi à cette époque mais il ressentait au moins de l'attirance, et ça me faisait peur. Je savais que si on finissair par devenir plus qu'à mis ça finirai pas, ça fini toujours mal.
Bref, Ayden avait fini par rapprocher sa chaise de moi avant de commencer à me parler, comme toujours je dirai. Mais cette fois il ne me parlais pas de lui ou de plein de choses futiles mais intéressantes, il m'a parlé de moi : "Nael, je vois que toi aussi tu ne vas pas super bien. Enfaite, on dirait plutôt que tu es vide, mais tu ne vas pas " bien ", à force de passer tout mon temps avec toi je le vois. Tu voudrais en parler ? Peut-être que ça pourrait te faire du bien ? »
À ce moment-là, j'ai été complètement étonné, je ne pensais pas qu'Ayden s'inquiétait pour moi au point de me demander cela. C'était la première fois de ma vie que quelqu'un s'inquiétait pour moi comme ça. Je ne savais pas trop quoi répondre, je ne me sentais pas capable de tout raconter, c'était beaucoup trop dur, mais j'avais quand même un peu envie de lui parler. Mais avant même que je ne puisse me lancer dans quelques explications, Ayden avait repris la parole : " Ne t'inquiète pas, je comprends que tu ne veuille pas parler, je me doute que ça a été dur pour toi. "
Je pense que c'est rare de trouver une personne aussi gentille et compréhensive que lui, c'est sans doute parce que sa vie non plus n'a pas été facile et qu'il aurait aimé trouver quelqu'un à qui parler. Et j'ai fini par répondre : " Tout commence en seconde. À cette époque tout allait bien, j'avais des amis, une famille, et surtout j'étais amoureux. Tout part de là. J'étais amoureux d'un ami à moi, on était très proches et un jour, il m'a déclaré ses sentiments, et on a fini en couple, au début tout se passait bien, j'étais la personne la plus heureuse du monde mais très vite, petit à petit, tout a changé. Il était de plus en plus jaloux, dès que je passais trop de temps avec mes amis, ou loin de lui il me faisait des crises de jalousie, au fil du temps j'avais fini par arrêter de parler à mes amis, il me l'avait demandé. Mais moi, je trouvais ça normal, je l'aimais, je ne voyais des qualités, qui elles aussi disparaissaient au fil du temps. J'étais coincé, je savais qu'il n'était pas bon pour moi mais je l'aimais trop pour partir. Et ce n'était que le début, par la suite tout avait empiré... Mais je ne me sens pas encore capable de te raconter ça c'est trop dur. "
Ça m'avais fait du bien d'en fin parler de ça à quelqu'un, comme le partager faisait que je n'était plus tout seul à porter ce poids. Après mes paroles Ayden s'était rapproché de moi et m'avait pris dans ses bras. Sans aucun étonnement je n'avais rien ressenti en me souvenant de ces moments qui m'avaient totalement détruit. Je ne ressentais plus rien, j'étais totalement vide, seul Ayden commençait à me faire ressentir quelques émotions, quelques temps avant je m'étais senti peiné pour lui. Aussi je commençai à l'apprécier, je ne sais pas si j'étais heureux pas de recommencer à ressentir, si ça continuait sur cette voie, j'allai finir par recommencer à souffrir de mon passé, et je n'en avais absolument pas envie. Je n'avais pas envie de recommencer à me mutiler, à enchainer les tentatives de suicide toutes les semaines sans jamais réussir, je n'avais pas envie de recommencer à tout essayer pour oublier, tout en passant par les cigarettes, l'alcool, la drogue... Rien ne marchait à cette époque. Aristide, et son enfer était toujours dans ma tête. Même le diable ne peux être aussi horrible que lui. Heureusement il était parti.
Ayden et moi avait fini par se lever et nous étions partis nous allonger dans son lit pour dormir. Comme toujours, j'avais passé la nuit à le regarder dormir, je dormais très peu, j'en avais perdu l'habitude à cause de lui, et depuis elle n'était jamais revenue. Encore une des marques qu'il avait laissé.
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Bon, enfin un chapitre un peu plus long. On avance dans le récit de sa vie, j'ai hâte de publier la suite.
1219 mots
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Carnet
General FictionEt il avait oublié, il avait oublié la sensation de ressentir quelque chose. Il avait oublié ce que c'était de vivre. Il avait oublié ses sentiments, ses émotions. Il avait oublié de vivre, il survivrait seulement. Il avait oublié le temps. Il avait...