Mais on a fini par renter, et là tout a changé, du tout au tout, je suis revenue à la réalité. L'euphorie du temps passé avec Ayden a disparu au moment où il s'était endormis et ou j'avais fini par commencer à réfléchir. Les souvenirs étaient tous remonté d'un coup et le bonheur avait été remplacé par la souffrance d'un seul coup. C'est sans aucun doute le pire truc que j'ai vécu. Pire que les coups, pire que les viols, pire que l'abandon de mes parents et celui d'Aristide, pire que la honte et la haine que j'éprouvais envers moi-même, je suffoquais.
Lentement je m'étais levé pour ne pas réveiller Ayden. Je suffoquais, je pleurais comme je n'avais jamais pleuré. Et j'ai essayé de penser a Ayden, de penser à de bonnes choses pour me calmer, mais il n'y avait plus que désespoir et malheur. Il n'y avait plus que le brusque retour à la réalité, tout n'allais pas parfaitement bien comme dans l'illusion dans la quelle on s'était berssés, j'avais une vie de merde, j'était une merde qui était incapable d'être heureux.
J'en pouvais plus c'était tellement dur, je sentais plus mal que jamais. Ma seule pensée et ma seule envie était la mort. Je voulais mourir, je voulais stopper mes souffrance et ne plus ressentir se poids dans ma poitrine. Je me sentait tellement mal que je commençait à ressentir phisiquement ma douleur et putain c'était horrible. C'était trop, j'en pouvais plus, je me sentais comme si toute ma vie n'avait été que souffrance et comme si elle ne continuerai d'être que souffrance.
J'en pouvais plus, il était temps pour moi de partir. J'en pouvais plus de souffrir et de faire souffrir mes proches, 'fin Ayden j'ai personne d'autre.
Je sais que je ne l'ai jamais mentionné, mais j'avais toujours plus ou moins su qu'Ayden n'allais pas spécialement bien. Mais j'avais toujours fait comme si de rien était, j'était beaucoup trop mal pour pouvoir l'aider. Et je m'en veux putain. Et ces derniers temps, je m'étais rendu compte qu'il était de plus en plus mal. Et je savais très bien que c'était de ma faute. Et je m'en voulais, je pouvais pas le faire souffrir, si je le faisais souffrir je n'étais pas meilleur qu'Aristide.
J'avais donc pris une décision, j'allais finir ma vie se soir.
Et j'allais la finir là où tout a commencé. J'avais donc écrit une lettre à Ayden, pour ne pas partir sans rien lui laisser, que j'avais posé sur mon oreiller avant de partir en direction du lycée. C'était là que tout avait commencé, là que j'avais rencontré Aristide. C'est là que tout devait finir.
J'étais donc arrivé au lycée et j'étais monté sur le toit, c'est terriblement égoïste de faire ça là. Mais bon, j'en avais plus grand chose à faire. De toute façon j'allais mourir, j'en avais donc rien à foutre de leur avis.
Arrivant à cet endroit où il s'était passé tellement de choses, j'avais recommencé à pleurer. Il s'y était passé tellement de choses sur ce toit de merde, ma mise en coupe avec Aristide, tout les midi qu'on avait passé ensemble, toutes les fois où j'y avait pleurer, ou je m'était posé là pour éviter les gens, toutes les fois où j'avais faillit sauter.Et tout allait y finir.
Avant ma mort je voulais juste laisser une trace de ma vie et de mes souffrances. Voilà ce que vous êtes en train de lire. Et on arrive au final, c'est l'épilogue qui pointe le bout de son nez.
Je pense que j'ai vraiment eu une vie de merde, sérieux, entre Aristide et tout ce qu'il m'a fait, puis tout le temps que j'ai passé à en souffrir. Et Ayden, et putain qu'est-ce que je l'aime, mais ça devient trop dur de supporter tout ça, en plus je le fait souffrir.
C'était trop beau pour être vrai.
Donc j'vais sauter. C'est l'heure de vous faire mes adieux, j'ai bien aimé prendre du recul sur ma vie pour vous raconter ça de façon plus ou moins neutre. Et puis au moins ça fait une trace de toutes mes souffrance. Et surtout si vous le lisez aujourd'hui c'est que j'ai enfin réussi.
Adieu.
Posant le carnet sur le bord du toit de son lycée ou il était assis les jambes dans le vide, Nael sauta. Son corps tomba, sa chute fut plus longue qu'il ne l'avait pensé. Il ne regrettait pas son choix, il se sentait enfin bien, comme s'il ne portait plus le monde sur ses épaules. Pensant à Ayden et à quel point il l'aimait, il toucha le sol, décédant sur le coup.
Il avait enfin réussi.
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Wow.
775 mots
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Carnet
General FictionEt il avait oublié, il avait oublié la sensation de ressentir quelque chose. Il avait oublié ce que c'était de vivre. Il avait oublié ses sentiments, ses émotions. Il avait oublié de vivre, il survivrait seulement. Il avait oublié le temps. Il avait...